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Auteur | Message |
WoodBlade Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 2173 Localisation: Par Issy la sortie |
Nous nous ruâmes vers la sortie.
- Non, non, vous n'irez nulle part le ventre vide. Nous nous regardâmes, interloqués : deux petites vieilles nous souriaient autour d'un chaudron fumant. - Quelle heure est-il ? avez-vous vu Volkos ? quand est-il parti ? Les questions fusaient sous l'oeil incrédule des deux aïeules. - Ne vous inquiétez pas, le soleil se lève juste, par contre voilà bien trois heures que votre ami est parti, par là, vers la Grande Barrière. La vieille désignait une barre rocheuse particulièrement escarpée, vers le nord. ‘Ainsi que le petit bonhomme en mauve.' - Il fallait l'en empêcher, il fallait nous réveiller ... mais vous étiez déjà là il y a trois heures ? j'y perdais mon Berghien Ancien - Oh, vous savez, nous les vieux, on dort presque pas. En tout cas il a pas voulu nous écouter, votre copain, et il est parti sans rien manger. Quant à vous réveiller, impossible, vous étiez si mignons ... - C'est assez, filons vite, dit Olfonz. - Si j'étais vous, je ne courrais pas ainsi, l'interrompit l'autre vieille, que la malédiction avait revêtu d'un épaisse fourrure blanche, le meilleur moyen de traverser la Grande Barrière n'est pas la course : prenez la Kariolle. A nos regards dubitatifs, elle répondit par un sourire et sortit un drôle de sifflet en os. Une courte mélodie stridente résonna et un groupe d'hommes sortit d'une des cavernes. Après quelques explications, quatre d'entre eux s'approchèrent de nous en riant : - C'est toujours un plaisir d'initier des novices à la Kariolle, ah, ah, ah ! Nous les suivîmes, jusqu'au pied de la montagne, écoutant leurs explications : autrefois les hommes de ce village travaillaient de l'autre coté de la Barrière, dans les mines de diamant des collines de Chamar. Il fallait plus de quatre heures pour effectuer le trajet : les anciens avaient donc construit deux tunnels inclinés permettant, au moyen de la Kariolle, sur ses rails, de faire le chemin plus vite que le vent. Je dois bien dire que, pendant qu'il attelaient deux engins, mon cœur battait assez fort : ils avaient mis des petits masques transparents ‘pour ne pas pleurer quand on pilote'. Dès le départ mon estomac me remonta dans la gorge. Les Kariolles allaient dix fois plus vite que le meilleur cheval. Il faisait un noir absolu et un vent glacial nous fouettait. Rapidement des larmes coulèrent. Aucun de mes compagnons ne disait rien, mais j'entendais le rire bruyant des conducteurs. ‘Attention au virage !' Frin se retrouva projeté bruyamment en travers de ma poitrine, et je jurerais que ses petites mains de fouines me tâtèrent un peu trop. Dans un boucan démoniaque, nous foncions à l'aveuglette. Je crus mourir quand nous traversâmes une chute d'eau souterraine. Des cris d'oiseaux, mêlés au bruit des roues et aux étincelles que faisaient les Kariolles rendaient le trajet proprement terrifiant. Je comptais les secondes et demandais pardon au Très Juste pour avoir négligé mes prières. Tout à coup, les Kariolles remontèrent, mon estomac redescendit et la vitesse diminua. Telle une bénédiction le jour se fit. Nous étions arrivés. Sains et saufs. Nous nous levâmes, titubant, pales comme des linges, tandis que les villageois nous faisaient signe : Vokos, à mille pas environ se dirigeait vers une colline criblée de trous. J'allais hurler son nom, lorsqu'il s'arrêta et se retourna vers nous. De toute évidence il avait senti notre présence. Il hésita un instant, puis infléchit sa direction pour nous rejoindre. - Bonne chance et que les Dieux vous viennent en aide! Les pilotes transportaient déjà leur chariots vers le tunnel du retour. - Volkos ! Volkos ! tu es fou de partir seul!', nous hurlions tous, pris dans un terrible mélange de sentiments. Il était livide, avait le visage fermé et une folle lueur dans le regard. - Je dois le tuer. Il se cache pendant la journée dans cette galerie, là-bas. Des oiseaux m'espionnent depuis des heures. L'otage a tenté de me suivre, mais je l'ai senti et transpercé de ma lame. Maintenant il me faut continuer, avec ou sans vous' Il se retourna, guidé par une volonté inflexible, vers l'une des nombreuses cavités de la colline. Le soleil était chaud à présent et nous étions tous tendus. Il aurait fallu mettre en place un plan d'attaque, mais Volkos ne voulait rien entendre et avançait toujours. Lui jeter un sort aurait été une folie. Nous avancions donc, en alerte, le cœur battant. J'avais le sang qui me battait dans les tempes. Je sortis mon bâton, et invoquais Son Nom. Nous n'étions qu'à quelques pas de l'entrée quand un long hurlement de mort se fit entendre. L'instant suivant fut effroyable. Tout autour de nous d'autres hurlements lui répondirent, comme sortaient des autres galeries une meute de loups. De grands loups, décharnées, au pelage feu. Des loups aux yeux rouges ardents. Je sortais ma fronde et un atteignait un. Déjà Volkos fonçait, toute rage dehors. _________________ Que tous ceux qui croient en la télékynésie lèvent ma main Dernière édition par WoodBlade le 24/04/2015 15:27:13; édité 3 fois
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Saelis Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 7047 Localisation: Lille |
Les loups nous encerclèrent rapidement, nous coupant toute possibilité de fuite. Le combat était inévitable. Pour une entrée discrète c’était raté.
