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nunch
Grand Sage du Conseil
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Posté le : 30/06/2004 08:39:38 Sujet du message : [Récit] Groupe A

Pour les règles du jeu, les spoilers et commentaires, consulter ce sujet


Les pieds aux ongles parfaitement coupés d’Irèna dépassent du lit et me fascinent. Surtout l’anneau d’argent glissé à son petit orteil à vrai dire. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours été attiré par ce qui brille ou qui a de la valeur.

J’ai rencontré Irèna il y a trois semaines au marché près du confluent des fleuves à Joriol. Elle m’a immédiatement rappelé ma mère avec son visage à la fois doux et autoritaire et ses cheveux noirs coupés courts.
D’abord Irèna feignait de ne pas me voir. Pourtant je sentais qu’elle était attirée par moi mais quelque chose semblait la retenir. Etait-ce mes oreilles légèrement pointues de demi-elfe ? Je ne le sais toujours pas.
Pendant deux semaines je lui ai fait la court. Bien que récalcitrante elle a fini par céder à mes multiples invitations. Enfin, il y a quelques jours, j’ai fini de la conquérir en lui offrant un magnifique bijou.
Tellement magnifique que j’ai eu un pincement au cœur lorsque j’ai dû débourser les deux-cents et dix-sept couronnes. De belles couronnes brillantes frappées du faucon, le symbole du royaume de Henkel. De plus c’était la première fois que j’achetais quelque chose qui ne m’était pas destiné ou qui n’était pas destiné à ma mère.
Mais maintenant je regrette. A chaque fois que je vois ce magnifique collier au cou d’Irèna, je n’arrive plus à en détacher les yeux. D’ailleurs, je crois qu’elle l’a remarqué. Et je ne supporte plus le poids si léger de ma bourse.

J’ai toujours été doué pour me dissimuler et piquer les choses en douce. Gamin, attiré par les alléchantes odeurs de cuisine, je prenais furtivement les aliments entrain de cuir dans la poêle. Bien sûr ma mère ne tardait pas à s’en apercevoir et la gifle suivait.
Pour mes huit ans, mon père, un elfe qui venait nous rendre visite qu’en de trop rares occasions, m’a offert mon premier tarquilé. Les tarquilés sont des casse-têtes, des sortes de jeu en bois de hêtre inventés par les elfes. Ce sont généralement des structures complexes dont les pièces s’imbriquent et se croisent, faciles à démonter mais très difficiles à recomposer.
J’ai immédiatement adoré ce jeu solitaire et j’ai rarement eu à réfléchir longuement pour en remonter un. Désormais je conserve toujours un petit tarquilé qui ne me quitte jamais.
Mais j’ai grandi, je suis parti de chez ma mère et je ne pique plus dans les plats. Aujourd’hui je vole la bourse des autres pour vivre et parfois il m’arrive de m’introduire chez eux pour voler le contenu de leurs coffres dont le mécanisme des serrures me rappelle tant le tarquilé.
Mon attirance pour le précieux m’a valu bien des ennuis mais aussi des moments formidables. J’aime sentir l’adrénaline monter lorsque je me glisse derrière un rideau et entendre mon cœur battre la chamade quand je coupe le cordon d’une bourse. C’est indéniable. D’ailleurs je crois que je peux étendre mon attirance au danger et à l’aventure. A tout ce qui est excitant.

Maintenant je me trouve penché au-dessus d’Irèna. Sa poitrine gracieuse se soulève au rythme régulier de sa respiration, soulignant un sommeil paisible. En cet instant, elle ressemble plus que jamais à ma mère.
Pourtant, ce qui m’attire le plus, c’est le collier. Depuis une semaine, à chaque fois que je le regarde, j’ai l’impression de voir un visage me faire un clin d’œil malicieux. C’est sûr il me nargue. Il m’appelle et me supplie de le prendre. Et je vais répondre à son appel.
Mes mains s’approchent du cou d’Irèna. Elles se glissent doucement entre sa tête et l’oreiller. Je peux sentir le mécanisme d’ouverture entre mes doigts, si simple pour moi.
Mais soudainement, les nuages dévoilent la pleine lune. La lumière entre immédiatement par la fenêtre et va directement sur la petite gemme qui orne le collier. Le rayon de lune est réfléchi sur la gemme et va taper droit dans mon œil.
Ebloui, je pousse une exclamation de surprise. Je recule d’un pas, erreur fatale. Ma main accroche le collier par réflexe et tire dessus.
Bien évidemment Irèna se réveille. Le regard d’abord embrumé, ses yeux verts tombent sur moi et s’écarquillent lorsqu’elle saisit la situation. Instantanément son expression passe de l’étonnement à la colère.
Je crois que j’ai oublié un détail… Ah oui, Irèna est une combattante aguerrie. Elle m’avait dit qu’elle avait été mercenaire et garde de caravane avant d’arriver à Joriol.
J’imagine que son sang n’a fait qu’un tour. Elle saute du lit gracieusement, se moquant bien d’être nue. D’ailleurs je le suis aussi. Immédiatement son poing part, vole jusque contre ma mâchoire. Explosion de douleur.
Je ne pensais pas qu’elle était aussi forte. Etourdis, je vacille et tente de la raisonner :
« Irèna, écoute…
- Goujat ! Vaurien ! Comment peux-tu me faire ça ?!
Furibonde, elle est plus belle que jamais, illuminée par la lune.
- Ce n’est pas ce que tu crois. Je ne…
- Hors de ma vue ! Je t’ai fais confiance, Virgile, je me suis offerte à toi et tu me trahis, me voles !
Elle se calme mais son regard reflète sa fureur. Dépité je ne sais pas quoi dire. D’un ton posé et ferme, elle rajoute :
- Sors de la chambre, immédiatement. »
Un instant j’envisage d’essayer de me rattraper, de lui dire que je l’aime. Mais mon regard tombe sur le collier, sur la gemme, cet œil unique qui me nargue plus que jamais. Et je comprends que je n’y arriverai pas. Pas aujourd’hui. Il vaut mieux partir car ce bijou me tourmentera tant que je serai en sa présence.
Sans un mot, je sors de la chambre. Irèna me suit des yeux. Dans le couloir de l’auberge du Chat Perché, je m’aperçois que je suis encore nu. Mais une seconde plus tard, la porte s’ouvre et mes affaires sont jetées à ma figure. Les bottes tombent lourdement sur le sol en bois et les pièces du tarquilé s’éparpillent. Ma chemise reste accrochée à ma tête, ce qui doit me donner un air ridicule. J’entends une clef tourner dans la serrure de la porte. Irèna m’est désormais inaccessible.
Je m’habille rapidement et rassemble le reste de mes affaires que je fourre dans mon sac. En descendant les escaliers vers la salle commune, j’ai l’impression désagréable d’avoir tout perdu.
« Quelle soirée mémorable ! me dis-je ironiquement. »
J’arrive dans la grande pièce. L’ambiance est plutôt calme et un ménestrel joue paisiblement dans un coin. Certains des rares clients encore présents me jettent un coup d’œil désintéressé quand tout à coup, la porte s’ouvre à la volée. Un homme tenant un médaillon entre ses doigts avance en titubant, puis s’écroule sur le sol.







EDIT de Cassin pour ajouter de la couleur au titre
 
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macteyss
Le Gritche
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Posté le : 30/06/2004 15:07:25 Sujet du message :

Pour les règles du jeu, les spoilers et commentaires, consulter ce sujet

Comment une fille née dans les bas-fonds de Stradendad peut-elle-s’en sortir ? Enfin, j’veux dire ne pas passer sa vie à crever la dalle, torcher le cul des mioches, gratter ses puces, prendre des coups de son ivrogne de mari et casser sa pipe avant quarante ans. Pour moi, la question est importante puisque je suis dans ce cas-là : Eidoreen Corth, née il y a vingt ans dans le trou du cul du royaume de Stradenfürt, c’est-à-dire le quartier des pouilleux de la capitale.
A vrai dire, j’ai pas vraiment eu le choix… J’voulais pas vivre comme ma mère – si on peut appeler ça vivre – j’voulais échapper aux coups de poings de mon père. Je me suis tirée de chez moi à quinze ans et j’ai vécu dans la rue. Survécu plutôt. Et j’ai utilisé les moyens que j’avais sous la main, c’est-à-dire ma petite gueule, mes jambes et mon popotin. Ma copine Bressia disait souvent : « Mes jambes sont mes meilleures amies. Et il faut savoir écarter ses meilleures amies. » Elle avait raison, cette pauvre Bressia, morte à dix-huit ans de la vérole.

Bon, j’avais échappé à mon vieux mais pute des rues, c’est pas non plus ce qu’on appelle une situation. C'était pas le Maurat, non, mais j’voulais pas finir comme Bressia. Alors j’ai pris le risque de lever des clients dans des quartiers plus rupins. Le premier bonhomme que j’ai levé était un riche marchand de la ville. Complètement pourri en plus. Il a adoré mes petites fesses et j’avais mes entrées –discrètes – chez lui. C’était un gros dégueulasse mais il allongeait les piastres par dizaines.

C’est alors que Vil Sarek m’a recrutée. Vil, c’est le chef d’une guilde d’assassins de Stradenfürt. Il cherchait à diversifier son offre, comme il disait. Il lui fallait des tueuses dans des bordels rupins de la ville. Pour me tester, il m’a demandé de tuer mon gros porc de marchand…ça ne m’a pas posé de problème, j’avais quelques dents contre lui…. J’ai bien aimé lui tranché la gorge.

Dès le lendemain, Vil Sarek m’installait au Hibou de Nuit, une maison de plaisir des Hauts-Quartiers. La plupart du temps, j’étais une pute parmi les autres, mais, de temps en temps, Vil me demandait de m’occuper spécialement d’un client, autrement dit de le tuer. Je le faisais sans poser de question, bien contente de m’être sortie de la rue.
Ça marchait plutôt bien jusqu’au jour où j’ai du buter un type étrange : grand, complètement chauve, le corps recouverts de tatouages bizarres. Il portait un médaillon autour du cou et ne voulait jamais le quitter, même pour… Bref, il y tenait beaucoup. Et apparemment Vil Sarek aussi car dès que j’ai tué le grand type – une dague entre les côtes, avec du poison sur la lame, c’est plus sûr – il est entré et a saisi la médaille.
Et puis j’ai plus rien compris : des mecs ressemblant au propriétaire du médaillon ont surgi et se sont battus avec les hommes de Vil. D’autres types sont encore arrivés. Moi, j’me suis planquée et je me suis glissée jusqu’à la sortie. Au passage, j’ai pris sur le corps de Vil -qui gisait mort ou blessé, je n’en sais rien - le médaillon et une bourse bien pleine.
J’voulais pas traîner plus longtemps dans cette putain de ville. Alors, j’ai pris la Grand-Route de l’Est jusqu’à la ville d'Artesdad. Là, avec l’argent qu’il me restait plus celui que je gagnais en monnayant mes charmes, j’ai pu trouver une place sur l’un des nombreux bateaux qui descendait le fleuve Darhein jusqu’à Joriol, dans le pays de Henkel.


J’ai aussitôt cherché une boutique pour y fourguer le médaillon. J’ai trouvé un magasin bizarre qui semblait vendre de tout : armes, livres, objets magiques…

Le patron est un vieux mec aux cheveux gris. Je lui montre le médaillon et il le lève dans la lumière pour l’observer. L’objet est grand comme la paume de ma main, en métal argenté, avec un éclat de pierre verte translucide au milieu. La lumière passe au travers et, soudain, il y a comme un éclair vert ! Un type apparaît ! Mais, bordel, d’où sort-il ? Il a la même allure que ceux qui avaient tué Sarek. En poussant un grand cri, il sort une épée et tue le marchand sans qu’on ait le temps de réagir. Il se penche et s'empare du bijou. C’est pas bien de me tourner le dos ! J’en profite pour lui enfoncer ma dague entre les omoplates. Il se cabre sous l’effet de la douleur et se précipite vers la porte, en emportant le médaillon. Je me lance sur ses pas. Il ira pas bien loin avec ma lame plantée dans son dos.
J’le vois qui pousse la porte de l’auberge de l’autre côté de la rue.

J’y cours. Le mec s’est écroulé par terre. Je vois le médaillon entre ses doigts. C’est un peu l’affolement dans la pièce. Des clients se lèvent brusquement faisant tomber leurs chaises. Quelqu’un gueule qu’il faut appeler le guet. Au milieu de toute cette agitation, je vois un gars aux oreilles pointues qui s’accroupit près du corps, écarte les doigts du mort et prend le bijou. J’le crois pas ! Je saute sur le cadavre, récupère ma dague et, la posant sur le cou de l’intrus, je lui murmure :
« Pas de ça, mon gars. C’est à moi »

J’aurai dû me méfier… Feignant de me tendre le médaillon, il saisit brusquement man main armée, l’écarte de son cou et m’envoie un coup de poing sous le menton. Ouch ! J’vois les étoiles ! Le mec se lève et veut partir mais je m’accroche à ses jambes et il s’affale de tout son long. Je rampe sur lui, brandissant ma lame. Il pivote sous moi. Je frappe, il intercepte mon bras et maintient ma dague loin de son cou. Il sort une lame avec son autre main et cherche à me planter ! Je parviens de justesse à attraper son bras.
Tout à coup, encore plus de fracas et une voix forte qui annonce : « Halte ! Voici la garde ! »
Mon adversaire et moi nous nous immobilisons. Il me regarde, me fais un clin d’œil et me murmure :
« On règlera notre différent plus tard. Pour le moment, on se sauve. »
J’peux pas m’empêcher de lui sourire. Je lui dis :
« Allez, on y va ! »

On se relève en vitesse et il se précipite vers l’escalier. Je le suis. Les hommes du guet – trois types en armure- bousculent les clients et semblent décidés à nous poursuivre. Nous montons jusque sous les combles. Là, un vasistas nous permet d’accéder au toit. Nous passons sur le toit de la maison voisine. Nous sommes hors de vue des gardes, mais pas encore sauvés. Mon « compagnon » s’arrête soudain et murmure :
« Pas la peine d’aller trop loin. Essayons plutôt de nous planquer.
— D’accord mais où ? je lui demande
— Dans un de ces bâtiment, il me répond en tapotant le toit avec son pied. Ce sont des entrepôts, des magasins. Il y aura beaucoup d’endroits où nous dissimuler. En plus, ce sont des lieux rêvés pour des voleurs comme nous.

