La Bibliothèque de Neverwinter Nights
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Auteur | Message |
nunch Grand Sage du Conseil Messages: 966 Localisation: Dans la gueule du Lyon |
« Voilà ta poudre de Manaryl, Mandrax. Avec ça tu as de quoi tenir plusieurs mois. »
Sabira me tends le petit sac de toile en se tenant à la rambarde pour éviter de commettre une maladresse à un moment si crucial pour moi. Nous sommes seuls à l'arrière du dernier wagon du Tanermentol, une machine inventée de toutes pièces par les ingénieurs gnomes. C'était une suite de wagons coulissant sur des rails et tractés par une puissante locomotive alimentée par un minerai bien précis: le carbonite. Les gnomes avaient mis des siècles à construire l'unique ligne qui traversait le continent d'un bout à l'autre, transportant voyageurs et marchandises plus rapidement que ne le ferait n'importe quel cheval, et également pour un prix abordable. D'ailleurs, en langage gnome, Tanermentol signifiait « train qui traverse le continent. » Au fil du temps, le chemin de fer avait permis l'essor économique et social de bon nombre de cités. Les gnomes étaient particulièrement fiers de leur invention et tout critique à son encontre, ou celle de son géniteur, le gnome Bernouille, était très mal vue. « Une fois de plus tu me sauves la vie, mon coeur. », dis-je doucement. Je m'approche de Sabira pour l'embrasser. Nos lèvres se rencontrent et restent liées un long moment, instant magique sous le pâle reflet de la lune dans le silence de la nuit, si ce n'est le bruit sourd et le balancement du train. C'est elle qui rompt le baiser la première. « Je veux mon or, Mandrax.» Maintenant Sabira me regarde d'un air impatient. Normal. Elle attend son paiement et rassembler autant de poudre avait dû être difficile et coûteux. Toujours très près d'elle, je fais mine de sortir ma bourse. Mais au lieu de cela, c'est ma dague qui surgit et d'un geste rapide je la plante dans le ventre de la belle blonde. Son regard change instantanément et il mêle désormais douleur, surprise et incompréhension. « Chut... je suis désolé, mon coeur, mais tu en sais trop. Je n'avais pas le choix. » lui murmure-je à son oreille. Relâchant mon étreinte, le corps sans vie de Sabira bascule par-dessus la rambarde. Par chance, le Tanermentol passe à ce moment là sur un pont et le cadavre va s'abîmer dans les profondeurs d'une rivière sans nom pour disparaître à tout jamais. Je me retourne et pénètre dans le wagon que je traverse rapidement. Tous les passagers sont endormis et aucun n'a du me voir arriver avec Sabira et repartir sans elle. Quelques wagons plus loin, j'arrive à ma cabine de luxe où je m'enferme à double tour. Je m'installe ensuite à une petite table près du coin réservé à l'hygiène, en face du coûteux miroir. Fébrile, je sors le petit sac de dessous ma tunique et dispose précautionneusement un peu de poudre de Manaryl en ligne droite, puis, collant mon nez au bout de la ligne dorée, j'inspire fortement en faisant un mouvement transversal. Aussitôt la poudre se répand dans mon organisme et ses effets se font sentir. Mes membres se détendent, mon cerveau se relaxe et j'ai l'impression de tomber dans un tourbillon d'étoiles. Une fois l'effet dissipé, je regarde mon reflet dans la glace pour voir l'habituel scintillement doré au fond de mes yeux noirs, caractéristique de l'absorption récente de Manaryl. Extraite d'une plante très rare découverte il y a bien longtemps, la poudre de Manaryl a la propriété de provoquer une sensation très agréable mais surtout de repousser les facultés de l'esprit au delà des limites connues. De façon plus concrète, la consommation de Manaryl accorde un pouvoir qui permet de pratiquer une magie sans précédent : télékinésie, transmutation, manipulation des forces de la nature et des lois de la physique, plus rien ne semble impossible. Cependant la manipulation de ce pouvoir n'est pas une chose aisée et nécessite un long et fastiduex apprentissage. Pire, elle provoque une dépendance qui à terme conduit à une mort horrible et douloureuse si le consommateur n'est pas approvisionné régulièrement. Et comme la poudre est rare, son prix est d'autant plus élevé. C'est surtout cette dernière raison qui fait que peu de personnes osent se lancer dans la découverte et la maîtrise du formidable pouvoir qu'accorde la poudre de Manaryl. Ne plus pouvoir consommer signifie une mort certaine. Moi, je n'ai pas ce problème. Héritier d'une très riche famille de l'Empire, je dispose d'or presque à volonté. Aujourd'hui je sillonne le continent à la recherche d'objets et de secrets anciens pour ma propre collection. Et bien sûr, les pouvoirs décuplés de mon esprit me permettent d'atteindre n'importe quel objectif. Passant ma main dans mes cheveux bruns et épais, je sens le sommeil m'envahir. Inutile de lutter, je dois être en forme pour demain. Dans quelques heures le train s'arrêtera à Sternhoff, où je dois rencontrer un riche marchant répondant au nom de Heinrich. Heinrich m'a contacté il y a quelques jours de cela par messager-griffon. Son message était court mais très intéressant. Si ce qu'il raconte est vrai, il aurait découvert quelque chose qui dépasse l'entendement. Quelque chose qui ferait même peut-être mieux de rester secret... _________________ Mounty Hall, la Terre des Trolls La clérocratie |
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