« Bienvenue dans le Maurat, soupira Olfonz, décochant une flèche qui rata sa cible. - S’il contrôle aussi les animaux, on est mal barrés » s’alarma Frinegard, se préparant à esquiver l’assaut d’un premier loup. Je grimpai en haut d’un rocher et senti la présence d’Eloi dans mon dos. Nous formions tous deux le centre d’une étoile improvisée. Près de l’entrée de la caverne de Reyza, devant moi, Volkos se battait avec une énergie et une fougue hors du commun. Je jetai un regard à ma gauche. Bjorg avait jeté sa fronde et utilisait son bâton pour projeter dans les airs, dans un mouvement de levier, le loup qui venait de sauter sur lui. A ma droite, Olfonz courait au milieu de la meute, décochant flèches sur flèches sans avoir réellement le temps de viser, sans cesse en déplacement. Face à Eloi, Frinegard, insaisissable, utilisait sa petite taille pour virevolter au milieu de la meute. « Annh Atta oh kuma » Une sphère d’énergie pourpre quitta les mains d’Eloi et alla s’écraser sur un loup proche d’Olfonz. Je me retournai et vis quatre loups se déplacer avec difficulté, les mouvements ralentis. Olfonz n’eut aucun mal à les achever un par un. Je fermai les yeux et me concentrai. Je tentai d’influer sur les combats, de donner l’ascendant à mes compagnons. Je ne sais pas s’ils eurent conscience de ce petit avantage que je leur offrais, ces crocs qui se plantent dans le cuir de la large ceinture de Bjorg, Frinegard qui en trébuchant évite la ruée d’une des bêtes, Olfonz qui d’une flèche aveugle traverse l’œil d’un loup, le tuant net. « Immat è kurra » Deux loups aux prises avec Bjorg s’attaquèrent mutuellement. Seul Volkos n’avait pas besoin de mes services. Il semblait anticiper chaque attaque, faisant le bon geste au bon moment. Il sentait arriver les ruées dans son dos. Le voir combattre à cet instant était un spectacle d’une grande beauté, une danse vive et gracieuse, exécutée avec une précision infinie. Il était recouvert du sang noir des victimes qui s’empilaient à ses pieds. Il semblait en transe, le regard vide. La pierre de Thio brillait à son cou d’un éclat nouveau. « Sohouma t’ien malla » Eloi venait de charmer un des loups aux prises avec Frinegard. Il était temps que le halfelin reçoive du secours, à l’instar d’Olfonz, il commençait à s’épuiser à parer les assauts et ne réussissait que trop rarement à contre-attaquer. Il enfourcha notre nouvel allié et vola à la rescousse de l’archer. « Arrrrrrrrgggggghhhhhh !!! » Le cri d’Eloi me glaça. Il venait d’être projeté à mes pieds et hurlait à la mort, se tenant le bras. J’étais maculée de son sang. Un loup tenait son avant bras dans sa large gueule. On voyait des lambeaux de chair pendre entre ses dents. Bjorg avait vu la scène. Malgré ses nombreuses blessures, il oublia tout prudence pour foncer tête baissée récupérer le membre de notre mage pendant que je tentais tant bien que mal d’assurer la protection de ce dernier à l’aide de mon épée. « Attrape ! » Bjorg avait réussi et vint assurer notre protection. Il me fallait soigner Eloi au beau milieu de cet enfer. Certes, nous avions pris le dessus dans le combat, Volkos et notre halfelin chevaucheur de loup avaient fait des ravages dans les rangs ennemis, mais celui-ci n’était pas terminé et Eloi perdait beaucoup trop de sang. Impossible d’attendre. « Désolé Eloi, je ne peux pas me concentrer suffisamment, et quand bien même je ne serais pas certaine de réussir. Il faudra se contenter de ça - Se contenter de quoi ? Dit il, le regard rempli d’inquiétude. - Je ne peux que stabiliser ta plaie. Je n’ai pas le pouvoir de recoller cet avant-bras, du moins je ne m’en sens pas capable - Mais alors, mon avant-bras va … - Non, je vais le conserver au frais dans une Sphère de Frigurd, il suffira de trouver un temple, un prêtre plus expérimenté… » Le combat s’achevait. Mes compagnons étaient tous mal en point et épuisés. J’aidais Eloi à se relever et c’est à ce moment j’entendis la voix de Bjorg derrière moi. « Par les fesses d’Ovena ! Qu’est-ce que c’est que cette horreur ? » Une masse informe, vaguement humanoïde venait de sortir de la caverne. Son corps semblait en perpétuelle mutation, des visages d’humains ou de bêtes apparaissaient et disparaissaient sans cesse sur la forme ovoïde matérialisant sa tête. Des visages grimaçants, figés dans l’expression de leurs derniers instants, ses victimes sans doute. A son cou brillait une pierre bleue. La chose se contracta, se recroquevilla, se stabilisa et finit par prendre forme humaine. Un nouveau visage apparu alors, celui d’un homme fatigué. Il semblait pleurer. « S’il vous plaît, partez pauvres fous, ne me tentez pas, fuyez tant qu’il en est encore temps » _________________ Now that we've fattened the cow and set out to plow unknown enemies - "Wow!" Shouts the startled crowd "Oh no did you see what I did see?" - The ravaged cabbage drifts on dark red skies - And it looks so nice Vainqueur BB1, BB3, BB5 et BB6 |
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Gottorp Modérateur Agressif Messages: 11057 |
D’après mes compagnons, j’étais devenu une machine à tuer, sais tu ? Il semble que cette pierre attisait une partie de la personnalité de son porteur, tout en mettant de côté tout le reste de son être.
Ainsi je n’ai que peu de souvenir du combat contre les loups. Seule la fin, sûrement du aux « choc » de la rencontre avec notre dernier adversaire. Et à un lien qui unissait les deux pierres jumelles à nos coups. Jumelles mais ennemis. Comme si, issues d’une même gangue, unies et séparées, chacune voulait prendre l’ascendant sur l’autre. Reliques d’un autre temps, d’une autre époque et pour tout dire bien au-delà de ma compréhension ! J’entendis des mélopées, les pierres chantaient ! Mon crâne semblait sur le point d’exploser. Des mots inconnus, sans significations, mais qui me parlaient semblaient résonner dans mon cerveau. La pierre détruisait tout mon être, tout comme la créature devant moi était elle aussi consumée par la sœur qu’elle portait au coup. Mon âme était en profonde mutation, comme son corps torturé qui ne pouvait se stabiliser sur une forme précise. Mes compagnons étaient regroupés autour des blessés. Ils tentaient de leur éviter de mourir, il me semble. Et se préparaient au pire. Je ne sais combien de temps le tête à tête dura. D’après Frin cela ne pris que quelques secondes. Bjorg parlait d’une bonne minute. Meyja se souvient d’un quart d’heure d’angoisse. Les pierres jumelles semblaient avoir un pouvoir bien plus grand que ce que nous pensions ! Olfonz était dépassé. Ces bouts de roche semblaient à présent vivre. Parties arrachées d’un tout qu’elles voulaient reconstruirent en le maîtrisant. Je n’étais plus moi. La créature, peut être plus habituée à résister à cette volontés, tentait de rester vaguement humaine tout en nous invitant une dernière fois à reculer. Comme si cela était possible ! Je poussais un hurlement quand mes chairs blessées se régénérèrent. La créature pris une forme terrifiante, un magma de chairs, d’os, de pointes et d’acier. Nimbés dans des lueurs rouges et bleues, nous nous jetâmes l’un sur l’autre. Mes coups n’avaient jamais été aussi précis, ma lame aussi tranchante. Chaque fois que je frappais, je tranchais un membre. Chaque fois qu’il me frappait, ses coups arrachaient mes chairs, mes tripes, mes os. Danse de mort sans vainqueur car l’énergie de la pierre de Thio refermait ce qui était ouvert, ressoudait ce qui était arraché … Un coup plus habile ou plus chanceux de ma part vient alors heurter la pierre bleue de cette chose. Un éclair eut lieu. Je me trouvais projeté en arrière. Tout comme mon adversaire. Les deux pierres, étrangement, étaient sur le sol. Immobiles et ternes. Plus un bruit ne se faisait entendre. Je poussais alors un cri douleur terrible. Sans la pierre, plus de régénération. Mon visage était brûlé par l’acide qui avait suinté des blessures de la chose. Mon esprit était à nouveau lucide, mais mon corps était plus abîmé que jamais. Reprenant forme humaine, encore plus blessée que moi, la bouillie de chair qui était face à nous tentait de nous parler …. _________________ Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges |
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mamantins Le Dernier de la classe, sur les forums et comme en vrai ... et il n'a pas honte :o Messages: 1324 Localisation: Makinohara... mais en france. |
A demi-conscient, la douleur me faisait divaguer. J'entendis à peine de que dit la créature avant d'expirer.