Nous nous glissons par une lucarne dans le grenier d’un magasin. Le gars avait raison, on pourra se cacher : Quel bazar ! Des caisses et des caisses et des sacs empilés ! On se faufile dans un coin et on attend sans faire de bruit. Au bout d’un moment, le gars susurre :
« Et bien, cette nuit aurait pu plus mal finir. Elle fût un peu agitée, certes, mais je la termine en charmante compagnie. Pourrais-je savoir le nom de cette compagnie ? »
Bon, il se prend pas pour de la merde, mais on va pas recommencer la bagarre tout de suite. Je vais pour lui répondre quand une ombre se glisse dans le grenier par la même fenêtre que nous avons empruntée.
_________________
Lever le coude est la meilleure façon de ne pas baisser les bras.
Le droit à la différence s'arrête quand ça commence à m'emmerder sérieusement.

Le Colonel
Dernière édition par macteyss le 30/06/2004 21:40:00; édité 3 fois
 
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Xaviar
Phacochère maori et Ballerine Sadique !
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Posté le : 30/06/2004 20:57:46 Sujet du message :

Pour les règles du jeu, les spoilers et commentaires, consulter ce sujet

Joriol, pouah quelle puanteur ! Quelle misère que de devoir frayer dans ce genre de cloaques pour pouvoir espérer en savoir plus sur ma cible... Le prix pour avoir le droit de se faire égorger dans ces rues sordides est exorbitant mais je m’exécute, les quelques pillards rencontrés m’ont remis en fonds et j’ai réellement besoin d’aller en ville.

Joriol est sale, grouillante, exécrable, comment les hommes peuvent ils vivre ainsi les uns sur les autres ! Je n’ai jamais aimé les communautés dépassant la taille d’un gros village, trop de gens au même endroit exhalent trop d’odeur, trop de miasme, trop de malheurs… ne parlons même pas de la Foi et de la Morale, toujours en péril sinon déjà mortes en ces lieux. Pourtant c’est en ville que je dois chasser, c’est dans ces labyrinthes de pierre et de crasse que mes proies se cachent.

Je suis arrivés à la tombée du jour, il me faut trouver un endroit pour dormir au plus vite, hors de question de trouver assistance à la chapelle de Très Juste se trouvant en ces murs, mon Ordre est discret et ne rends des comptes qu’en cas de succès ! Le chat perché semble être un lieu idéal, auberge animée, accueillante at bondée, l’idéal pour trouver ce que je cherche, je suis en territoire connu ! Je me suis offert une bonne chambre, un repas chaud et une pinte de bière, tout en avalant le tout lentement je ressasse les évènements.

Je m’appelle Serthyn et suis ce que l’on appellerait vulgairement un chasseur de prime, mais au lieu d’agir pour mon propre intérêt j’agis au nom du Très Juste, Dieu de toutes les Justices, y compris l’expéditive ! Il est dès fois où le tranchant anonyme de la lame d’un pieux prédateur tel que moi sert mieux les intérêts de mon Eglise qu’un procès... Mon Ordre ; les Chasseurs, est très mal vu par mes pairs mais respecté, nous sommes un mal nécessaire, nous nous salissons les mais pour que notre Eglise ne se compromette pas avec des étrangers pour les basses besognes.

Ma foi est inébranlable, depuis le jour où le séminaire m’a choisit comme bras armé et ce jour où cette chasse me mène en ces lieux je n’ai jamais douté, le Très Juste ne m’a jamais abandonné, me permettant de me soigner quand j’en avais besoin, guidant ma lame dans les moments critiques et accompagnant mes compagnons tués vers un repos en paix.

Anavrax doit se cacher ici, il fait partie d’un réseau de filou et d’escrocs se faisant passer pour des espions de haut vol…. mal lui en a pris de souiller les reliques du temple qui a fait appel à mes services, je ne sais pas qui a commandé son geste ni pour quel raison, je dois le tuer, c’est ce que mes Frères m’ont dit, c’est ce que on Dieu m’a confirmé ! Les enquêtes et le reste concerne la branche « propre » de l’Eglise, le commanditaire serra certainement compromis et jugé, son exécutant va connaître lui les affres d’une mort douloureuse, il m’a été recommandé de lui faire sentir à quel point il était idiot de s’attaquer à Nous ! Que le très Juste me vienne en aide dans cette Sainte Mission !

Tandis que je me pers dans mes pensées une échauffourée me ramène à la réalité de ma mission, visiblement deux filous se disputent une babiole, la garde arrive et ils décident de se planquer… Moi qui voulais avoir mes entrées dans les guildes malhonnêtes voilà ma chance ! Discrètement je suis les deux malandrins, s’ils croient semer des gardes ils ont raison, mais le jeune malandrin qui me fera perdre sa trace n’est pas de ce monde !

Les deux voleurs sont cachés dans un entrepôt, classique, m’aidant des pouvoirs du Très Juste je m’introduis sans bruit pour ne pas les effrayer…. Mon apparence jouera en ma faveur, je suis du genre inodore et qu’on oublie facilement, taille moyenne, un peu trapu, cheveux bruns taillés courts et une barbe de trois jours… seuls mes yeux gris très clairs et « pénétrants » peuvent trahir mon identité….. Mes habits sont ternes et cachent ce qu’il faut pour accomplir ma tache ; épée, dague, un symbole du très juste caché contre ma poitrine pour des raisons évidentes quand on fraye au sein de la racaille…

Ils ont l’air étonné ces deux là quand je les débusque, trop interdits pour réagir, puis rassurés face à mes frusques et mon air de vaurien ; un pieu mensonge affirmant que je « visitais » ces lieux en vue d’un futur « coup » et les voilà dans ma poche. Ils ont l’air nerveux ce petit couple, ils débutent dans le métier ça commence à être clair… ma foi ce n’est le début de la piste.

Très vite nous décidons de quitter l'entrepôt et aller faire plus ample connaissance dans un bouge « sûr ». Ils semblent avoir bien vite oublié l’objet de leur conflit devant le danger de la garde, cette fraternité des larrons m’a toujours fasciné je dois le reconnaître… Le peu que j’arrive à déceler du demi elfe est qu’il semble chagriné et un peu abattu, la jeune femme est plus nerveuse, les sens aux aguets, c’est d’ailleurs elle qui nous signale qu’on est « attendu » dans une ruelle borgne… En effet, se tient assis sur un tonneau une silhouette se découpant dans la lueur des torches et semblant nous regarder avec insistance. Un bref coup d’œil nous décide à continuer notre chemin sans y prêter plus attention, inexorablement nous nous approchons de cet individu qui semble seul et dont rien ne nous permet de supposer l’identité.
_________________
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Lucien
Légende vivante
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Posté le : 30/06/2004 21:52:56 Sujet du message :

Mon nom est Rolland juste Rolland et je suis un jeune membre de l’ordre des serviteurs.
L’ordre est humble et le rappelle constamment notre but n’est pas de nous enrichir ou de devenir puissant non nous contribuons à combattre les forces maléfiques, et à soulager les plus démunis. Notre formation commence dés le plus jeune age nos origines sociales sont variées mais il y a peu de nobles parmi nous. L’ordre interdit l’utilisation des chevaux au combat nous ne sommes pas des cavaliers mais des piétons.
L’ordre est exclusivement composés d’humains non pas que nous soyons racistes mais nous ne croyons pas que les autres races partagent le même point de vue que les humains quant aux notions de bien et de mal et c’est ainsi qu’il fut décidé dés la création que seuls des humains le composeraient.
L’entraînement est rude, on nous apprend à supporter la douleur, et à garder courage dans les situations les plus désespérés
Parallèlement on nous a également appris à vivre avec peu et nous avons des notions d’agriculture et de chapentier pour pouvoir aider les populations dans le besoin.
Enfin l’ordre n’agit jamais pour le gain ou la gloire uniquement pour défendre les faibles et les pauvres.

Mon mentor et maître Reymond m’a convoqué il y a maintenant 10 jours de cela pour me confier cette mission il me l’a avoué j’étais le seul disponible et c’est uniquement pour ça qu’il me l’a confié, je me rappelle ses paroles.

"Rolland Tu est grand et fort mais ne baisse jamais ta garde le monde est cruel et comparé à la vie dure de l’ordre le monde extérieur c’est l’enfer – rappelle toi tu a faillit mourir lors de ta première bataille"

Si je m’en rappelle, tu parles, je fus sauvé par Reymond mais à la fin de la bataille il m’a à moitié assommé, soit heureux de sentir la douleur ça prouve que tu est en vie sans moi tu ne sentirais rien maintenant m’a t’il alors dit.

Ma mission consiste à me rendre dans une petite ville du nom de joriol les maîtres devin de l’ordre on détecté un possible danger une monté spectaculaire des forces maléfiques
suffisamment en tout cas pour que l’ordre s’y intéresse.

Reymond: "Rolland mon garçon n’oublie pas que tu appartiens à l’ordre comporte toi honorablement et méfie toi de tous surtout ne perds pas des yeux les porteurs de dagues et d’épées courtes.
Tu as appris à te battre à l’aveugle si tu croises des gens équipés de telles armes garde tes sens en éveil. Sers toi des dons que tyr t’octroies."

Après m’avoir décrit ma mission il me confia un âne pour transporter mon équipement
Côte de maille épée longue, arbalète, bouclier et divers outils.

C’est ainsi que j’arrivais à la ville portant ma cote de maille et la longue cape grise de l’ordre
Les regards des gens que je croisais montrait que nous étions considérés par les habitants de la région.
Alors que je marchait tranquillement au milieu de la foule, un homme m'interpella.

"Seigneur vous êtes un Palladin n'est ce pas ?"

je lui repondis que c'était vrai

"On dit seigneur que les palladins on le don de guerrir toutes les maladies or je connais quelqu'un qui est atteint de la lèpre. Nous autres on peux pas aller se faire soigner au temple et on vit tous ensemble nous vous serions grandement reconnaissant de le guerir avant que l'on s'apercoive qu'il est malade. Vous savez si la milice le découvre nous serons tous banis hors la ville".

J'acceptais de suivre l'homme qui me guida au travers d'un dédale de ruelles. Finalement je me retrouvais dans une impasse face à un homme appeuré. Afin de le rassurer j'adoptais une attitude tranquille et pris la peine de m'assoir sur un des tonneaux présent dans la ruelle. Puis après lui avoir parlé de tyr j'invoquais son aide afin de guerrir ce mahleureux.
Il sentait qu'il était guerrit il me remercia et me prevint de me méfier d'un certain Sorogan. Celui-ci est d'après ses dires le chef d'une vaste organisation criminelle qui a fait main basse sur la ville.

Je m'appretais à partir quand je sentis la présence de plusieurs personnes l’habitude de combattre en aveugle me permit de percevoir qu’ils étaient armés je restais assis prêt à agir.

Une femme, un elfe reconaissable à ses oreiles pointues et un homme je me levais lentement une main sur la garde de mon épée.
L’elfe fut le premier à me parler mais j’entendis pas ce qu’il me disait je venais de me concentrer et détectait une présence maléfique juste derrière eux.
La seule chose que je fut capable de leur dire fut « je sens une présence du mal » puis on entendit une voix « rendez nous le talisman ou mourrez » en une fraction de secondes tout le monde tirait sa lame du fourreau sauf l’elfe qui se percha sur un tonneau et brandit un arc.
 
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Niko
Barbare déchainé
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Posté le : 01/07/2004 20:46:29 Sujet du message :

La dernière trille lancée sur une note traînante, et Chrysobelle redescendait d’une de ses stases lyriques où l’avaient porté ses arabesques mélodieuses. Un petit air vif balayant la pièce nous fit tous frissonner, témoignant de la réintégration de l’âme de la joueuse de viole dans son enveloppe charnelle. Ses gestes gracieux sur l’archet, tenaient autant à une technique virtuose qu’à ses envolées oniro-diesistiques.
Interprète accomplie et inspirée des sphères d’Oniros, la gracile violiste pouvait espérer intégrer un jour les Gratteurs de Lune. Et de là, qui sait, peut être accomplir la prophétie de l’arpège lacrymal extatique.