Des remerciements, il me semble. Elle a essayée la pierre, pour voir. Puis, elle en a eu besoin. Le vent me carresse les cheveux. Je vole. Mes compagnons écoutaient le dément agoniser ses excuses. Un chaine de montagnes se dessine au loin... Je file plus vite que le vent... Meyja s'occupe de moi. Ai-je une chance tout compte fait? J'ai mal. Volkos est salement blessé. Surement plus mal en point que moi. Il faut l'aider. J'ai l'impression que tous tourne au ralentit. Je passe la chaine de montagne. Un haut le coeur me prend lorque je commence à descendre en piqué. Mon estomac ne retient pas ce que j'ai mangé ce matin. Mes esprits me reviennent, un peu. Olfonz, vient de mettre un terme à la vie du dément. Après que celui-ci ai dit ou se trouve le temple Frin a disparu... Je..Je crois qu'il est rentré dans la caverne. Je continue mon piqué. Le sol se fait de plus en plus proche. Un groupe d'êtres vivants se tient à l'entrée d'une grotte. Ils ont l'air mal en point. Volkos a perdu conscience. Ils sont tous auprès de lui. Bjorg et Meyja s'appliquent à le soigner. Il le faut. Les soins que j'ai recu suffisent. C'est la douleur. Olfonz dit quelque chose. Au sujet de son oreille. Les pierres... Je les vois maintenant. En une fraction de seconde ce fut fait. Olfonz fut le premier et le seul à réagir. Il hurla au corbeau et banda son arc. Celui-ci n'était qu'à une dizaine de mètres au-dessus de nous, dans un piqué impressionnant. La flèche partit. Et rata sa cible. Le corbeau géant et son sinistre cavalier passèrent à quelques centimètres du sol et reprirent leur envol. Les pierres avaient disparus. Une seconde flèche partit des mains d'Olfonz, blessant légèrement le corbeau bicéphale. Ils disparurent de notre vue. Je perdis connaissance. _________________ naaaan! je ne suis pas un animal! |
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Cassin Papa-poule(t) & poissard intemporel Messages: 7471 Localisation: 6 bis rue de la Couveuse, Poulailler 39b |
J’étais en train de fouiller (en vain) la caverne de notre ennemi maintenant vaincu quand l’oiseau géant attaqua à nouveau. Alerté par les cris de mes camarades, je sortis précipitamment juste à temps pour voir la grande ombre s’envoler dans un cri lugubre.
- Les pierres ! cria Olfonz. Il a prit les pierres ! - Il faut le rattraper ! Vite ! répondit Meyja en s’élançant déjà sur le chemin. - Non ! La voix de Bjorg les fit s’arrêter net. Il était accroupit au chevet de Volkos, désormais atrocement défiguré. - Volkos et Eloi sont inconscients et gravement blessés. Nous ne pouvons pas nous lancer à la poursuite de cet oiseau de malheur sans eux ! - Mais il va nous échapper ! s’écria Olfonz, hors de lui. - Parce que tu crois vraiment que nous pourrions le rattraper à pieds ??? - Il a raison, répondit Meyja, dépitée. Nous ne pouvons pas le suivre, il est bien trop rapide. - Mais nous ne pouvons pas non plus abandonner les pierres si proche du Maurat ! Qui sait quel pouvoir elles renferment une fois réunies ?! - Nous n’en avions que deux, intervins-je. Nous ne savons pas qui possède la troisième. Ca nous laisse un peu de temps devant nous. - Et si c’était ce cavalier qui avait la troisième ? reprit-il. - C’est fort improbable, répondit Meyja. Je pense que si la troisième pierre était en sa possession, les deux autres se seraient mises à luire bien avant son arrivée. - Il ne l’avait peut-être pas sur lui ? poursuivit Olfonz sans son entêtement. - Tu as éprouvé toi-même le pouvoir d’une de ces pierres, lança-t-elle. Tu sais très bien qu’il ne s’en serait pas séparé. - Vous avez raison, finit-il par avouer. Mais nous ne pouvons tout de même pas laisser ces pierres arriver jusqu’au Maurat. C’est trop dangereux. - Nous ne pourrons pas survivre dans ce pays sans les sorts d’Eloi, dis-je. Mes propres pouvoirs sont beaucoup trop limités par rapport aux siens. Et la force de Volkos est un atout inestimable. - Frin a raison, enchaîna Bjorg. Et ma conscience m’empêche d’abandonner nos compagnons sur la route. Diantre, c’était la première fois que Bjorg m’appelait par mon prénom et pas « la Fouine », me semblait-il. - Maintenant que nous sommes un peu plus au calme, je devrais pouvoir rendre son bras à Eloi, si Meyja m’accorde son aide, poursuivit-il. Il sera bien temps après de décider quoi faire. - Tu peux compter sur moi, acquiesça-t-elle. Alors que les deux prêtres s’approchaient du mage amputé, une grande ombre vint recouvrir le groupe. Un grand navire volant pendu sous une saucisse géante descendait lentement vers nous. _________________ Aventure ! Camaraderie ! Et acier sur acier ! Les ingrédients légendaires ! Hein Bouh ? http://cassin1306.spaces.live.com |
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lendraste Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 1403 Localisation: Quelque part ailleurs |
- Trigal ! m'exclamai-je en voyant la tête penchée au-dessus du bastingage du navire volant.
Tout ceux de mes camarades qui pouvaient lever la tête se dévissèrent le cou pour faire le même constat que moi. C'est à peine si je pouvais le croire, et, pris entre la colère, l'incrédulité, le désespoir et le doute, je me contentai alors de contempler la suite. Mon employeur, car c'était bien lui, descendit du bâteau volant stationné au-dessus de nous grâce à une échelle de corde. Il rencontra une mer de visages hostiles lorsqu'il nous regarda les uns après les autres en souriant. Un sursaut de rage m'investit et je me précipitai sur lui, l'attrapant par le col et le secouant sans ménagement : - Qu'est-ce que c'est que ces salades ?! Espèce de pourri ! Tu devrais être mort ! éclatai-je. Trigal ne répondit pas, mais de puissantes mains m'arrachèrent à lui. - Allons droit au but, dit Bjorg qui s'était interposé. Pourquoi êtes-vous là ? - Pour la même chose que vous, fit Trigal. Sauver des vies et récupérer ces pierres. - Après nous avoir roulés dans la farine, intervint Frin. - C'est effectivement ce que vous pouvez me reprocher, mais soyons pragmatique : est-ce que le Jackal vous a pris les pierres ? - Le Jackal ? C'est le chevalier du corbeau bicéphale ? demanda Meyja. - C'est exact. Alors ? - Oui, évidemment qu'il nous a pris les pierres ! criai-je. - Alors montez vite à bord pour entamer la poursuite. Nous savons maintenant où il se rend. - Minute papillon ! coupa Bjorg. Nos amis sont en piteux état. Pas question de les transporter avant de les avoir soignés. Et puis de vous être expliqué, par les fesses d’Ovéna ! Sans un mot Trigal récupéra deux fioles dans une sacoche de sa ceinture et les tendit à Bjorg. - Qu'est-ce que c'est ? demanda le prêtre méfiant. - De quoi les remettre sur pied, fit mon employeur. Apposer les membres sectionnés sur les blessures, ajouta-t-il alors qu'il grimaçait sur l'un des parties manquantes d'Eloi. En effet, le miracle s'accomplit et nous embarquâmes à bord du convoyeur avec une équipe complète aux membres entiers. J'étais impressionné par cette potion. L'horrible gobelin-gnome qui nous servait de navigateur, une vieille connaissance, nous regardait de travers et plus particulièrement Frin. Nous mîmes le cap sur ce qui me semblait être la direction par laquelle le corbeau était parti, mais il était hors de vue. Puis, avec plus ou moins de heurts, nous parvînmes à obtenir quelques explications sur la résurrection de Trigal et sur ses buts. Estomaqués, nous encaissâmes l'idée d'avoir été manipulé, tant par les circonstances que par le sortilège pernicieux placé sur la pierre rouge par Trigal. Car ce dernier nous avoua être un mage à la recherche des pierres pour défaire ce que leur création avait fait : le Maurat tel que nous le connaissions, approuvé en cela par les hochements de tête de mon amour. Il précisa que les pierres pouvaient être réunies dans un autre but que le Jackal s'évertuait à atteindre : le pouvoir. Trigal avait été pourchassé dans sa quête par le Jackal et ses séides. Incapable de semer ses poursuivants, il avait fini par mettre au point le plan de disséminer les pierres et de faire croire à sa mort. Guidé inconsciemment par un sort qui agissait sur l'esprit de celui qui la portait, nous avions ainsi mis la pierre de Thio à l'écart, entraînant des dissidents des Ombres du Masque à notre poursuite. La mort factice de Trigal, une illusion très puissante selon lui, lui avait laissé les mains libres pour se mettre à notre recherche. Lorsqu'il eut suivi notre piste jusqu'aux convoyeurs, il vit là l'occasion de poursuivre sa quête de loin. Trigal révéla aussi que ma vision de la pierre jaune volée était vraie. - Ce n'est pas possible, s'exclama Meyja. Si les trois pierres avaient été réunies, elles auraient brillé ! - Pourvu que les trois pierres soient réunies, c'est exact, affirma Trigal en sortant une pierre jaune de sa poche devant laquelle nous restâmes comme des imbéciles. - C'était un leurre, dis-je l'air blasé. - Mais comment nous avez-vous retrouvé ? demanda Frin. Trigal ricana : - Je ne vous suivais pas vous, mais celui qui vous suivait, grâce à une imitation de la pierre de Loki marquée de mon sceau, tout comme la pierre de Thio était marquée du sceau du Jackal. - Et vous nous avez laissé affronter seuls le porteur de la pierre de Rizard ! tempêta Volkos. - Et laissé pourchasser par le Jackal ! renchérit Eloi. - Je ne pouvais pas me révéler aux yeux du Jackal qui me croyait mort. Il me fallait devenir le chasseur. - Pourquoi ? cracha Eloi que la proximité de la mort avait rendu acerbe. - Parce que j'ignore où se trouvent les ruines du temple de Tyr, contrairement au Jackal, répondit-il triomphal. Un bref silence de surprise précéda la véhémence de ma dulcinée : - Mais le Jackal va se rendre compte que la pierre jaune est fausse ! - C'est une certitude. Et ce n'est qu'une question de temps. Mais au pire, il reviendra vers vous, plus vite que prévu, pour s'emparer de ce qui lui manque, ce qui ne nous empêchera pas de chercher le temple. Mais j'ose espérer qu'il ne se rendra compte de cela que lorsqu'il aura atteint sa destination. Ca, roulés dans la farine, on l'était. C'était une maigre consolation de savoir que nous n'étions pas les seuls... Non ce n'était pas une consolation du tout ! Je dégainai mon épée et je fonçai sur Trigal... _________________ Lendraste de Loreval Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel. La cité des mensonges - 1 |
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WoodBlade Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 2173 Localisation: Par Issy la sortie |
Tous ces rebondissements nous avaient un peu ralenti l'esprit : c'est surement pour ça qu‘aucun de nous n'eut le réflexe de s'interposer devant Olfonz qui se précipitait vers Trigal en vociférant.
‘Swishhh... ‘ son épée fendit l'air, ‘Bonnng !!' ... et rebondit sur Trigal comme sur un rocher. - Calmez-vous Olfonz' dit-il, à la fois serein et ferme. Après tout, je ne vous ai menti que par omission : je vous ai payé, pour m'aider dans une mission périlleuse vers le Maurat, n'est ce pas ? Alors rangez votre épée : elle aura bien d'autres cibles à pourfendre. Personne ne broncha. Le rafiot commençait à prendre un peu trop de hauteur à mon goût. - On est bien obligés de grimper, dit le gnome, sinon les turbulences nous secoueraient d'avantage encore Admettons, n'empêche que personne ne faisait le fier en regardant le sol s'éloigner, à part peut-être Olfonz, parti raconter ses exploits à Meyja, qui sembla réprimer un bâillement. - Patron, lança Frin à Trigal d'un ton ironique, si je peux me permettre, le grand corbeau est invisible à présent : comment comptez-vous nous diriger vers lui, sans être indiscret ? Trigal sourit : - N'ayez pas d'inquiétude à ce sujet : demandez à Volkos et Olfonz ce qu'ils en pensent ... Olfonz se retourna vivement - Quoi, encore ? - Pardon maître, j'ignorais que vous étiez occupé, dit Trigal. Voyez-vous, dit-il au halfelin, la pierre de Thio est comme un guide. Lorsque vous la possédez, elle vous indique le chemin, et lorsque vous l'avez possédé, il en reste encore ... une trace. Vous sentez sa présence dans l'espace, la distance qui vous sépare d'elle et la direction où elle se trouve... D'ailleurs, ça ne me dit rien qui vaille, dit-il, lançant un regard au navigateur. - Z'avez raison, on va pas pouvoir continuer longtemps dans cette direction, dit le gnome. - D'ici deux heures, dit Trigal, nous survolerons les champs de Dhering, si nous maintenons ce cap. Je connais c't'endroit : en fait de champs, il s'agit de marais acides. Quasiment aucune vie n'y existe et des volutes de fumée s'en élèvent un peu partout : aucun piaf ni rafiot ne peut le survoler, sans s'y faire brûler les ailes. - Même avec vos pouvoirs, Trigal ? demandais-je. - Aucun de nous ne peut protéger une si grosse structure des émanations mortelles de Dhering. Je n'arrive même pas à croire que le Jackal s'y risque. - Ça veut dire qu'on va encore perdre du terrain, c'est ça ? Volkos émergeait tout juste, mais avait bien résumé la situation. - Exact, il nous faut contourner par l'ouest, au niveau des falaises de Brünh - Et envahir l'espace des hommes-oiseaux de Brünh? demande Meyja, inquiète Trigal tenta de la rassurer : - Ils sont agressifs en effet, mais moins que la légende ne le raconte. Surtout, ils sont assez primitifs : une petite démonstration de magie suffit en général à les faire partir. Eloi et Frin sourirent à cette idée. Le rafiot changea alors de cap, et bifurqua vers le couchant. Le soleil de midi tapait fort sur nos têtes tandis que nous attendions, passifs, encaissant les embardées. Des coups de vent violents et des bourrasques de sables nous avaient contraints à nous accroupir dans des abris de fortune. Mes reins et ma tête ne cessaient de rebondir contre le bastingage. Après plusieurs heures de ce traitement, nous étions à bout de nerfs. Ce sable qui nous fouettait nous rendait peu à peu enragés. Ça ... plus ce sentiment d'être manipulés depuis le début. Nous étions mêlés à une quête que nous ne comprenions que trop peu... Bon, en admettant que l'on récupère les trois pierres, puis que l'on trouve le temple, il resterait encore à savoir... - Grands oiseaux à bâbord ! hurla le gnome. C'était vrai : du sud arrivaient une demi-douzaine de grands volatiles. Les hommes-oiseaux ne pouvaient venir du sud, et ceux-là arrivaient trop vite. Portant la vision du Très Juste en leur direction, je vis ce que je redoutais : - Les cavaliers ! Ils sont en mauve ! hurlais-je _________________ Que tous ceux qui croient en la télékynésie lèvent ma main Dernière édition par WoodBlade le 24/04/2015 15:37:35; édité 3 fois
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Saelis Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 7047 Localisation: Lille |
Je crois qu’à ce moment tout le monde a commencé à paniquer et les choses sont allées beaucoup trop vite. Les Ombres étaient déjà à notre hauteur et les carreaux de leurs arbalètes sifflaient à nos oreilles tandis que mes compagnons sortaient leurs armes de trait.