Du moins, c’est ce que je pensais en ce moment précis, jouant des coudes pour me frayer un passage au milieu des badauds attroupés autour de la Place du Théâtre. Je m’étais rapidement éclipsée de l’Académie du Bel Art peu après la fin de l’interprétation de Chrysobelle : inaccessible comme toujours, prise dans l’essaim des autres étudiants bourdonnant autour d’elle, j’avais du capituler rapidement. De toutes façons, l’ombrageuse artiste méprise les laborieux, disait-on …c’était donc sans regret que je reporterai mon énergie sur une nouvelle semaine acharnée d’exercice en soliste. Mais avant l’immersion, je comptais bien profiter de l’atmosphère de carnaval permanent entretenu par les saltimbanques. D’humeur moins mélancolique, je me sentais joueuse. La nuit tombante vit les façades sombres alentours s’orner d’envolées colorées facétieuses : complice d’un forain, je donnais l’envergure d’un phénix au panache ardent, aux feux ascendants d’un cracheur… connivence qu’il me retourna instantanément d’un clin d’œil :
- Superbe, petite renarde, fais encore danser les flammes !
Et je m’échappais en riant, espiègle…raffolant de ces quelques petits tours malicieux.
Je me laissais emporter au gré des mouvements de la foule, glissant d’une rue à l’autre. Remontant en chignon, d’un coup de peigne énergique, ma tignasse en sueur, j’arrivais du côté du dresseur de gorilles, l’ami Riguel. Le tour se composait simplement d’un duo de primates jongleurs, qui faisaient de leurs pieds, virevolter dans les airs des tonneaux avec une rapidité à couper le souffle.
- Yphria, tu pointes enfin ton museau par ici : tu danses ? Me lança-t-il en hurlant ?
Je lui répondis d’une révérence exagérée, et en un salto sans élan, je m’expédiais sur un des tonneaux…où je me rétablissais sans mal, avec un brin de chance. Les primates qui connaissaient bien ce tour, battirent des mains en poussant leurs cris, et la danse pouvait commencer, sur les barriques toujours maintenues en équilibre en l’air. Tout à mon affaire de pitre, il me fallut un peu de temps pour apercevoir à quelques distances un attroupement. Le temps que ça barde franchement, si j’en jugeais de par les clameurs : quatre bougres sur la défensive face à une bande de 4 butors au crâne rasé, à la peau diaphane, leur torse nu intégralement tatoué…un éclair vert étincelant manqua de me faire chuter ; je ne reprenais qu’in extremis mon équilibre. Pourquoi la garde de la Perle n’intervenait pas ? La foule ? Plus sûrement une bonne trouille de s’aventurer dans des quartiers populaires pour régler ce qu’ils devaient considérer comme affaires de pouilleux. En une fraction de seconde, j’avais sauté à terre et d’un coup de coude, j’attirais l’attention de Riguel sur la rixe :
- Et si nous donnions un peu plus d’ampleur à nos jonglages ?
D’un rire gras, il lança trois cris brefs : les gorilles se mirent à faire tourner plus vite leurs tonneaux avant de les projeter quelques secondes plus tard, agrémentés de quelques effets de mon cru, sur les moines…ils retombaient à quelques centimètres derrière. La diversion fut heureusement suffisante : j’en vis un se recroqueviller en se tenant la cheville, l’autre masquer d’une main ensanglantée son cou. Le troisième se tenait son séant en s’égosillant, comme piqué à vif et le dernier tombait, assommé par une masse humaine. Juste le temps de me porter à leur hauteur et de leur hurler de me suivre sans réfléchir. Je riais encore à gorge déployée de la bonne farce…passé un instant de stupeur, les quatre gaillards me suivirent aveuglément dans le dédale de rues que je connaissais par cœur. Rapidement, nous abandonnions derrière nous le tumulte de la foule et…les moines. Juste le temps d’entrer en trombe dans les écuries du Glas de Toll, l’auberge de mes parents. Trois palefrois encore écumants, n’étaient pas dessellés par le palefrenier : A nous ces montures providentielles ! Seul le grand gaillard ne partageait pas sa selle du fait de son gabarit. D’un coup d’éperon, toute la compagnie s’élança à ma suite au galop dans les rues de Joriol, vers la porte de Nhel, toute proche…avant que la garde ne s’apprête à abattre la herse pour la nuit, juste le temps de nous projeter dehors. Les chevaux renâclèrent à soutenir leur effort – après tout ils avaient fait leur journée- et nous n’en avions plus besoin. Le temps de ralentir la cadence, ma curiosité maladive reprenait le dessus :
- Salut ! Et…belle coordination, je devrais demander à Riguel de monter un numéro avec vous : on ferait un vrai tabac ! Au fait : Yphria, étudiante en musique à l’Académie du bel Art, dis je, main levée, paume vers l’intérieur.
Mes nouveaux compagnons se présentaient à leur tour, et je remarquais surtout parmi eux la présence d’un des serviteur du Très Saint : Bizarrement, il semblait regarder fixement la base de mon cou…oups ! Je relâchais à la hâte ma crinière fauve pour la masquer. Flûte, la marque draconique…il n’aura pas eu le temps de l’identifier. La peste des fouines !
- A l’évidence vous étiez née pour la musique, me lança le plus petit de tous avec un sourire…indéfinissable, mais qui m’était sympathique.
Peut être un elfe. A moins qu’il ne soit de sang mêlé comme moi. J’étais flattée de sa remarque, car d’ordinaire ma silhouette courte et trapue, ne m’attire que des ricanements. Surtout à l’Académie. Je le remerciais d’un sourire. Seule la femme, un peu farouche restait sur sa réserve. « Mignonne au moins, elle », pensais-je en soupirant. Je crus revoir un éclair vert, furtivement dans son corsage. Sûrement un rêve.
Nous arrivions enfin à la hauteur des campements devant les murs de la cité, où traînaient en haillons les parias que le bourg refusait d’abriter en son sein. Trop de bouches à nourrir, trop de détritus à évacuer. Un tampon idéal en cas de velléités belliqueuses du comté voisin de Rananècre. Une diseuse de bonne aventure s’accroche aux étriers de Rolland, en lui suppliant de venir pour une consultation, qu’un grand malheur le guette…ils ne dorment donc jamais ces Githzerai ?
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PetitPrince
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Posté le : 02/07/2004 14:07:13 Sujet du message :

Soudain, trois demi-douzaines de monstres volants se ruèrent vers moi, tentant de me dérober mon précieux butin. Moi, Neryn de Schriss, n’allait tout de même pas me laisser avoir par ces hideuses créatures ! Ni une ni deux, je leur envoyais un sort de ma création. Franchement les jeunes, le spay mineur de Neryn, c’est vraiment l’arme ultime contre les mouches !

Bref, où en étais-je ? Ah oui, mon arrivée à Joriol. Finalement, ce n’était pas une si mauvaise idée que de quitter le Maurat. C’est si différent de chez nous, à Sherin ! Par contre, les humains semblent avoir peur de nous, et veulent des fois nous faire du mal. Mieux vaut donc cacher nos attributs. Ce n’est pas si difficile: la queue dans le pantalon, les oreilles dans un capuchons, les pattes dans ces choses inconfortables qu’ils appellent "bottes" et aucun humain ne vous voudra du mal. Ils ont également une drôle de façon d’appeler le froufrou de leur femelle : chatte ! Ca m’a surprit lors de ma première visite d’une auberge humaine, situé dans un village: une étrange fille m’avait proposée de voir sa "chatte". Croyant voir une de nos cousines, je suis entrée dans sa chambre… J’ai encore le son du cri de la fille qui résonne dans mes oreilles. Heureusement, j’ai pu m’enfuir avant que la garde rapplique.

Mais bon, je parle, je parle, et je n’ai toujours pas raconté ce qui m’est arrivé. J’étais au pied de la cité, là où les malades et les amputés se rassemblaient, lorsque je vis une tente ma foi... particulière. Elle était violette, et ne semblait pas vraiment à sa place, vu sa propreté. Intrigué, je me suis rapproché de celle-ci, et je pus entendre cette conversation au travers de la mince paroi de tissu :

- Je vois qu’une vie est en danger... Un sombre présage, un affreux destin…, dit une voix de femme.
- Viens en en donc au fait, gitane, je n’aime tourner autour du pot de la sorte, répondit une voix masculine.
- Rolland, serf des serfs, une ombre plane sur une jeune humaine. Evelyn. Tenue captive par Gerym Galdon, le destin du plus grand nombre repose sur elle.
- Tes paroles n’ont aucun sens, obscure femme. Je n’ai aucune raison de t’écouter, au revoir.

Gerym... Je vous l’ai déjà expliqué avant, Gerym était un de mes mentors, un étrange magicien qui avait également grandit dans le Maurat. Il semble ne pas avoir subit les déformations que nous avons eu... Décidant d’en savoir plus, je décidai à mon tour d’entrer dans la tente après que l’homme fut parti. Une obscurité insondable m’accueillit à l’intérieur, et tout mes efforts, magique ou non, pour m’éclairer furent voués à l’échec. Plus étrange encore : il semblait que je n’avançais tout simplement pas ! Après 15 bonnes minutes de marche dans l’ombre, je me décidais de rebrousser chemin, et à ma grande surprise, la porte se trouvait juste derrière moi. Bizarre--- De plus, une fois sorti, la tente semblait avoir disparu, car j’étais sorti d’un quelconque bâtiment en ruine.

Il me restait toutefois une piste, car je reconnu l’homme de tout à l’heure : un mâle d’une vingtaine d’année portant un pelage métallique. Je décidai de le suivre, et en passant, tester mon sort d’invisibilité.

Une petite heure plus tard, je me retrouvais près de son campement (la nuit tombait). Il était accompagné de deux autre mâles et de deux jolies femelles. Ils semblaient tous assez tendu, comme des loups et des chevreuils à un point d’eau. Ils mangeaient une belle pièce de viande, et cela me rappelait que je n’avais pas mangé depuis le matin. Prenant mon courage et mon estomac à deux pattes, je décidai de parler avec eux.

- Bonjour les hum.. les gens !
Ils avaient déjà tous sorti leurs armes.
- Qui es-tu et d'où viens-tu ?
- Un simple voyageur qui demande l'hospitalité."

Je me demande combien de temps je pourrai tenir mon déguisement.
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nunch
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Posté le : 02/07/2004 19:46:41 Sujet du message :

Comment peut-on se laisser dépasser par les événements à ce point ? Une fois de plus ma cupidité m’a fourré dans la pire des situations.
Me voici désormais en compagnie d’une jeune fille délurée (comment diable a-t-elle fait pour me piquer le médaillon ?), d’un prêtre et d’un paladin fanatiques (agir quand ils regardent ailleurs), une barde débrouillarde (je sens une certaine affinité avec elle) et d’un homme à l’attitude bizarre qui s’est invité un peu trop facilement (celui-là il nous cache quelque chose). Enfin, le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne manquent pas de ressources et après tout nous sommes tous dans la même galère.
Plus tôt, le paladin s’est laisser entraîner par une vieille femme pour entendre des sottises. Si ça avait été une sirène qui aurait promis de le dépuceler, il n’aurait pas agit différemment. D’ailleurs il est ressorti de la tente comme s’il venait d’avoir sa première érection, l’air étrange mais décidé, et nous a proposé de trouver un endroit tranquille pour se reposer. Nous étions tous tellement éreintés que nous avons accepté sans pinailler.

A présent, nous sommes regroupés autour d’un feu, à l’écart de la ville. Les flammes dansent devant mes yeux comme le feraient des danseuses de la lointaine Numodie, perdue au milieu du désert. Neryn, l’homme étrange, vient de s’installer à côté de moi. Je lui ai bien proposé un bout de tronc d’arbre mais il a préféré s’accroupir.
Tout à coup Rolland se lève.
« Mes amis, nous devons aller dans le Maurat, pour y sauver une jeune femme des griffes du terrible Gerym Galdon ! s’exclame-t-il avec emphase.
- De qui ? demande le prêtre en relevant la tête.
- Qui ça ? interroge Yphria.
Allons donc et c’est parti ! Qu’a donc raconté la vieille femme au petit naïf ?
- Si vous le souhaitez, je peux vous conduire jusqu’au Maurat en passant par Stradendad », déclare Neryn avec son accent bizarre.
Avant que nous n’ayons le temps de réagir, Eidoreen se lève brusquement.
« Il n’est pas question que je retourne dans cette maudite ville ! » s’écrie-t-elle.
Mais sur cette déclaration elle se fige, livide, comme s’il elle venait de voir un mort s’extraire de sa tombe. Le médaillon est sorti de son corsage et la pierre verte en son centre reflète la lumière du feu de camp, attirant mon regard comme le ferait le plus beau des diamants. La jeune fille semble attendre que quelque chose se produise mais rien n’arrive.
Nous l’interrogeons du regard mais Eidoreen ne semble pas vouloir en dire plus et elle évite de croiser mes yeux. L’air gênée, elle s’apprête à replacer le médaillon entre ses seins quand Yphria tend le bras vers le bijou, surprise.
« Regardez ! » s’exclame-t-elle.
Et là, stupéfaits, nous pouvons voir des mots se dessiner sur le disque d'argent.


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macteyss
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Posté le : 02/07/2004 21:38:18 Sujet du message :

Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Au lieu de tatoués furax qui veulent nous faire la peau, c’est des signes étranges qui apparaissent sur le médaillon. On dirait qu’ils sont faits de lumière verte. Y’a des boucles, des courbes, des lignes bien tarabiscotées qui se mettent à briller. Les autres s’approchent tous pour voir ça de plus près. Attention qu’ils me piquent pas ce foutu bijou ! Surtout le demi-elfe, qui est le premier à dire :

« Montre-moi ça.
- Bas les pattes !
- Prenez garde, gronde le paladin resté en retrait. Le mal irradie de cet objet.
- Laisse-moi regarder ces signes, demande Yphria. Il est possible que je puisse les déchiffrer.
- Foutez-moi la paix ! je gueule.
- Mais fais donc voir ! » glapit le gars louche à la capuche.
Et voilà-t-y pas qu’il saisi le médaillon ! Je choppe sa main gantée :
« Pas touche, ducon ! »

Beuâârk ! Ça fait bizarre de sentir sa paluche sous le gant… Comme si c’était pas une main. Vraiment dégueulasse ! Le gars semble pas apprécier non plus. Il tire sur son bras et le gant me reste dans la main. Neryn –j’crois bien que c’est ça son nom – pousse un cri bizarre, genre chat en colère, et planque son bras sous sa cape.