« Ils visent le ballon ! Je vais le protéger, occupez vous du reste ! » dit Trigal en commençant à incanter. Un éclair partit au même moment des mains d’Eloi mais fut esquivé par sa cible. « Par les cornes de Behzock ! J’aurais juré l’avoir touché ! S’alarma Bjorg - Il faut viser les cavaliers, mes flèches ne font aussi qu’égratigner ces oiseaux de malheur ! répondit Volkos. Les carreaux continuaient de pleuvoir sur nous. A chaque fois que l’un d’entre eux risquait d’atteindre le fragile ballon, il était pulvérisé au dernier moment. Nous tenions pour l’instant mais pour encore combien de temps ? « Prenez la barre ma pt’ite dame ! Vos amis ne m’ont pas l’air doués ! » L’horrible gnome avait déjà lâché les commandes et actionnait calmement un levier au centre du navire. Le sol s’ouvrit et, levé par un mécanisme complexe de poulies et de courroies, un étrange instrument en sorti, une sorte de long tube d’acier. Le gnome y versa alors une poudre étrange et alluma une petite mèche. Une violente explosion multicolore retentit et failli faire basculer le navire. « yiiiipiiiii ! » L’aile d’un des corbeaux venait d’être littéralement arrachée. Le gnome multiplia les tirs et réussit ainsi à nous débarrasser rapidement de trois adversaires. La victoire était proche. Je ne compris pas vraiment ce qui se passa ensuite, trop concentrée à essayer de me familiariser avec les commandes. Je pense que le gnome fut touché par un carreau au moment de tirer, ce qui eut pour conséquence de dévier le feu de son engin de mort vert la coque du navire, sectionnant au passage plusieurs des câbles qui retenaient le ballon. « Nous partons en vrille ! Je ne contrôle plus rien ! » Le dernier câble à bâbord avait lâché, mes compagnons furent tous projetés violemment sur le bastingage opposé. Trigal s’était cogné lourdement sur le tube d’acier et avait été assommé. Sans protection, le ballon fut rapidement criblé de carreaux et se dégonflait à vu d’oeil. « Nous perdons de l’altitude ! On va s’écraser ! Hurla Frinegard affolé. - J’implore ton aide Vénia, guide mes gestes - La falaise, on va s’écraser sur la falaise ! redresse bordel ! redresse ! - J’implore ton aide Vénia, guide mes gestes J’actionnais les différents leviers, guidée par mon instinct. Le navire redressa sa course un instant et rasa le sommet d’une crête avant de replonger dans la vallée suivante. « Là bas ! Un lac ! Bordel vise le lac ! - Je fais ce que je peux, Frin, alors la ferme ! » Nous tombions à vive allure vers une immense barrière rocheuse de laquelle s’écoulait bruyamment une haute cascade. Un petit lac s’était formé à ses pieds avant que le large fleuve ne reprenne son court tumultueux. J’attendis le dernier moment pour tirer à fond sur un des leviers, le bateau se cabra, vira brusquement, rasa la falaise et finit par se disloquer au contact de l’eau dans un bruit effroyable. Nous fûmes projetés et dispersés vers les profondeurs, dans les nombreux remous du lac mais nous étions tous les six miraculeusement indemnes. Volkos fut le dernier à remonter à la surface. Il tenait Trigal dans ses bras. Le mage avait repris ses esprits mais semblait mal en point. « Continuez sans moi, je dois me soigner, je vous rejoindrai en temps voulu. Prenez la pierre de Loki avec vous, elle me permettra de vous localiser » Il respirait péniblement et semblait au bord de la mort. Son dos formait un angle peu commun et il ne pouvait plus bouger ses membres. Cette fois ci ce n’était pas une illusion. « Trouvez Elgior le druide, c’est un de mes alliés… de nos alliés … un ancien porteur de la pierre de Rizard, il se trouve dans la forêt d’Artzad, au nord-ouest, il a peut-être avancé dans ses recherches sur la localisation du temple… vous êtes maintenant trop loin du Jackal pour sentir sa présence… » Sa voix se modifia et il partit dans une lente incantation. Il disparu alors en un instant devant nos yeux incrédules. Une ombre passa au même moment au dessus de nos têtes. Trois corbeaux étaient encore à nos trousses… _________________ Now that we've fattened the cow and set out to plow unknown enemies - "Wow!" Shouts the startled crowd "Oh no did you see what I did see?" - The ravaged cabbage drifts on dark red skies - And it looks so nice Vainqueur BB1, BB3, BB5 et BB6 |
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Gottorp Modérateur Agressif Messages: 11057 |
Je t’avoue que j’étais assez énervé à ce moment là !
Je pris la pierre des mains de Olfonz : « Bon, on n’a pas grand chance de les détruire ces oiseaux de malheurs sans magie ou avec nos armes. Alors je m’en charge ! Apres cela, je vous rejoins ! Courrez !». Je mis la pierre autour de mon coup. Je sentis à nouveau sa puissance et son emprise, mais je savais que je pouvais m’en servir, si j’en acceptais le prix. Je repensais à la créature que j’avais combattue. J’ai oublié la suite. Je me suis réveillé au milieu des cadavres. Mon épaule avait à présent la même apparence hideuse que mon visage. Meyja m’a dit par la suite que mon corps avait pris une forme terrifiante, une sorte de magma de chairs. Mais ils ont couru. Le plus vite possible et le plus droit possible vers le nord ouest. Olfonz les guidait efficacement. Eloi cherchait dans sa mémoire tous les sorts utiles au voyage qu’il connaissait. Bjorg soufflait comme un bœuf. Mais il tenait la cadence. Quant à Frin … il pestait que ses jambes n’étaient pas faites pour courir comme cela ! - Mais comment Volkos va nous retrouver ? demanda Eloi - Ne t’en fais pas, j’ai confiance, j’ai le sentiment qu’il nous rattrapera vite ! Lui répondit Mejya - C’est sur, il n’a pas un court sur pattes pour le ralentir, bougonna Bjorg en tirant par le bras un Frin qui n’en pouvait plus. Guidé par Olfonz, ils cheminaient rapidement vers une forêt dont les frondaisons se trouvaient à quelques heures de marche. Quant à moi … reprenant mes esprits, je me mis à courir en direction du nord ouest, sur leurs traces. Mais je pris la précaution d’enlever la pierre de mon coup. Ce n’est qu’a la tombé de la nuit que je parvient en vue d’un feu de camps. M’approchant, je fut accueillis par … une troupe d’une vingtaine de d’elfes noirs, en armes, qui me menaçaient de leurs arcs. Derrière eux, je vis mes compagnons. Etonné, je fis un pas en avant … et m’écroulait, percé d’une multitude de flèches. Etendant le bruit, Mejya se retourna et se figea. Eloi se préparait à incanter, Bjorg se mit dos à un arbre et Frin gesticulait sur place ! - Ca marche, ça marche ! Il semblait très heureux ! - Mais quoi, ça marche ? C’est quoi encore ce truc ? demande Bjorg - Je crois comprendre … une illusion, n’est ce pas ? fit Eloi - Oui, un sort de garde. Mais je n’étais pas sur du résultat. - Mais Volkos ? - Ne t’en fais pas Meyja. Va le réveiller, il croit être mort, mais il ne l’est pas. C’est juste une illusion. Apres quelques claques, je repris mes esprits. Je croyais avoir été tué, mais ce n’était pas encore mon heure ! J’entendis Olfonz, Bjorg et Eloi en pleine réprimande de Frin qui, somme toute, semblait assez fière de lui. Allez, cela suffit, déclara Meyja. Je pense que nous avons encore de la route à faire. Nous sommes tous là, nous avons besoin de repos. Et préviens nous la prochaine fois Frin. Olfonz, a ton avis, il nous reste combien de temps pour atteindre la forêt d’Artzad proprement dite ? La forêt ? Nous y serons demain, en marchant d’un bon pas. Et en restant sous le couvert de celle-ci, nous n’auront que deux ou trois heures a découvert. Adieu les oiseaux de malheurs. Mais ensuite, il va falloir trouver le Druide. Espérons que la pierre ou le fait de l’avoir porté nous guidera au plus rapide. _________________ Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges |
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mamantins Le Dernier de la classe, sur les forums et comme en vrai ... et il n'a pas honte :o Messages: 1324 Localisation: Makinohara... mais en france. |
Mon bras me démangeait...