Ce fumier de Virgile en profite pour attraper le médaillon. Je tire dessus moi aussi.
« Lâche ça, connard ! »
Forcément, le lacet casse, le médaillon tombe, on se jette dessus… Et une main me le barbote sous le nez !
Yphria tiens le bijou devant ses yeux. Elle essaie de piger ce que racontent les mots lumineux.
« Rends-moi le, salope ! C’est à moi ! »

Je vais pour lui sauter dessus quand une lame se pose juste sur ma gorge.
« Il y a eu trop de choses étranges depuis notre rencontre, dit Serthyn d’une voix glacée. Je veux savoir de quoi il retourne. Occupons-nous du médaillon… pour commencer. »
Et tout en disant cela, il jette un œil soupçonneux sur Neryn. Brrr ! J’aurais pas aimé qu’il me regarde comme ça ! Faut que j’me tienne à carreau… pour le moment !

« Alors, demande Rolland. Vous savez lire ces signes ?
- Non, répond Yphria. Je ne connais pas cette écriture.
- Moi si, dit Neryn. Montrez-moi ça de plus près. »
Et il tend son autre main, celle qui a toujours le gant. Yphria lui refile le médaillon.
« Je ne peux prononcer ces mots, dit Neryn.
- Ah ah, ricanne Virgile. Tu ne sais pas lire ces signes non plus. Mais tu as le bijou ! Bien joué !
- Je sais les lire ! reprend Neryn. Mais il s’agit d’une malédiction liée au médaillon. Si je la lis à voix haute…
- Alors garde-le silence ! ordonne Rolland.
- Tu peux quand même nous en dire un peu plus ? s’inquiète Serthyn.
- Oui. Une puissante magie a fabriqué cet objet. Il a dû être dérobé. Je ne sais pas précisément à quoi il était destiné, mais son propriétaire le réclame. Tant que le médaillon ne lui sera pas rendu, tous ceux qui l’ont eu en possession, ne serait-ce qu’un instant, sont en danger.
- C’est qui son propriétaire ? je demande, avec une trouille pas possible qui me tord les tripes.
Virgile et Yphria ont pas l’air bien non plus.

L’encapuchonné se tait pendant quelques instants. Il me jette un coup d’œil, puis mate Rolland.
« Tu souhaitais aller en Maurat, jeune paladin ? Et bien nous irons. Pour rendre à Gerym Galdon ce qui lui appartient. »
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Le Colonel
 
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Xaviar
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Posté le : 03/07/2004 22:22:36 Sujet du message :

La situation s’est décantée…. Il y a eu une suite d’événements qui nous ont amené autour d’un feu de camps à deviser au sujet la babiole qui est à l’origine de tout ceci, étrange que six personnes qui ne se connaissaient pas le moins du monde il y a quelques heures semblent sur le point d’unir leurs destinés et se faire une confiance mutuelle –toute relative- pour faire chemin ensemble sans trop de problèmes...

Cette situation me désoriente, certes ce médaillon a des propriétés inquiétantes, certes retrouver son propriétaire satisferait ma curiosité naissante qui ne connaîtrait satiété qu’en connaissance de tenants et aboutissants de cette inattendue affaire…. et partir « à l’aventure », je le concède, est un vieux rêve longtemps frustré par mon respect de l’Etiquette. Mais ma vie, mon avenir et mes actes sont voués au Très Juste, c’est donc lui qui décidera de mon devenir….

Ils sont trop occupés à se chamailler au sujet du pourquoi et du comment du voyage qui se dessine pour remarquer la prière discrète que j’adresse au Très Juste….

J’ai une mission importante,
et une opportunité non négligeable,
qui tout deux à moi se présentent,
deux desseins contradictoires et tout deux louables,

j’ai besoin de ta divine sagacité,
de ta légendaire perspicacité,
ô Très Juste pour guider mes pas,
un mot un signe un songe tu enverras….


J’ouvre les yeux à temps pour me rendre compte que la créature encapuchonnée a remarqué mon manège, à l’écart dans la pénombre, courbé en deux la main glissée dans ma chemise au contact de mon symbole de foi… Il a l’air d’esquisser un sourire complice comme si la chose l’amusait sans le déranger… Mon inquiétude dure peu car désormais je SAIS ! Ce médaillon passe avant la mission, après tout ce monde ne manque pas de chasseur pour ma proie désormais en sursis ! Je loue le Très Juste pour présider ainsi à ma destiné.

Mais comme tout prédateur mon instinct rechigne à laisser partir une proie trop longtemps traquée ; je tente un ultime baroud d’honneur qui de toute manière pourrait nous aider à en apprendre un peu plus : « Peut être la guilde des voleurs de Joriol a-t-elle connaissance d’un tel bijou, si un tel savoir est là, à portée de main, autant ne pas lui tourner le dos et prendre un retard salutaire à aller à se rencontre…. »

Mes compagnons me dévisagent un instant, je lis de la surprise et même un peu d’intérêt dans leurs regards…. Le silence semble vouloir s’éterniser avant que Rolland ne se décide à le briser !
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Lucien
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Posté le : 04/07/2004 13:28:04 Sujet du message :

Je suis d’accord de plus avant de partir il nous faut ramener ces chevaux à leurs légitimes propriétaires. Je souhaite également récupérer mon âne et mon équipement pour finir je suggère que pour une telle équipée vous achetiez également des provisions.

Virigle prit la parole « Rolland c’est quoi ton problème t’es idiot ou naïf ? Pointes toi à la ville avec les chevaux et c’est problème assuré avec la garde »

Rolland regarde Virigle, bien que calme ma réponse fut glaciale « Est tu en train de me dire que tu souhaites voler ces chevaux ? «

Sertyn vit la une occasion et intervint « On se calme Rolland, Virigle veux juste dire qu’il nous faut être discrets, bien voilà comment je vois la chose toi Rolland tu restes ici t’est trop voyant. Nous autres on ramène discrètement les chevaux, et on cherche de l’équipement sans oublier ton âne. »

Moi Rolland membre de l’ordre des serviteurs j'étais soucieux je n'avais qu'une confiance relative en mes nouveaux compagnions. Sertyn cependant c'était relevé fort sage il était en effet suicidaire de se lancer dans une telle équipée sans se préparer. Oui j'avais bien l'intention de m'en faire un allié dans ce groupe en attendant de mieux les connaitre tous.
Puisse tyr me guider pensais-je, mais il faut continuer la seule présence de ce médaillon maléfique est suffisante pour essayer d'en découvrir plus à son sujet. Quelle troupe tout de mème: deux malfrats, moi-même, Sertyn le mysterieux, une saltimbanque et ...


« Bon mais avant j’aimerais bien savoir qui est VRAIEMENT le nouveau « S'écria Eidoreen Corth qui se trouvait à ce moment précis juste derrière Neryn et lui plaquait une dague sur le cou.
Neryn suait à grosses gouttes. « Montre nous tes bras et enlève tes gants «. Lui intima Eidoreen.

Neryn avait pas le choix il sentait que la femelle savait tuer et aimait ça il enleva donc ses gants.

Nous fumes tous surpris. Eidoreen sans se démonter lui dit « à poil «

Il était urgent d'intervenir et je dis à Eidoreen « non ça suffit « sur un ton qui ne suportait pas la mondre contestation. Puis m'adressant à Neryn je lui demande "Quelle genre de créature est-tu ?".

Neryn toujours avec une dague sous la gorge répondit qu’il était un homme-chat il ajouta.
"Ecoutez je suis pas votre ennemi je peux mème vous être utile je connais le Maurat".

Ce fut à ce moment que Yphria silencieuse jusqu'à la décida d’intervenir...
 
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Niko
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Posté le : 04/07/2004 21:44:38 Sujet du message :

Les contours de la côte commençaient à se dessiner, le scintillement au loin annonçait la mer. Ce point noir à quelques dizaines de kilomètres, c’était tout simplement Port Sable Noir. Une cité état qui avait obtenu son statut de ville franche lors de la Grande guerre d’invasion du Maurat, où le port avait collaboré à saboter l’avancée de l’envahisseur. Un sommet de corruption… et notre destination avant tout. Rolland avait été le plus difficile à convaincre, les autres…je revois encore leurs yeux scintiller dans à la lueur du feu de camp :
« - Bien, je crois que tout cela nous dépasse un peu et il y a urgence à rendre ce…talisman qui ne porte chance qu’à sa propriétaire ! Je propose que nous nous rendions à Port Sable Noir afin de traverser la mer de Larmes au plus vite, et accoster à Kramor en Maurat dis-je après avoir réfléchi en silence.
- Connais pas Port Sable Noir, mais la cosmopolite Kramor est un endroit clé pour mettre la m…pour rendre ce médaillon à sa propriétaire dit l'homme-félin.
- Ainsi de voleurs occasionnels, nous en embrassons franchement la vocation en allant dans ce lieu de perdition, se lamenta Rolland.
Il ne fallut pas moins d’une heure à un Virgile enthousiaste et une Eidoreen devenue soudainement loquace pour le convaincre. Sa crainte du courroux divin et quelques mensonges furent de puissants moteurs pour l’aider à faire évoluer sa position.

Un long périple d’une dizaine de jours de voyage, sous la pluie battante la plupart du temps. J’aurais attribué cela à la malédiction si je n’avais pas vu Neryn passer sa main derrière son oreille au petit matin. Je regardais Rolland, monter avec cette dignité qui n’appartenait qu’à lui, son âne.
Rendre les chevaux à leurs propriétaires, récupérer le destrier du paladin et en acquérir de nouveaux avaient été une gageure. Profitant du sommeil de Rolland et de Sethyn, Eidoreen avait suggéré d’agir « à distance ».
- Pililiplipili…murmurais je pour la deuxième fois. Le Vent de murmures fit son effet, alors que pointait le petit matin, portant des ordres à Tiber.
Un peu plus tard, je vis mon petit neveu chevaucher l’âne sacré de notre ami, puis repartir sans un mot avec les montures, les poches plus lourdes de deux couronnes. Il est vrai que la bête avait un je ne sais quoi d’intelligence dans le regard : ne lui manquait que la parole.
- Tout à fait la moitié indispensable de son maître, ricana Eidoreen. Quelle complémentarité...
En revanche, à part Neryn, les garçons avaient accueilli avec morosité l’acquisition de destriers plus adaptés à la traversée des steppes qui séparaient Joriol du littoral.
- Il ne restait que si peu d’or dans les selles de ces palefrois que tu ne puisses acheter que des dromadaires à ces fripouilles de nomades, pour voyager ou cela fait partie de la malédiction ? dis Virgile avec amertume
- Bien mal acquis ne profite jamais et je n’ai pris que le nécessaire répondis je avec candeur ! Me plains-je d’avoir sacrifié mes activités pour aider cette jeune femme ?!
- De quoi te plains tu Virgile : se balader en compagnie d’un chat botté et d’un illuminé sur un âne savant ne sont pas donnés à tout le monde, répliqua Eidoreen, cinglante. Manquerait plus qu'il soit prophète. »

Or donc, cette vision idyllique qui donnait son sens à l’expression « toucher à bon port » ne dura qu’une poignée de minutes : le défilé duquel nous sortions et qui nous offrait cette vue lointaine, refroidit mon légendaire optimisme. Plusieurs disques scintillants jetés depuis le haut des falaises, se dirigeaient vers chacun de nous en sifflant, et des hululements accompagnaient des cordes tombant dans la passe en fouettant l’air ! Un traquenard ?
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PetitPrince
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Posté le : 05/07/2004 15:08:52 Sujet du message :

Je me demande comment aurait réagit mon ami Jajuka : se serait-il mis à couvert ? Aurait-il paré avec son inséparable bouclier ? Ou aurait-il cédé à son instinct, et aurait attrapé ces disques avec les dents ?
En tout cas, je n’ai pas aussi bien réagit que lui, et me voilà blessé avec une sorte de chakra dans l’épaule. Je ne pu retenir un sonore feulement. Bigre, ça fait mal. Je gardai mes plaintes pour plus tard et lançai un sort de bouclier.
Pendant ce temps, les autres n’avait pas chômé : ils ont déjà adopté une formation défensive en cercle, pendant qu’un mâle, Serthyn je crois, tente de me soigner. Dire qu’il y a une semaine, nous étions tous méfiants visavi des autres, nous voilà organisé comme une meute de loup !

Le combat fut de courte durée, mais sanglant : les armes des assaillants avaient la particularité d’être dentée, ce qui rend la cicatrisation difficile. Mais à part ça, ces humains n’étaient que de jeunes lionceaux faces aux loups que nous sommes. Je me demande d’ailleurs pourquoi de tels novices eurent des armes de cette trempe. Mais bref, ces armes sont notre maintenant.

Nous arrivâmes à destination le soir même, sous une pluie qui n’arrêtait pas. Port Sable Noir était une triste ville, pleine de crasse. Difficile d’entretenir son pelage avec toute cette saleté. Nous nous rendâmes à la capitainerie du port, pour négocier le prix d’un voyage jusqu’à la belle ville de Kramor.