Autour du feu de camp, chacun essayait, tant bien que mal, d'oublier les évenements passés. Je brisais le silence: "Il y a quelque chose que je ne comprend pas..." "Il y a beaucoup de choses qu'on ne comprend pas" repris Olfonz. "Non! Non! Je ne parle pas du but de notre aventure... mais je ne comprend pas la transformation de Volkos. Il a pourtant mis la pierre de Loki...." Quatres paires d'yeux regardèrent Volkos, puis se tournèrent vers moi. "Euh... Je pose la question, juste... Quels sont les pouvoirs de cette pierre?" Bjorg prit la parole: "On sait que la pierre de Thio est rouge et permet d'aquiérir un don aigue d'intuition, de divination... mais fait perdre l'esprit à ceux qui la porte...." Il jetta un regard plein de compassion à Olfonz et Volkos. Meyja repris: "La pierre de Rizard est bleue et permet de se changer en n'importe quelle forme vivante à condition de la nourrir de sang. Et plus on la nourrie, plus ses capacités sont grandes." "Elle permet aussi de controler les animaux" ajoutais-je en me massant l'avant-bras. "Il me semble pas que l'ancien porteur ai aussi toute sa raison.." rajouta Olfonz "Quant à la pierre jaune..." dit Frin en tournant son regard vers Volkos. "Qu'as tu ressenti quand tu l'as passée à ton cou?" demanda Meyja "Euh.. Je me suis sentit fort, puissant... la rage qui m'habitait avant de la mettre s'est decuplée. J'aurais été capable de vous attaquer... je crois..." "Pourquoi a t'il pris cette forme...?" demanda Frin "C'etait la forme de son état d'esprit à ce moment précis?" "C'est possible." dit Bjorg "Les bardes sont capables de modifier, changer et manipuler les émotions.... Il en est peut-être de même pour cette pierre, dans un effet plus grand encore..." Personne de le contre-dit. On établit des tours de garde, et je posais quelques sorts d'alarme autour du camps. Je pris le premier tour... ressassant le pouvoir des différentes pierres et leurs significations possibles. La divination..... le controle du Futur. Les émotions..... Le controle de l'instant présent. La forme..... Le controle des choses passées...des choses déja vue. Elles ont permis de créer le Maurat... et elles pourraient soit l'empirer soit le rendre vivable... Je ne pense pas que... Volkos vient prendre la relève me faisant perdre le fils de mes pensées. J'alla me coucher. Au petit matin, Olfonz me reveilla. "Reveilles toi! tu es le dernier" me dit-il. Je rassemblais mes affaires prestement, et rejoignais le groupe qui avait pris une longueur d'avance. Apres, trois ou quatre heures de marche, nous arrivâmes devant la zone à découvert dont nous avait parlé Olfonz. A, au plus, deux heures de marche se dressait, majestueuse, la forèt d'Artzad. Mon bras me grattait toujours. _________________ naaaan! je ne suis pas un animal! |
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Cassin Papa-poule(t) & poissard intemporel Messages: 7471 Localisation: 6 bis rue de la Couveuse, Poulailler 39b |
Nous traversâmes la grande étendue qui nous séparait de la forêt rapidement, presque en courant. Il régnait dans ce pays une espèce d’aura de malveillance, et je n’étais pas du tout à l’aise. Au milieu de ces terres nues à peine meublées de quelques rochers, nous étions des cibles faciles. J’eus pendant un instant l’idée de lancer sur le groupe une illusion qui nous aurait fait ressembler à… quelque chose. Autre chose. N’importe quoi d’autre qu’une bande de voyageurs traversant la lande en courant. Mais je ne savais même pas quoi. Ici, à moins de se déguiser en courant d’air, tout objet en mouvement sautait aux yeux. Je décidais donc de garder mon énergie pour plus tard et priais les quelques dieux que ma maigre Foi me permis de me souvenir des noms.
Heureusement, il ne nous arriva rien de fâcheux, hormis quelques trébuchements sur les pierres inégales parsemées ici et là, et nous fûmes bientôt rendus à l’orée de la forêt. D’un commun accord, nous nous accordâmes une courte pause dans les sous-bois pour reprendre notre souffle, car les derniers centaines de mètre avaient été parcourus presque en volants tellement la lande nous mettais mal à l’aise. Mais nous n’étions pas au bout de nos peines. La forêt était encore pire que les terres nues qui la précédait. Si nous avions jusqu’ici la sensation d’être épié, nous sentions à présent un regard posé sur nous, et chacun de nous ne cessait de jeter des regards angoissés un peu partout. - Je n’aime pas cette forêt, murmurais-je dans un souffle. - Je sens comme une présence non loin de nous, répondit Meyja sur le même ton. - Quelques maléfices sont à l’œuvre ici, acheva Eloi. Le mage n’arrêtait pas de gratter son bras fraîchement raccordé depuis notre départ. Cela ne m’aurait pas alarmé plus que ça si, de son côté, Olfonz ne faisait pas de même avec son oreille absente. Jusqu’ici, à chaque fois que je l’avais vu faire ça, une catastrophe n’avait pas tardé à nous tomber dessus. - On ferait bien de ne pas traîner par ici, fit Volkos en s’élançant dans la forêt. La pierre qu’il avait porté semblait en effet le guider, comme cela était prévu. Nous lui emboîtâmes donc le pas en file indienne, mais plus nous nous enfoncions dans la forêt, plus le sentiment d’insécurité qui nous habitait tous allait en s’accroissant. Les arbres étaient de plus en plus serrés, et de hautes fougères montaient au niveau de ma tête. Si les autres pouvaient encore voir devant eux, je nageais pour ma part dans un océan de verdure. Mes courtes jambes m’avaient encore une fois placé en queue de la troupe, et j’avais toutes les peines du monde à suivre Bjorg qui me précédait de quelques pas. Si jamais je venais à le perdre de vue… Mais je n’eus même pas le temps d’achever ma pensée qu’une grande ombre tomba devant nous. Volkos brandit son épée en hurlant, mais ne trancha que quelques végétaux. La forêt sembla alors prendre forme humaine – une gigantesque forme humaine – et fondit sur lui. Le guerrier tomba à genoux mais ne put atteindre le sol : la silhouette verdâtre le saisit sur son épaule et disparût entre les arbres avant que nous ne puissions réagir. Paniqués et serrés les uns contre les autres, nous appelâmes Volkos de tous nos poumons, mais seul le silence angoissant nous répondit. Privé de notre guide, Olfonz décidé de prendre la tête et nous dirigea plus ou moins dans notre précédente direction. Mais au bout de seulement quelques minutes de marche, la forme végétale tomba à nouveau des arbres entre Olfonz et Meyja. Le groupe éclata autour de notre assaillant, permettant à chacun de pouvoir combattre sans gêner les autres. Bjorg lança son lourd bâton ferré, mais en vain. Je brandis également mon arbalète de poignet, mais alors que je n’étais qu’à quelques mètres de la créature et que je n’aurais pas du la rater, mon carreau se ficha dans un arbre. La silhouette se déplaçait à une vitesse phénoménale et emporta bientôt Meyka dans un cri aigue. Eloi incanta rapidement une salve de projectiles magiques, mais là encore il n’arracha que quelques branches. - Par tous les dieux, c’est quoi cette choses ?! m’écriai-je. - Je ne sais pas mais en tous cas elle va tous nous prendre un par un ! fit Olfonz en scrutant autour de lui. - Nous ne la laisserons pas faire ! répondit Bjorg en faisant appel à son dieu. Bientôt, nous sentîmes en nous le courage revenir et notre fatigue s’évanouir. Sa prière avait été entendue. Nous étions maintenant près à affronter le retour de cette chose. D’où qu’elle surgisse, nous l’attendions de pied ferme. Du moins c’était ce que je croyais quand elle me tomba directement dessus et me souleva comme un fétu de paille avant de m’emporter à toute allure entre les arbres. _________________ Aventure ! Camaraderie ! Et acier sur acier ! Les ingrédients légendaires ! Hein Bouh ? http://cassin1306.spaces.live.com |
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lendraste Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 1403 Localisation: Quelque part ailleurs |
Si ça n'avait tenu qu'à moi, la capture de la petite fripouille ne m'aurait pas gêné. Celle d'un Volkos la cervelle à moitié rongée par la folie non plus. Mais bon sang ! Cette chose avait pris Meyja, mon tendre amour, et ça n'allait pas se passer comme ça ! Je m'élançai à la poursuite de notre ennemi... Du moins dans la direction vers laquelle je l'avais vu partir avec Frin. Ni Bjorg, ni Eloi n'eurent le temps de m'en empêcher. Eussent-ils essayé qu'ils auraient mangé une poignée de phalanges bien tassée. Je m'enfonçai dans les fourrés, passant avec aisance, mais moins que ma cible, à travers les taillis. De temps à autre, j'apercevais une petite silhouette gigotante qui paraissait voler dans une position incongrue. Le seul repère à ma disposition pour localiser la créature.
Je fis halte ! Un mouvement à ma droite avait attiré mon attention. Ce ne pouvait pas être Bjorg ou Eloi qui devaient être loin derrière. Mon oreille droite me démangea furieusement l'espace d'une demi-seconde et je roulais en avant pour esquiver la charge d'une chose qui avait tout l'air de celle que je poursuivais. Morbleu ! Ils étaient plusieurs. Relevé après ma roulade je mis un arbre entre moi et la position supposée de mon agresseur, puis je reculai en surveillant les deux côtés de l'arbre. Stupide manoeuvre ! Je me pris les pieds dans une racine et je basculai en arrière. Par bonheur, ma tête heurta une branche, ce qui me fit perdre connaissance et m'épargna la honte d'être porté comme un sac de patates. Car je fus transporté, n'ayant pas l'impression de me réveiller au même endroit. Il faisait un noir d'encre. J'étais ligoté et allongé sur un sol un peu meuble dont émanait une forte odeur d'humus. J'émis un son, une onomatopée murmurée pour signaler ma présence. - Qui est là ? répondit une voix féminine trahissant des inquiétudes. C'était probablement Meyja. Quelle chance d'être emprisonné avec elle ! - C'est Olf, dis-je tout bas. Tu sais où nous sommes ? Elle dut secouer la tête car je n'entendis aucun mot. Pratique ! - Peux-tu te libérer ? lui demandai-je. - Je pense que oui. Il y a une forte probabilité que les noeuds de ces cordes soient mal faits. Des noeuds mal faits ?! Allez savoir. Je saisissais un peu mieux de quelle manière sa déesse intervenait dans sa vie. En peu de temps nous fûmes libres. Je le mis tout de même à profit pour lui relater ce que j'avais vécu après son enlèvement. Moi et Meyja n'avions plus nos armes. J'avais toujours la précieuse bourses de Trigal et mes sacoches, mais rien dedans pour nous éclairer. Tout en fouillant à tâtons les lieux j'entamai une discussion sérieuse avec mon amour. - Je dois te dire que je n'ai pas du tout l'intention de laisser Trigal nous mener par le bout du nez. - J'avais cru remarquer. - Par ailleurs, je ne saisis pas sa raison de nous avoir abandonné la pierre de Loki... Du moins celle qu'il nous a donné est plausible, quoiqu'il nous ait retrouver sans artifice la première fois, mais ces pierres ne sont pas fiables et c'est toujours nous qui en supportons le fardeau. - C'est Volkos le plus à plaindre pour le moment. - Non, c'est Frin, rétorquai-je. - Frin ? - Oui, j'ai vu cette fripouille la récupérer dans la poche de Volkos, peu après qu'ils nous aient rejoins. Suivit un long moment de silence avant que je ne reprenne : - Qui est Loki au fait ? - Loki, le Mille-Visages. Je ne... - Le Milles-Visages ?! Ca me rappelle quelque chose ! - Tu as dit ce nom lors d'un de tes moments d'égarement avec la pierre de Thio, juste avant qu'on ne te l'enlève. Tu te souviens de cette vision ? - Non, ce n'est pas très clair... Mais il est mêlé à tout cela, j'en suis sûr. - Loki est sensé avoir disparu depuis longtemps. On le surnommait aussi le Masque, le dieu des apparences. Je n'ajoutai rien. Les mots que Meyja venait de dire l'avaient frappée autant que moi. Notre fouille terminée, une conclusion s'imposait. Nous étions dans une fosse d'environ 3 mètres de diamètre et la sortie n'était pas sur les côtés mais vers le haut. En sautant, et ce malgré ma taille, je ne sentais rien au-dessus, mais l'atmosphère étouffée des lieux laissait supposer que nous étions dans un espace clos. - Je vais te faire la courte échelle, dis-je. Dos à la paroi, soulever ainsi ma si légère dulcinée ne fut pas bien difficile. Elle émit un petit cri une fois montée jusque sur mes épaules. - Qu'y a-t-il ? - De la pierre... On dirait que la fosse où nous nous trouvons est recouverte d'une énorme pierre plate ! Elle resta sur mes épaules un moment, me demandant même de me déplacer le long de la paroi arrondie de la fosse pour faire le tour de cette dure constatation. A un moment, elle perdit l'équilibre et je la rattrapai à l'aveuglette du mieux que je pus. En se relevant elle se blottit dans mes bras. Je caressai ses cheveux tendrement tout en la tenant contre moi... Sur mon coeur. Nous étions fait comme des rats et la fatigue comme l'appréhension achevaient de démolir nos défenses psychiques. Nous nous figeâmes en même temps, en sentant le sol trembler un peu et en entendant, en même temps, un coup sourd sur la dalle de pierre qui nous surplombait... _________________ Lendraste de Loreval Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel. La cité des mensonges - 1 |
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WoodBlade Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 2173 Localisation: Par Issy la sortie |
Voyant mes compagnons happés comme des mouches par ces ombres invisibles, je m'en remis au Très Juste.