- QUOI ?! VINGT-CINQ PIASTRES PAR TÊTES ?, s’exclama Rolland
- C’est que euh… il y a une recrudescence importante de pirate sur la Mer des Larmes, et nous sommes euh…
- MAIS C’ES—
C’est alors que la jolie femelle, Eidoreen, plaqua sa main sur la bouche du bruyant Rolland.
- Allons allons, je suis sûr qu’il y a un moyen de… s’arranger, si vous voyez ce que je veux dire.
- Nos aptitudes d’aventurier pourront sûrement être utile en mer., proposa Serthyn.
- C’est que euh…
- S’il vous plaaiiit ! demanda l’autre femelle d’une voix hem… comment dire… comme un chaton qui joue avec une pelote de laine en fait.
- C’est d’accord, je vais voir ce que je peux faire… Revenez dans une heure, je vais voir dans quel navire vous allez embarquer.
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Posté le : 05/07/2004 19:52:38 Sujet du message :

Une heure d’attente. Nous décidons alors de nous reposer un peu, épuisés par le combat dans la passe. Je m’affale sur des sacs de blé alors que mes compagnons s’assoient sur des caisses et regardent les ouvriers charger sur les bateaux des marchandises en provenance de tout le continent. Neryn reste debout et se contente de ronronner.
Comme à son habitude depuis quelques jours, Eidoreen geigne. Elle se plaint d’avoir mal au dos à cause de la chevauchée et lâche juron sur juron. Agacé, Serthyn menace de l’envoyer dans les Monts des Hurlevents dans un couvent du Très Juste pour y fabriquer des saucissons de dahu le restant de sa vie en compagnie de nonnes. Les yeux légèrement entrouverts, feignant de dormir, j’écoute la dispute avec délectation. Serthyn se tait soudainement.
« Par le Très Juste, Anavrax ! dit-il en bondissant vers une ruelle obscure.
J’ouvre un œil. Surpris, les autres le regardent s’éloigner bouche bée. Eidoreen se reprend et déclare :
- Quelle minak l’a piqué ? Restez ici, je vais le suivre. »
Elle commence à se faufiler dans la foule, aussi à l’aise qu’une sirène dans l’eau. N’en faisant qu’à sa tête, Neryn décide de la suivre comme une ombre.

Nous ne sommes plus que trois. Rolland commence rapidement à s’impatienter, visiblement mal à l’aise à Port Sable Noir. Il faut dire que de nombreuses figures patibulaires passent régulièrement devant nous et elles affichent systématiquement un air hostile à l’encontre du paladin. Yphria est beaucoup plus calme. Toujours perchée sur une caisse elle fredonne une chanson en balançant ses jambes.
Au bout de quelques minutes, je sens des pas lourds s’approcher. Trois brutes armées de massues arrivent rapidement dans notre direction. Je peux entendre leurs paroles.
« Vise un peu la donzelle sur la caisse ! s’exclame l’un.
- Ah ouais ! Elle ferait une excellente servante dans la maison de passe.
La troisième brute se contente de rire niaisement.
Il va y avoir du grabuge... Je reste étendu sur mon sac de blé, les yeux fermés. Si les brutes pensent que je ne suis pas une menace, c’est autant pour l’effet de surprise.
Je sens alors une ombre me recouvrir. Rolland s’est interposé entre Yphria et les hommes.
- Par Tyr, vous ne toucherez pas un seul de ses cheveux, je le jure ! déclare-t-il fièrement.
- Je suis curieux de voir ça, minable, lâche la première brute en levant sa massue.
Alors c’est le chaos.
Rolland se met en garde et pare furieusement les coups de deux des adversaires.
La troisième brute en profite pour le contourner. Grave erreur : je me redresse d’une acrobatie et lui plante ma dague dans le flanc. Surpris, le gars hurle et laisse tomber son arme.
Yphria n’est pas en reste. Se redressant sur sa caisse, elle semble se concentrer et pince une corde de son instrument. Il s’en dégage une note aiguë qui vrille les oreilles de nos adversaires et des passants proches. Etonnement, Rolland et moi sommes épargnés.
Paralysées de douleur, les brutes sont sans défense et nous finissons de les abattre facilement.
Mais le combat est à peine fini que nous assistons à une explosion venant de la ville. Impuissants, nous voyons Serthyn être propulsé dans les airs et retomber lourdement sur le sol.


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macteyss
Le Gritche
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Posté le : 05/07/2004 23:00:19 Sujet du message :

Qu’est-ce qui lui prend à ce trouduc de Serthyn ? On était peinard à attendre le bateau. J’avais bien le dos en compote mais bon… Et tu vois pas que ce pisse-froid de prêtre se carapate dans les ruelles après avoir baragouiner « Anavrax ! »
C'est d’ailleurs pour ça que je lui ai filé le train. Car Anavrax, j’en connais un, moi. Je l’ai vu souvent au Hibou de Nuit, à tailler le bout de gras avec Vil Sarek. Vu ses activités, ça m’étonnerai pas que Serthyn lui soit après…

Bon, le prêtre est pas dur à suivre. La discrétion, c’est pas son truc… Tiens il s’arrête devant cette maison jaune… Matez-moi un peu le graffiti à gauche de la porte : le sigle de la Guilde des Mains Obscures, voleurs bien connus du Stradenfürt. Y’en avait pas mal qui passaient voir Vil. Et Serthyn qui entre là-dedans ! Et par la porte en plus ! Quel abruti !
Comment faire pour se faufiler en douceur dans cette baraque et en ressortir avec l’autre idiot ?

Tout d’un coup, quelqu’un derrière moi ! Ouf, c’est Neryn !
“ Qu’est-ce que tu veux, Pattes-de-velour ?
- On cherche comment entrer, hein ? J’ai une idée…. Prends-donc ma patte. »
L’homme-panthère marmonne des trucs dans sa langue… Holà ! On s’élève dans les airs ! Jusqu’au deuxième étage.
« T’es aussi un homme-oiseau ?
- Non. Et dépêche-toi d’entrer par cette fenêtre, le sortilège se termine. »

On se retrouve dans une petite pièce. Dans un coin, à doite, quelques sacs de toiles. Au fond, une grande armoire. J’vais y jeter un coup d’œil. Vide. Neryn, lui, semble plus intéressé par les sacs. Il en ouvre un.
« Ça pue ! Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?
- Je regarde » dit Neryn.
Il plonge sa patte dans un sac et la ressort pleine de poudre jaune.
« De l’or !
- Pas du tout. C’est de la poudre de tymadine.
- Quoi ?
- On l’extrait des mines d’Ongord, dans le Maurat. Le mage Fredal Elnob a découvert ses propriétés spéciales : au contact du feu, cette poudre produit une explosion violente. C’est le mage Fredal Elnob qui…
- Chut ! On vient ! Planquons-nous ! vite dans l’armoire. »

On a juste le temps de se cacher. Des gars entrent dans la pièce. Ça chauffe ! Cris, coups, gémissements, jurons ! Puis, le silence. Juste une voix cruelle qui dit :
« Bien. Maintenant tu vas tout nous dire. Que fais-tu ici ? Tu fais partie de la garde du port ? Non, visiblement pas. Tu t’intéresses à nos activités ?
- C’est à cause de cette poudre maudite, Fuller ! J’t’avais bien dit de pas mettre ton nez dans ces affaires. On fricote pas avec ce qui sort du Maurat !
- Suffit, Anavrax ! reprend le premier type. Je suis sûr que notre invité va éclaircir toute cette histoire. Non ? Tu es muet ? A ton aise. Qu’on aille me chercher Dershar ! Il saura te faire parler à l’aide du feu.»
Bruits de bottes. On sort de la pièce. J’essaie d’entrouvrir la porte et de mater ce qui se passe…
Ah ! D’accord… Fallait s’y attendre. Face à l’armoire, Serthyn est à genoux par terre, les mains attachées. Devant lui, deux types, presque adossés à l’armoire. Devant la fenêtre, un troisième gars. Je fais signe à Neryn. Il est prêt.

A mon signal, on ouvre violemment les portes de l’armoire. Les deux types se les prennent dans le dos et vont s’éclater contre les murs, un à droite, l’autre à gauche. Je saute sur celui de droite et lui pose ma dague contre le cou.
« C’est toi Fuller ? »
Il acquiesce. Gagné !
« Bon alors on va sortir d’ici en ta compagnie, sans faire d’histoire. D’accord ?
- Oui..Oui. T’énerve pas. Compris Anavrax ? Et toi, Busag ? Laissez-les sortir ! »
Neryn s’est chargé de libéré Serthyn. Les deux autres types, Busag devant la fenêtre et Anavrax affalé sur les sacs, ne bougent pas d’un poil. Ça va aller…

« Allez les gars, on va descendre gentiment. Vous passez les premiers.
- Non, dit Serthyn. Je suis ici pour accomplir ma mission au nom du Très Juste. Toi, Anavrax, pour avoir souillé de Saintes Reliques, tu dois mourir. Implore le pardon du Très Juste pour que Son Courroux ne te poursuive pas dans l’au-delà.
- Arrête, Serthyn. On n’a pas le temps ! Faut sortir de là vite fait ! »
Mais cet illuminé ne m’écoute pas. Il a pris l’épée de Busag et s’avance vers Anavrax. Celui-là tente le tout pour le tout. Il sort son épée et se défend. Plutôt bien, d’ailleurs.
Avec Neryn, on se regarde…Rien à faire. On peut à peine bouger dans cette pièce. Pour couronner le tout, la porte s’ouvre et un gnome entre dans la pièce, portant un brasero fumant.
Je tourne la tête vers lui … Ouch ! Fuller en profite pour m’envoyer son coude dans le ventre. Je tombe. Je roule sur le sol pour éviter les coups de Fuller. Soudain, il recule en beuglant : Neryn s’est jeté sur lui, toutes griffes dehors, et lui a crevé les yeux. Je me relève.
Serthyn a acculé Anavrax contre la fenêtre mais Busag se pointe par derrière. Zou ! Je lui enfonce ma dague dans les reins.
Fuller hurle toujours, les mains sur le visage. Il bouscule le gnome qui va se vautrer avec son brasero… sur les sacs.

Et merde…
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Lever le coude est la meilleure façon de ne pas baisser les bras.
Le droit à la différence s'arrête quand ça commence à m'emmerder sérieusement.

Le Colonel
 
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Xaviar
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Posté le : 06/07/2004 09:13:38 Sujet du message :

La douleur, les brûlures, la rage…. Cette explosion a interrompu le rituel… ces ahuris de filous ont empêché que je fasse d’une pierre deux coups… la souffrance…. Ils me prenaient pour un chiot nouveau né, prompt à me jeter dans la gueule du loup…. Mes yeux s’ouvrent, je suis vivant et à l’air libre, le ciel semble bouger….

Il m’a fallu plus de deux heures pour que je réalise que nous avions embarqué, visiblement ma confrontation avec Anavrax et ses sbires a tourné court quand quelqu’un a lancé un sort : une vive explosion a pulvérisé une partie du bâtiment, les protections accordées par le très Juste m’ont permis de m’en tirer avec quelques égratignures et des brûlures sommes toutes superficielles. Je suis en colère et ai lancé un regard noir au matou et à la tire laine à la petite semaine ! Visiblement ils s’en sont tiré également, le pire est que je vais devoir me justifier, quelle misère !

Et pourtant ils ne pouvaient pas savoir, ils ne connaissent pas cette techniques qui consiste à se jeter tête baissé dans les cul de basses fosses les plus sordides pour en savoir le plus possible, croyaient ils que e simples liens pouvaient m’entraver alors que le Très Juste est ses incommensurables pouvoirs veillaient sur moi, croyaient ils que c’était la première fois que je pénétrais dans une de ces confréries de crapulerie pour débusquer l’infâme racaille qui devait périr sous mon fer….. Ils ont cru venir à mon secours, ils ont failli tous nous tuer !

- Tu pourrait au moins nous remercier me lance Eidoreen d’un air dédaigneux
- Vous remercier pour quoi ? Avoir manqué de tous nous tuer ? M’avoir pris pour un naïf, un rigolo, le pitre qui n’y connais rien ?
- J’ai mal…. » Nerym se tiens l’une de ses pattes atrocement brûlée… J’en connais suffisamment en magie profane pour savoir qu’un mage a besoin de ces deux mains pur être efficace…néanmoins j’attend de voir la tournure des évènements pur faire quelque chose.
- Tout de même nous planter là…
- Je n’ai demandé à PERSONNE de me suivre ! Tempête-je « Vous m’avez mis encore plus en danger que si j’avais agit seul ma petit demoiselle!
- Tout de même, tu aurais pu nous prévenir qu’à la moindre occasion tu nous laisserais choir, si j’ai bien compris tu nous laisse tomber au moindre….
- C’est un ennemi de mon ordre, l’une des personnes que tous les chasseurs (ça y est j’ai lâché le morceau) se doivent d’abattre à vue, tu peux comprendre ça ?
- Cha…ss…. » Nerym écarquille les yeux, Eidoreen, elle reste muette, elle a soudainement pâli et semble défaillir, elle se laisse lourdement tomber sur une pile de voilage.
- Vous savez tout sur moi maintenant, je suis la pire chose que l’on puisse attendre du Très Juste, une main armée qui n’a pour seul honneur que Le servir, qu’importe les moyens ! J’avais les sorts nécessaire pour réduire ces brigands, peut être n’aurais ce pas été suffisant mais alors je serrai tombé avec panache !

Les deux compères semblent désemparés, d’un geste vif je saisi la patte blessée de Nerym et susurre quelques paroles divines. Les brûlures disparaissent, la fourrure repousse presque instantanément… « Merci. » me souffle-t-il. La conversation reprend son cours, sereinement, je leur explique l’intérêt du très Juste pour le médaillon, ils ont visiblement compris à qui ils avaient affaire et qu’ils n’avaient pas grand chose à craindre de moi… mes proies sont ailleurs ! Anavrax est probablement grièvement blessé voire mort, quoi qu'il en soit il est loin derrière moi et avec un nouveau chasseur à ses trousses.

Le voyage s’étire paisiblement, l’incident semble clos, personne ne pose de question, Rolland cependant me dévisage avec suspicion, il est preux et vertueux ce guerrier de l’Ordre, mais peut être ne peut il pas concevoir certaines choses, désormais j’évite de me trouver seul en sa présence.

Les jours suivants, je fais en sorte de détendre l’atmosphère avec quelques anecdotes savoureuses de mon cru, mon métiers n’est heureusement pas fait que de misères et de sang, il n’en faut pas plus pour que tout le monde (sauf Rolland) y aille de son histoire tantôt exagérée, tantôt drôle parfois grivoise… Yphria y va même de sa chanson et alors que la traversée touche à sa fin le moral et le sourire sont revenus.

Encore deux jours et nous y seront m’a confié le navigateur ce matin là, il me tarde de fouler de nouveau le plancher des vaches et le soleil commence à poindre à l’horizon. Je suis toujours le premier levé, suivi de peu par Rolland et le Nerym… Mais le calme de cette matinée est bientôt interrompu par une exclamation de la vigie « Voiles à tribord », suivi peu après de « Pavillon noir ! Pavillon noir ! ». Je me précipite sur le coté droit du navire, Rolland y est déjà mais semble inquiet, en effet ce n’est pas un navire pirate, ni même deux mais une véritable armada qui semble sur le point de fondre sur nous !
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Lucien
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Posté le : 06/07/2004 11:07:01 Sujet du message :

Les Pirates du Karetorullum, nous sommes perdus murmura le capitaine.

Tyr allait devoir nous donner un sacré coup de main, car je dénombrais pas moins de 50 voiles noires.
Ces pirates n’étaient pas des humains, non c’étaient des orcs. Que faissaient-ils ici ?

Mais l’heure n’était pas à la réflexion, je me préparais pour la bataille.
Eidoreen enduisit ses deux lames d’une étrange substance. Comme elle voyait que je l’observais elle me dit :

- C’est du venin d’Ashgroth

J’eu un sursaut, l’Ashgroth était le serpent le plus venimeux de tous les mondes connus, un simple contact avec ce venin et on était paralysé, une simple entaille et c’était la mort au bout de quelques secondes.
Neyrin lui entrait en méditation et traçait des pentacles au niveau du pont du bateau.

Sertyn et Yphéria se rapprochèrent de moi, Yphréia me dit :

- Alors Rolland on fait quoi maintenant ? tu vois bien qu’ils nous rattrapent, nous n’avons aucune chance de nous échapper.
- Je sais Yphéria on attend et le moment venu …

Je fus interrompu par Sertyn
- … et le moment venu on se présentera devant le très juste.

- Sertyn « lui dis-je « Nous ne sommes pas encore morts.

- Rolland tu sais bien comme moi que ce n’est qu’une question de temps.
me repondit-il puis se tournantvers Yphéria il lui dit :

- Ne t’inquiète pas petite je ferais le nécessaire pour qu’ils ne te capturent pas vivante.

Me concentrant j’invoquais l’aide de tyr :
Tyr tout puissant dieu aide-moi contre les forces obscures.

La pseudo poursuite dura moins de 20 minutes. Deux grands vaisseaux noirs nous accostèrent. Les Orcs se ruèrent à l’abordage.
Les marins furent nombreux à mourir dés le début car ils ne savaient pas se battre éfficacement.
Avec Sertyn nous formions une muraille vivante devant Yphréia et les coups pleuvaient.

Mon bouclier me servait aussi bien à parer qu’à bousculer ces mécréants, mon épée tranchait dans la chair. Il fallait voir la scène moi et Sertyn l’un crier tyr et l’autre invoquant à tout bout de champ la justice du Très Juste. Sertyn frappait sans relache à l’aide d’une épée longue,Yphréia nous ménageait des courtes pauses à l’aide de ses chants et une confusion sans nom régnait d’ailleurs parmi nos assaillants.

Du côté de Eidoreen la situation était pas triste non plus.
Les cadavres s’accumulaient rapidement, elle était insaisissable et à chaque fois que sa dague touchait un adversaire celui-ci mourait immédiatement. Cependant la situation était sans équivoque, nous ne pouvions gagner à nous seuls face aux hordes orcs.

Neyrin au milieu de ce chaos sortit un parchemin juste avant de le lire il nous cria :
- j’ai pas le choix désolé
puis il lut à voix haute le parchemin

- Enoluc krataor solumiria
- Fatrupo calmineria obscurantis

Une vague maléfique s’abattit sur le bateau puis dans un tourbillon de flammes une créature monstrueuse d’au moins 4 mètres de haut venait d’apparaître.

Ce jeune fou venait d’invoquer une créature des régions infernales…
 
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Niko
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Posté le : 06/07/2004 17:37:02 Sujet du message :

Au contact de l’eau, d’impressionnantes volutes de vapeur s’échappèrent de la carcasse du démon. La proue du navire où il était apparu s’enfonçait dangereusement de plusieurs pieds dans l’eau. Rugissant, balayant de ses bras griffus et réduisant tout en cendres sur son passage de son haleine ardente, il envoyait voler du navire, sans distinction, tout obstacle à sa progression vers la poupe où nous étions : hommes et orcs hurlaient, déchiquetés ou projetés au loin. Sa furie gagnait en intensité à chaque résistance, et le mât de misaine venait de tomber sous sa charge, emportant dans les flots les marins braillants sur les haubans.

- J’espère que tu ne vas pas attendre qu’il ait définitivement coulé la pinasse pour lui suggérer un peu de retenue fit Rolland à Neryn
- J’ai déjà essayé : ce doit être un démon sourrrrrrd, répondit l'homme-félin, dans une glissade vers l'arrière sous un choc d’amplitude terrible.
Dans un craquement, le grand mât venait à son tour de céder par le milieu.

- Et dire que j’ai toujours refusé d’apprendre le langage des signes dit Virgile, bloqué contre le bastingage. Yphria, qu’est ce que…

Je lévitais à quelques centimètres du pont, bras en croix, tête en arrière, buste projeté en avant, comme nimbée d’un aura, psalmodiant sans que l’on puisse entendre. Saisi, le monstre arrêta net sa progression. Un silence total se fit…

- Efficace ta berceuse : apparemment il avait mal digéré son biberon, siffla Eidoreen, accrochée à un cordage, reprenant son souffle.

Mais le monstre hurla à nouveau, et d’un coup de pied rageur, enfonça la coque en plein mileu : après un craquement terrible, celle-ci se fendit en deux d'un coup. La proue partit la première, et la poupe se cabra à la quasi-verticale…dans le tumulte, une dépression tourbillonnante s’était créé et l’épave en sombrant, tournait comme une toupie prenant des tours.

- Je ne comprends pas, ça fonctionne toujours d’habitude avec mes châaattsss…fis-je juste avant d'être happée.

Le contact avec l’eau fût rude, mais hélas bref. Entraînée avec les autres vers le fond par l’effet de siphon à une vitesse sidérale, ballottée en tous sens, j’avais été forcée de lâcher Rolland à qui je m’accrochais désespérément. Combien de temps dura la descente, je ne saurais le dire. Tout juste sais-je que la lumière s’amenuisait à un rythme affolant, le miroitement de la surface de l’eau n’était qu’un lointain souvenir. Mes poumons, gorgés d’eau, explosaient : cette fois-ci c’était la fin. C'est comment ? Un grand trou noir.


- Qu’est ce que c’est que ce pendentif là encore ? Entendis-je marmonner Virgile. Une médaille au mérite ? dit-il en jetant un œil à Neryn.

J'émergeais de mon inconscience, et encore surprise, j’allais lui répondre, quand en ouvrant la bouche, j’avalais une gorgée d’eau…sans conséquence. Je…je respirais parfaitement…sousl’eau ?! Virgile allait enlever son pendentif quand son expression trahit une immense surprise : dans un débattement, il le remis autour du cou prestement, pris de panique.

- J’ai bien cru me noyer une deuxième fois dit-il, remis de sa frayeur.
- Tant mieux, si je ne peux pas fredonner à voix haute, je déprime confessais-je.

Nos pensées s’étaient croisées librement, par lien télépathique. Le voyant sourire, en me fixant, je m’aperçu que dans la noyade, mes vêtements s’étaient déchiquetés : moi, une loqueteuse…

- Hey, regarde ailleurs, dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Lui restait silencieux. « Coquin » pensais-je. Aucune réaction de sa part. Mhhh..au moins, nous conservions nos pensées intimes pour nous.
En regardant autour, je me rendais compte que nous étions dans une grotte sous marine, derrière d’imposants barreaux à l’écartement réduit. Derrière, un monde inconnu s’offrait à nous : j’écarquillais les yeux en voyant des hommes-poissons aux écailles argentées, évoluer avec grâce dans cet univers de silence, armés de tridents ; je buvais ces lumières diffuses et m’émerveillais des constructions coraliennes, translucides et élancées, qui s’érigeaient au loin. Neryn s'oubliait, collé aux barreaux, gueule ouverte : une femme triton accrochée à la nageoire d'un requin passait, sa chevelure ondulante paraissant sortir d'un songe..

- Bordel de chiotte ! Le médaillon…le vrai je veux dire : je ne l’ai plus !

C’était Eidoreen, desespérée. Il n’y avait que Virgile pour esquisser un bref sourire. Et ma viole ? Où était donc passé ma viole ?
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V.H.
 
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PetitPrince
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Posté le : 07/07/2004 01:39:42 Sujet du message :

Graouwl, mais par Behzock, qu’est-ce qui m’a pris d’invoquer ce démon ? Enfin bon, c’était ça ou finir en brochette pour les mouettes…

Et en plus, je DETESTE être DANS l’eau. Et tout ces homme-poissons autour de moi… grawl, ça me donne faim !

- Neryn, tu n’aurais pas un sort pour nous sortir de là ?, me lança Yphria
- Hélas non, il faudrait une puissante explosion pour mettre à mal ces barreaux. Et les sorts de feu, ça ne marche pas trop sous l’eau. De plus, je te rappelle que nous sommes au plein cœur d’une cité triton, et qu’après notre éventuel évasion de ces cachots, il faudrait encore lutter contre un grand nombre de soldat sous-marin. Et si par mégarde nous aurions un quelconque espoir de sortie, que voudrais-tu faire après ? Rejoindre le Maurat à la nage ? On ne sait même pas où on est !, répondais-je
- Le mage à raison, commenta Virgile, le mieux pour nous est de savoir ce qu’« ils » nous réservent.

Le temps passe lentement quand on est captif. Pour toute occupation, nous avions euh… nous n’avions pas grand-chose en fait. Seul Virgile avait son inséparable tarquilé. Heureusement pour nous, la cellule était curieusement confortable : les lits d’algues étaient plutôt douillet, une fois l’étrange sensation de glue passé. Du corail fluorescent éclairait la pièce. Pour toute décoration, nous avions qu’un énorme trident usé par la végétation marine, planté dans le sol. Et la vue sur la cité sous-marine était splendide, en plus d’être appétissant.

Une heure passa avant que l’on daigne venir nous chercher. On ne nous attacha pas, vu la difficulté du groupe à se mouvoir correctement dans l’eau. Après une bonne quinzaine de minute de nage, nous arrivâmes à destination : il s’agissait d’un imposant palais, tout en corail, avec certaines parties fait en pierre. Une fois à l’intérieur, nous eûmes la surprise de retrouver une gravité normale. « C’εst lå påląĭs. » expliqua un de nos geôliers. Il parlait relativement bien le commun.

« Nôtre Prĭncε rεçoĭt bεąứcoứp dε div… d’ĭnvité dε vôtre gεnrε, c’εst poứrquoĭ il å ĭnstållé unε systèmε qui pεrmεt dε sε mouvoĭr cômmε à lå surfåcε. »

Le prince était à l’image de l’image de son palais : imposant, si ce n'est pas obèse. Mais quelque chose dans sa carapace semblait… faux. Et son parler était parfait :

« Bienvenue dans mon royaume, chers hôtes. J’espère que votre séjour se passe bien. »


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nunch
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Posté le : 07/07/2004 11:15:19 Sujet du message :

« Espèce de mollusque géant ! On est capturé, dépouillé, on vient de pourrir dans une prison et vous nous demandez si notre séjour se passe bien ?! gueule une Eidoreen offusquée.
Le prince triton semble déstabilisé un instant et j’ai l’impression que son ombre s’allonge.
- N’oubliez pas que nous vous avons sauvé la vie, jeune fille ! lâche-t-il d’un ton colérique.
Il s’apaise aussitôt et reprend d’un ton calme.
- Mais j’en oublie les bonnes manières. Je suis Jelko, le maître de ce royaume sous-marin.
J’en profite pour m’avancer et prendre la parole. Il était temps d’en venir au fait.
- Je suis Virgile et voici mes compagnons Rolland, Serthyn, Yphria, Neryn et Eidoreen, répondis-je en les désignant. Je suppose que vous ne nous avez pas fait venir ici pour discuter du meilleur moyen de cuisiner des algues bleues.
- En effet. Je dois avouer que j’ai été… impressionné par votre démonstration de puissance contre les pirates. Et je me suis dit qu’il était bête de laisser passer une telle opportunité.
Nous le questionnons du regard, ne sachant pas ce qu’il voulait dire par là. Jelko continue.
- Mon royaume souffre en effet d’un petit problème. Si vous m’aidez à le régler je vous rendrai votre liberté. Sinon… et bien je connais une fosse sous-marine dont vous ne reviendrez jamais. »
La menace était claire. J’ai horreur d’être redevable à quelqu’un, surtout si c’est une personne qui ne m’inspire pas confiance, comme ce Jelko. Cependant, avons-nous vraiment le choix ? Nous sommes piégés au fond de l’océan aussi sûrement que l’est un voxyn poilu entre les griffes d’un kross. Je jette un coup d’œil aux autres et leur visage semble exprimer les mêmes sentiments mitigés.
Nous sommes donc contraints d’accepter. Jelko termine de nous exposer la situation. Son royaume jouxte un complexe de cavernes habitées par des sahuagins. Depuis peu ils ont un nouveau prêtre-roi animé d’intentions belliqueuses envers les tritons et évidemment ses sujets le suivent dans cette guerre avec une foi aveugle. Le prince souhaite que nous nous introduisions dans leur repaire pour y dérober une perle géante, qui selon lui est une relique aux yeux des sahuagins. Si l’entreprise réussit, Jelko pense que les sahuagins ne seront plus aussi déterminés et qu’ils cesseront leurs attaques contre son royaume.

Plus tard, nous sommes en route pour les cavernes. Les tritons nous ont fourni des hippocampes dressés comme montures afin de pouvoir les suivre facilement. Auparavant ils nous ont également rendus nos effets personnels mais j’ai noté que le médaillon manquait à l’appel.
Les tritons nous conduisent jusqu’à l’entrée d’une grotte. Ils nous font signe d’entrer mais ne semblent pas vouloir aller plus loin. Ce doit donc être le début du domaine des sahuagins.
Nous pénétrons dans la grotte puis passons dans un petit conduit qui remonte à la vertical. Nous finissons par émerger dans un petit lac au sein d’une nouvelle grotte remplie de stalactites. Je constate avec soulagement que l’atmosphère est respirable bien que chargée d’humidité.
Les hippocampes nous déposent au bord du lac et repartent aussitôt. Nous avons à peine le temps de vérifier que tout est en ordre qu’Yphria pousse un cri. Plusieurs stalactites viennent de se détacher de la voûte et fondent sur nous les ailes déployées !


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Posté le : 07/07/2004 15:12:05 Sujet du message :

Oh ! Merde ! Après les poiscailles, des… trucs à ailes ! On dirait des ruzrs sans plumes. Ils sont assez gros, la peau grise et écailleuse et ils nous foncent dessus et poussant des cris perçants. Je fais ni une ni deux et je me jette à terre pour éviter l’attaque. Les autres m’imitent, sauf Serthyn qui, appuyé sur son épée marmonne un truc au Très Juste – du style « Accorde-moi ta bénédiction », et Rolland qui fait face aux bestioles en brandissant son grand coupe-choux. Il ne manque pas de classe le paladin !
Le Très Juste a dû entendre la demande de Serthyn car Rolland et lui se mettent à briller légèrement. Les premiers bestiaux arrivent sur Rolland.
Whaouh ! Alors là, il m’épate ! D’un geste circulaire, il a proprement décapité un ruzr déplumé et blessé un autre. Le prêtre écarte les suivants en faisant de grands moulinets, et en touche un ou deux au passage. Ils décampent dans les hauteurs de la caverne.

« Beau travail, messieurs ! glousse Yphria.
- Ouais ! je me dépêche d’ajouter. C’était vachement impressionnant Rolland ! J’savais pas que tu maniais aussi bien ta grande épée ! »
Le paladin me sourit. Il s’attendait pas à recevoir des compliments de ma part. Puis, il saisit le double-sens et devient plus rouge qu’un glymick bien mûr. Et la petite barde me jette un regard mauvais.
« Il vaut mieux se mettre à l’abri de ces bêtes, dit Serthyn. Allons dans le fond de la caverne. On dirait que le plafond y est plus bas. »

C’est clair. La grotte rétrécit pour devenir maintenant un boyau assez étroit. On pourra avancer qu’un par un. Virgile prend la parole :
« Avant de poursuivre, il conviendrait de se mettre d’accord. Que va-t-on faire ?
- C’est évident : nous allons nous emparer de la perle des sahuagins et la rapporter aux tritons, déclare Rolland.
- C’est ça ! Qu’est-ce qui nous dit que cette enflure de Jelko tiendra parole ? Et le médaillon ? J’vous rappelle qu’il est à moi, même si certains essaient de me le voler !
- Silence, Eidoreen, femelle impie et dépravée ! beugle Serthyn. Notre quête est de ramener ce médaillon en Maurat. Ce n’est pas ton bien. Ni le tiens, Virgile. »
Putain ! Il m’a pas à la bonne lui. J’ai intérêt à faire gaffe. Le demi-elfe aussi d’ailleurs. Il ne moufte plus.
« Bien, reprend Serthyn. Maintenant, il est clair que nous sommes redevables à Jelko : nous lui devons la vie. Nous allons donc accomplir la mission qu’il nous a confié. Nous aviserons par la suite de ce qu’il convient de faire à propos du médaillon maléfique.
- De toute façon, ajoute Neryn, on l’a eu en notre possession. Par conséquent, on est sous l’emprise de son pouvoir. On doit le ramener en Maurat. Mais le prêtre à raison : il faut ramener la perle aux tritons pour retrouver la liberté. »

Ben ça promet pour la suite ! Enfin, c’est pas le moment de discuter. Neryn nous distribue des petits bâtonnets bizarres. Puis il prononce une formule et ils se mettent à luire faiblement.
« Voilà de quoi nous éclairer un peu."
On s’enfile donc dans le boyau et on quitte la caverne : d’abord Virgile, puis Rolland, puis moi – j’ai grillé la politesse à Yphria – puis Serthyn – j’aime pas l’avoir trop près, lui – puis Yphria et enfin Neryn.
J’ai un peu cogité : il me faut des appuis dans ce groupe. Virgile veut toujours me piquer le médaillon, Serthyn est contre moi… Je vais essayer de rallier le paladin à ma cause : ça, je sais faire.

On avance toujours dans la pénombre. Il fait froid, humide. Je m’approche de Rolland et je murmure d’une voix de petite fille apeurée :
« Rolland, j’ai peur… Qu’est-ce qui nous attend ?
- Ne t’inquiète pas. Avec l’aide de Tyr, nous accomplirons notre quête.
- J’espère que tu as raison. »
Et le glisse ma main dans la sienne. Il me la serre doucement : gagné !

Holà, qu’est-ce qu’il y a encore ! Virgile s’est arrêté d’un coup. Il dit dans un souffle :
« Je crois que c’est la fin… »
_________________
Lever le coude est la meilleure façon de ne pas baisser les bras.
Le droit à la différence s'arrête quand ça commence à m'emmerder sérieusement.

Le Colonel
 
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Xaviar
Phacochère maori et Ballerine Sadique !
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Posté le : 07/07/2004 20:01:17 Sujet du message :

Jelko ne nous avait pas dit l’entière vérité, si les Sahuagins sont des êtres belliqueux et agressifs avec dit-il un prêtre roi puissant à leur tête, il nous avait caché leurs capacités en magie profane…. C’est Nertym qui le premier a eu la puce à l’oreille –même s’il déteste cette expression- alors que nous nous voyons tous mûr pour un salut à nos ancêtres….

La horde était innombrable et effrayante, même Rolland pourtant homme à ne jamais céder à la peur eut un mouvement de recul, non sans avoir fait barrage de son corps devant sa petite protégée.

Ces êtres sont parmi les plus abjectes créations que les Dieux infernaux n’aient jamais conçus, une odeur écoeurante et douceâtre, une gueule démesurée garnie de crocs effilés comme des rasoirs et une humeur luisante et visqueuse semblant sans cesse couler le long de leurs corps humanoïde… vision cauchemardesque que de les voir déferler bruyamment par dizaine à travers l’ouverture opposée…..

C’est Virgile qui les a aperçu le premier alors que le boyau s’était élargi en une vaste caverne, mon attention était retenue par le manège d'eidoreen avec le Paladin…. Je n’arrive pas à déterminer si elle a fait sa par crainte à mon égard ou bien par affection pour ce grand dadais… quoi qu’il en soit le chevalier semble réceptif à son charme. Mais l’instinct de survie a vite repris le dessus et c’est instantanément qu’il dégaine son arme.

- Rolland avec moi ! » hurle-je !
- Que Tyr guide ma lame !
- Vous autres restez à l’entrée ! Nous allons tenir autant qu’il faut !
- Z’aaaccchhh’t maryaaaag ! », le feulement de l’homme panthère est accompagné de plusieurs traits lumineux qui vont fendre la meute sans sembler l’atteindre….
- Merde ! Ta putain de magie est merdeuse contre eux ! » La voix de Virgile est rendue stridente par la panique qui le gagne
- C’est une illusion ! » hurle Nerym

Je le reconnais sans Nerym les illusions nous auraient tué ou grièvement blessé comme c’est le cas pour Eidoreen…. Elle gît à terre, Rolland est agenouillé auprès d’elle et tente de la ranimer tandis que Nerym nous enseigne quelques rudiments de duperie magique. « Elle est assommée, persuadée d’avoir été gravement blessé, son esprit commande à son corps. Se faire « tuer » par une illusion c’est mourir de faim de ne pas s’être réveillé, autre chose… c’est de la magie profane, il faut donc s’attendre à tout ! »

Un sifflement strident ponctue ses dires « Une alarme, c’est la même que quand j’ai visité la boutique d’objets merveilleux du vieux Flechedor » affirme gravement Virgile qui n’arrive plus à cacher son anxiété….

Nous nous attendions au pire et notre progression fut prudente et silencieuse, Yphria semblait le plus affectée, elle était devenue muette et maussade, Rolland lui portait sa "bien aimée" à bout de bras. Je me dis que si l’on s’en sort il faudra que j’aille déniaiser ce gaillard, il est moins dangereux pour un homme de foi de payer la bagatelle dans les bas quartier que de confier son exclusivité à une seule femme, c’est lui donner un bien trop grand pouvoir, j’espère trouver les mots pour le convaincre tant cet idiot semble empreint de sentimentalisme superflu.

Il faut nous rendre à l’évidence, la cité Sahuagin est vide, aucune trace de vie, elle a comme été abandonnée peu avant notre arrivée et c’est presque trop facilement que nous trouvons la fameuse perle. Le scepticisme et la suspicion gagnent le groupe et c’est un peu incrédule que nous commençons à nous diriger vers la sortie quand des hurlements stridents se font entendre…. Un spectacle aussi deconcertant qu’inquiétant nous attend, des cadavres de sahuagins par dizaines, tous tués par… des triton ! « Cette peuplade était censé avoir le dessous lors de sa guerre contre les sahuagins… Jerko s’est fichu de nous » lance Yphria rendue méconnaissable par le dépit.

« Nous avions effectivement le dessous » tonne une voix étrangère, Jerko apparaît au milieu de ses soldat, un Jerko aux regard démoniaque, au visage déformé par une malice inhumaine, à la morphologie transformée de manière obscène…. Autour de son cou le médaillon ! Notre surprise nous pétrifie jusqu’à ce que Rolland hurle. Il a un genou à terre, la main portée à un flanc en sang, à côté de lui Eidoreen est debout, une dague ensanglantée à la main… son visage est méconnaissable, trempé de sueur « Eloignez vous ! Je… il y a autre chose….. je ne veux pas Non…. »

D’un effort inhumain Rolland se redresse et s’éloigne rapidement d'elle dont la respiration devient saccadé, l’influence de ce médaillon devient aussi manifeste que malsaine… j’entonne un cantique pour tenter un exorcisme sur la malheureuse tandis que devenu hystérique Virgile hurle : « Mais sur qui elle a volé cette saloperie cette conne ? »
_________________
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Dernière édition par Xaviar le 08/07/2004 10:05:33; édité 1 fois
 
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Lucien
Légende vivante
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Posté le : 07/07/2004 21:49:44 Sujet du message :

La blessure faisait mal, heureusement qu’à l’ordre on nous enseignait de résister à la douleur.
Je recouvrais mes esprits, cette saloperie de jelko avait agit plus vite que je le soupçonnais, je savais depuis notre première rencontre qu’il était profondément maléfique.

Jelko triomphait :
- Pauvres fous, j’avais besoin de quelqu’un pour pénétrer dans le temple de nos ennemis. La perle nous l’interdisait à nous autres tritons et non les sahuagins. Ils sont tous morts depuis des lustres.

Donc nous tritons on pouvait pas rentrer, mais vous, vous n’étiez pas des tritons et surprise des surprises vous détenez le médaillon maléfique de Ran.

Je ne sais pas comment vous l’avez subtilisé à cette vieille liche mais je dois dire que ça m’arrange bien.

HA HA HA vous êtes en mon pouvoir je vous contrôle grâce à la perle sacrée que vous avez obligeamment enlevée de son socle, en l'enlevant de son socle vous avez détruit la protection du temple qui nous empéchait jusqu'ici de venir. Pour cela je vous remercie.

Avec le médaillon et la perle je peux maintenant invoquer un prince des démons, vous comprendrez que j’ai besoin également de jeunes âmes nous dit-il.

Il parlait trop, je m’aperçu que mes compagnons étaient sous son contrôle, Sertyn y compris, mais moi pas. Pas encore en tout cas, Tyr me protégeais ou peut être cette blessure à mon flanc qui me brûlait atrocement. Il me fallait agir, en effet Jelko avait commencé une incantation.

Tyr murmurais-je dieu de la justice et du bien sauve-nous, TYR QUE LE MAL SOIT VAINCU. Criais-je de toutes mes forces en lançant mon épée vers Jelko.

Jelko fut surpris, la lame fendit l’air, mais à la dernière seconde il esquiva partiellement. Malheureusement pour lui la lame déviée heurta violemment la perle. La perle qui avait pris une couleur rouge sang explosa en une onde maléfique. Jelko se liquéfia sur place en hurlant NOOOONNN.

Les autres reprirent leurs esprits il était temps la caverne commença à s’écrouler de toute part.
Je vis Neyrin lancer un sort, qui apparemment lui permit de récupérer le médaillon, Sertyn vint à mon aide et me soutenant, je faiblissais rapidement. J’entendis Sertyn dire :

-Putain il est empoisonné, Eidoreen y à quoi sur ta lame ?

Je n’entendis pas la réponse.
Ma respiration était lourde, mais j’étais encore conscient sertyn me portait tout en courant. J’entendais les autres courir, une course contre la mort. Je me demandais comment sertyn faisait, je n’étais pas un poids plume et je portais de surcroît une cote de maille.

Soudain je sentis sertyn s’arrêter de courir.

Je n’avais plus mal, mais je sentais plus rien et je ne voyais plus. La fin est proche pensais-je.

Eidoreen me fit boire quelque chose, je reconnus sa délicieuse odeur puis soudain…

- Vous m’avez délivré, je vais vous ramener à la surface pour vous remercier.

Le ton de la voix était puissant et majestueux. , Yphréia ne put s’empêcher de dire

- Je je … croyais que vous étiez une légende… Vous n’êtes pas réel, je rêve

Sertyin lui répondit :

- ben si tu rêves nous sommes deux à faire le même rêve…
 
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Niko
Barbare déchainé
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Posté le : 08/07/2004 10:40:39 Sujet du message :

Je souriais. La vieille ballade me revenait…en fermant les yeux, je fredonne tout bas :

C’est Enas Worh, le magicien lunaire
Au cœur des nuits il chevauche sans trêve,
Entre les ailes de sa grande chimère,


Tandis que le chant monte en intensité, part de mes mains un halo translucide de lumière ambrée, enflant, jusqu’à tous nous envelopper…

Traquant sans relâche à tire de rêve.
Bleu magicien des vagues et des grèves


Devant nos yeux défilent les images d’un phare…Enas penché sur une table…puis un autre homme, noir, mains crispées sur un trône…Enas tenant dans ses mains le médaillon incrusté de deux minuscules pierres, l’une d’un bleu glacial, l’autre rouge flamboyant…l’homme en noir à nouveau, ses traits se déforment, sa peau se flétrit, part en lambeaux…il hurle comme un dément…le magicien bleu fuit…il remet à une gamine brune aux grands yeux noirs le pendentif…fuite à nouveau. Il est rattrapé par une ombre gigantesque, sur une plage juste avant de s’élancer à la mer…la dernière image est une perle rouge, tombant sans fin dans l’océan. Le halo se résorba, le chant redevient murmure, jusqu’à cesser dans un soupir.

Larme du temps, la magie toute entière,
Coeur de Dragon, je veux les Gemmes Mère.
S’il le faut, creuserai jusqu’à perte de rêve


Silencieux jusqu’alors, le jeune homme libéré de la perle s’adresse à nous.

- A présent que le maléfice est rompu, est venu le temps de l’accomplissement.
- Vous ne pouvez pas nous laisser ainsi, jappe Eidoreen, qu’est ce que…

D’un geste, il fait jaillir de l’eau de la grotte six bulles savonneuses qui viennent flotter à nos côtés. Stupeur : il semble vieillir de manière accélérée, et c’est un vieillard rabougri qui nous lance :

- Mon temps a passé…ne laissez pas Valdenath et ses Hurleurs s’emparer de la Larme.

Sa consistance se brouille, sa silhouette devient liquide…puis tombe en milliers de gouttelettes au sol qui vont rejoindre en une gerbe bondissante, l’eau de la caverne souterraine. Des stalactites continuent de se détacher.

- En route pour le grand voyage ! criais-je toute excitée en m’enfonçant dans une bulle.

Les autres étaient confondus de voir que j’y demeurais douillettement en son sein.

- Pour Tyr, dit Rolland, et à la stupéfaction de tous, dans une grande inspiration, il passe lui aussi au travers d’une des bulles en suspension.
- Je vais me réveiller, je vais me réveiller…c’est pas possible autrement dit Virgile.

Les autres grimpent à contrecœur, surtout poussés par la voûte s’effritant avec fracas. Les bulles décrivent une courbe majestueuse et plongent dans le lac sous terrain…retrouvant l’océan, nous remontons à vive allure. Nos habitacles crèvent bien vite la surface et nous poursuivons notre course au-dessus des flots. La haute mer cède place à un littoral découpé, constellé d’embarcations de pêche…puis en approchant d’une ville fortifiée sombre et menaçante, ne restent que d’imposants vaisseaux de guerre trempant dans une rade, gardée par deux immenses colonnes de marbre autour desquelles s’enroulent en anneau de gigantesques sculptures de serpents.
Etrangement nous survolons la cité sans nous arrêter, poussant quelques lieux supplémentaires, vers une campagne luxuriante. Nos bulles nous déposent en douceur sur une herbe folle puis disparaissent. Le temps est magnifique, estival. Autour de nous, des dizaines de statues, peut-être des centaines, représentant des animaux, des personnes, des Dieux sans doute, ou des scènes mythiques. J’étais comme fascinée par celle, serpentine et ailée d’un immense dragon, figée pour l'éternité dans une posture saisissante.

- Tu ne crois pas que c’est…je n’eus pas le temps de finir.

En me retournant, arrivait essouflé un homme pâle et chétif. Couvert de fourrures et grelottant, il était accompagné de serviteurs en sueur et portant des braseros pour le réchauffer :

- Foi de Montrégal, comte de Kramouillie, que faites-vous dans le jardin de mon manoir ? dit le petit être d'une voix chevrottante
_________________
La raison, c’est l’intelligence en exercice; l’imagination c’est l’intelligence en érection.

V.H.
 
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PetitPrince
Super-Mouton
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Posté le : 08/07/2004 22:16:08 Sujet du message :

- Foi de Montrégal, comte de Kramouillie, que faites-vous dans le jardin de mon manoir ?

Ah... Montrégal... avant la guerre, lorsque tout était normal, il venait souvent visiter l’Académie. Des affaires avec les mentors, je crois. Il était plus athlétique par contre. Et pas du tout comte.

- Vous avez exactement 5 secondes avant que je n’appelle la garde !
- Laissez-moi vous expliquer..., commença Serthyn.
- Laisse, je m’en occupe, dis-je en montrant mon visage à la face du jour.
- Ca par exemple ! Un ancien élève de Rassac ! Mais... ces oreilles ?
- Des séquelles de la guerre...
- Et comment va cette belle ville de Sherin ?
- On peut en parler plus tard ?

Il nous accueillit chaleureusement. Par chance, je m’étais lié d’amitié avec le bougre. J’arrivais toujours à le battre au Jeu du Territoire.
Nous reçûmes des chambres pour chaqu’un d’entre nous, et un rendez-vous fut fixé à une heure de l’après-midi pour manger. Ce fut l’occasion à tous que de prendre un bain, affûter sa lame, admirer les toiles ou autre chose encore. Pour ma part, je décidais de lire un peu dans la salle commune.

- Alors comme ça, on est copain avec un comte et on le dit même pas à ses amis ?, me lança Eidoreen, qui était jusqu’à la occupée à reluquer une parure dans une vitrine.
- Je ne savais pas du tout qu’il était Comte de Kramouilie !
- Et cette remarque sur les oreilles, tu ne les avait pas avant ?, continua Virgile, qui était adossé à la fenêtre
- Et de quelle guerre tu parlais ? Celle du Maurat ?
- Vous aurez toutes les explications le déjeuner, d’accord ?

Nous nous retrouvâmes sur la terrasse pour manger. Un fort bon repas, à base de poisson.

- Bon, il est temps de passer aux aveux Neryn : pourquoi as-tu l’apparence des félindae ?
- Parcque j’en suis un.
- ???
- C’est assez long à expliquer.
- On a tout notre temps, précise Serthyn.
- Bon. Tu te souviens sans doute de Tartel, le mentor chauve ? Il était un peu fou dans son genre. Et lorsque le Maurat eut la bonne idée d’envahir Henkel, le roi Stradth demanda à la ville de Sherin de lui prêter assistance. Tu sais très bien que Sherin était un assez grand centre de magie. Enfin bref, au début, la plupart des mentors étaient contre, même cet étrange Gerym. Mais à l’aide de pamal de fin mot, et l’assistance de nombreux pots-de-vin, il arriva à convaincre Sherin de prêter main forte à Strahd. Je pense que tu connais assez bien la devise Sherinoise : Ne jamais faire les choses qu’à moitié. Alors à l’aide de tous les étudiants, Tartel monta une machine à polymorpher. Et pas en rien : la machine était sensé polymorpher en gronl !
- En gronl ! Diantre ! s’exclama Rolland.
- Oui. Enfin bref, il ne l’ont pas gagné, alors un truc à sûrement foiré, non ? questionna Yphria.
- Tout le monde sait que le Maurat est assez mal famé, voir très, notamment dans les plaines de Sko et surtout dans le Marais Vert. Ben tout ça, c’est à cause de nous ! Enfin plutôt, à cause de Tartel, qui a mis en marche la chose avant qu’elle ne soit finalisée. Au moment où il est entré, un ingrédient manquait, et évidemment la machin implosa. Tout les ceux présent dans la salle furent transformé en ces choses qui hantent actuellement le Maurat. Mais c’est pas tout, tout ceux qui était présent à Sherin se sont vu comme moi poussé des queues, des oreilles enfin bref, tout ce qui caractérise un félindae. Sans compter les arbres de la forêt, qui se sont liquéfié pour donner naissance au Marais Vert.
- Très intéressant...
- Mais dis-moi, c’est quoi ces vaisseaux de guerre dans le port ? Tu veux faire la guerre ou quoi ?
- C’est pas les miens ! Ce sont des haut-dignitaires de Stradenfürt... Je suis sensé les recevoir ce soir. D’ailleurs... tu veux pas me rendre un service ?


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nunch
Grand Sage du Conseil
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Posté le : 10/07/2004 11:36:41 Sujet du message :

Les bateaux de guerre mouillent paisiblement dans le port, faiblement illuminés par les feux allumés à la tombée de la nuit dans les gueules et les orbites des serpents enroulés autour des immenses colonnes.
Je m’approche et me dissimule discrètement derrière un groupe de caisses, suivi de près par Eidoreen et Neryn. Devant nous tangue lentement le plus imposant des bateaux de la flotte, dont le pavillon porte les couleurs du Stradenfürt.
« J’ai compté trois gardes seulement, chuchote Neryn. Il ne devrait pas être difficile de s’introduire sur le bateau maître.
- D’accord. Je propose de grimper sur le bateau par la corde d’amarrage qui part de cette bitte » dis-je en désignant le bord du quai.
Sur ces paroles, Eidoreen me regarde étrangement et rougit. N’osant pas imaginer ce qu’elle pense à cet instant, je me concentre sur notre objectif : récupérer une carte maritime spéciale dans les quartiers du sage Nicotin, le conseillé du seigneur des mers du Stradenfürt. Je ne sais pas pourquoi le Comte de Kramouillie a besoin de cette carte, mais il nous a dit que la bibliothèque du sage pourrait nous intéresser et cela a fini par nous décider.
Bien sûr, cette mission étant un peu « spéciale », Roland et Serthyn ont d’abord refusé d’y participer. Mais Yphria a réussi a les convaincre et maintenant il font le guet un peu plus loin sur le quai.

Nous nous hissons sur le bateau et parvenons à la poupe sans nous faire repérer. On descend quelque marches puis nous faufilons jusqu’aux cabines des officiers. Eidoreen reste en surveillance au bout du couloir près de la porte menant sur le pont tandis que Neryn et moi inspectons les cabines rapidement. L’homme-panthère fini par découvrir celle de Nicotin.
Je le rejoints dans la cabine. Un grand bureau est appuyé contre un mur. A l’opposé un hamac confortable et derrière une petite bibliothèque. Je laisse Neryn chercher la carte pendant que je parcours la bibliothèque remplie d’ouvrages variés. Le Comte ne nous a pas dis exactement ce qu’on pourrait y trouver concernant notre quête, mais quand mes yeux tombent sur « Biographie d’Enas Worth, un mage hors du commun », mes derniers doutes se dissipent aussitôt.
Je prends le livre. Le cuir de la couverture est usé mais d’une excellente qualité. La page de garde indique une date qui remonte à plus de sept siècles et le récit semble écrit par un apprenti du magicien. Je tourne fébrilement les pages, à le recherche de toute information susceptible de nous intéresser. Finalement je m’arrête sur une page où un dessin représente… le médaillon ! Voici ce que dit le texte de la page de droite :

« … enfin vu maître Worth utiliser le médaillon. Il m’a expliqué que l’inscription était codée et que prononcée correctement, elle permettait d’utiliser l’objet magique à sa pleine puissance. Mal prononcée, elle constitue une malédiction . Le maître m’a fait une démonstration et a dit des mots dans une langue inconnue. Alors le médaillon s’est modifié, la gemme verte se scindant en une gemme rouge et une gemme bleue… »

Malédiction, les quelques pages suivantes manquent ! Je cherche un peu plus loin :

« … royaume a été envahi par les barbares du sud. Cette terre d’ordinaire si paisible n’a pas d’armée pour se défendre. Cependant Enas Worth a accepté de se porter à son secours. Grâce au médaillon, il dit pouvoir invoquer et contrôler un grand nombre de guerriers et repousser… »

A ce moment, Neryn pousse un petit feulement et dit : « J’ai la carte ! ».
Mais alors des cris et une explosion à l’extérieur nous font nous diriger vers la lucarne : sur le quai, Rolland, Serthyn et Yphria sont entrain d’affronter un groupe d’hommes en armes et un magicien.
Nous nous précipitons dans le couloir. Eidoreen a disparu. J’échange un regard inquiet avec Neryn et nous remontons prudemment sur le pont.
Là, se découpant au clair de lune, je vois une femme qui tient le corps inanimé d’Eidoreen. Ses cheveux sont noirs, coupés courts, et son bras orné du brassard du Stradenfürt tiens une lame qu’elle plaque contre la gorge de notre amie. Alors, je ne peux pas m’empêcher de m’exclamer :
« Irèna ! ».


_________________
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