La Vision qu'Il m'offrit fit tomber mes dernières velléités de résistance : ces êtres étaient fort nombreux dans les alentours, mais, surtout, ils n'étaient pas hostiles. J'écartai les bras en signe de soumission, et fus emporté brutalement avec une force impressionnante par une être dont je voyais les contours fins et élancés. Dans une course folle à travers bois, je me fis violemment fouetter le visage par des branches basses et quelques lianes épineuses ; nous tournoyions autour des bosquets et bondissions par-dessus les hautes racines. Nous foncions vers un arbre immense, quand mon porteur ralentit sa course effrénée et obliqua vers une fosse. Il m'y projeta et je faillis tomber sur Eloi qui se blottissait dans un coin. Un énorme couvercle fut posé dans un fracas assourdissant. Nous étions dans le noir et le silence le plus complet, abasourdis par cette chevauchée. - Bjorg, que penses-tu qu'ils vont faire de nous ? - Je ne pense pas qu'ils soient hostiles, je les ai plutôt sentis curieux à notre sujet - En tout cas, dès que la trappe s'ouvre, ils recevront un petit tour de ma part - Eloi ! par le Très Juste, si tu t'avises d'utiliser la magie en ce lieu, c'est à moi que tu auras affaire ! Après cet échange, nous restâmes silencieux, pendant un temps qui nous parut infini. Tout à coup, de petites lueurs jaunes et vertes se mirent à voleter autour de nous. Elles devinrent rapidement de plus en plus nombreuses, et leur rotation devint vite un véritable tourbillon. Cette forme mouvante ne tarda pas à nous aveugler et nous entourer. Quand un colonne miroitante de couleur s'approcha de moi, et sembla littéralement m'envahir, je hurlai et tombai sans connaissance. Je me réveillai assis à même le sol, sous la voûte formée par un immense racine de l'arbre. Mes compagnons étaient là, hébétés. Aucun de nous n'avait ses armes ni son armure. Debout devant nous se tenaient un homme, vêtu d'une robe ondulante, irisée, aux couleurs brunes, jaunes et vertes. Il paraissait jeune, malgré son crane entièrement chauve. Un grand calme et une certaine lassitude caractérisaient sa voix et sa posture. Tout autour de lui se trouvaient les Ombres de la Forêt qui nous avaient enlevés. Ils se tenaient immobiles, et l'on pouvait voir leur forme humanoïde verdâtre, longue et fine. - Je suis Elgior, et vous êtes dans mon sanctuaire. Vous vous doutez que je ne peux laisser des étrangers entrer ici sans savoir à qui j'ai affaire. Surtout lorsqu'ils sont porteur d'une Pierre. J'espère que mes amis ne vous ont pas trop effrayés, à présent que j'ai sondé votre âme et votre esprit : vous ne voulez aucun mal à ce lieu et pourrez en repartir libres. Personne ne parlait. Meyja prit son inspiration pour poser une question, mais Elgior leva l'index calmement afin de la faire taire. - Je sais les questions qui habitent vos esprits et j'y apporterai certaines réponses. Sachez que ma tâche est immense, pour faire subsister ce havre de vie, entourée des déserts de mort. Aussi je vous accorderai peu de temps et vous prierai de partir dès que j'en aurai terminé. Je vous parlerai peu du Jackal. Je n'ai aucune envie de trop évoquer son nom, et attirer son regard noir sur ce lieu. Sachez simplement qu'il est pour nous le Dément, et que chacun doit veiller à contrecarrer ses plans, comme vous allez le comprendre. Vous en savez beaucoup sur les Pierres déjà, beaucoup plus que de nombreux érudits qui n'en connaissent que les légendes. Vous n'avez cependant pas compris je pense, le pouvoir de leur combinaison : Lorsque les trois pierres sont réunies en un lieu précis, l'invocation de leur trois pouvoirs permet d'acquérir le pouvoir suprême : le contrôle du Temps. Voyager dans le passé et l'avenir permet en effet, pour certains, de façonner le monde à sa façon. Et bien sûr d'en menacer gravement l'équilibre. Vous avez découvert à vos dépends que tous les bénéfices de ces pierres s'accompagnent de grands périls. Nous sommes une poignée, depuis plusieurs siècles à lutter contre cette réunion. Je vous laisse imaginer le désastre pour tous si le Jackal parvenait à acquérir ce Pouvoir. Personne ne peut imaginer comment il l'utiliserait, mais nous sommes tous conscients, je crois, qu'il existe peu de perspective pire. Maintenant je vous prie de partir. Sachez que mes amis ont tenté de guérir une partie de vos maux, et qu'ils vont à présent vous rendre vos possessions. Un dernier mot toutefois. Trigal m'a parlé en pensée et prié de vous aider. Je vous offre donc ceci, à vous qui êtes le plus ancien, et à vos compagnons'. Il me tendit une épaisse baguette creuse, faite de bois blanc. - C'est un cadeau d'une grande valeur, soyez-en conscients : cette baguette est une source infinie d'eau pure, qui vous sera fort utile dans votre périple. Sachez également qu'en cas d'extrême péril, vous pourrez la briser, une seule fois, et elle libérera un Esprit des bois, semblable à mes amis ici présents. A présent, Adieu. Nous marchions depuis moins d'une heure quand le chemin devint impraticable : d'épais buissons épineux nous écorchaient violemment. Alors que nous reprenions notre souffle, un long grondement se fit entendre... _________________ Que tous ceux qui croient en la télékynésie lèvent ma main Dernière édition par WoodBlade le 24/04/2015 15:40:50; édité 2 fois
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Saelis Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 7047 Localisation: Lille |
Malgré les élans d’Olfonz, j’avais eu le temps de réfléchir pendant notre incarcération et quelque chose ne collait pas. En dépit une éducation religieuse des plus stricte, j’avais à peine entendu parler des noms de Thio, Loki ou Rizard. Je tournais et retournais le problème dans ma tête. Comment se faisait-il que des divinités si puissantes, au delà des dieux que nous vénérons tous, nous étaient inconnues ? J’avais profité de ce moment de calme pour méditer et invoquer Vénia. Sa réponse fut aussi énigmatique que déroutante.
La réponse est écrite pour qui sait aller au-delà des apparences Le livre ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Un tel savoir pouvait-il être simplement retranscrit avec une vulgaire encre noire alors qu’il est depuis toujours caché aux mortels ? Pendant notre parcours dans la forêt, je parcourais frénétiquement les pages de l’ouvrage qui nous avait été remis par l’infortuné novice de Voldevaag. Une écriture magique sous les lettres, c’était une évidence ! Quelle bande de sots nous faisions ! Je gardais ma découverte pour moi pour l’instant et lisais silencieusement. La langue était ancienne et difficile à décoder mais j’en saisis la substance. Thio est le créateur de toutes choses, de la matière et du temps. Il les créa à son image, ni bons, ni mauvais. Il créa deux autres divinités, ses fils, Loki et Rizard, partagea avec eux sa puissance et son influence sur le temps puis il leur confia la mission de peupler l’univers. Rizard, à l’imagination sans limite, créa la multitude et l’opulence de la vie. Loki, lui, anima les créations de Rizard d’intelligence, d’émotions et de sentiments, bons ou mauvais, l’amour comme la haine, la loyauté comme la duperie. Mais une fois leur œuvre achevée, Thio montra plus de reconnaissance à Rizard qu’à Loki. Ce dernier en fut jaloux et ses sentiments négatifs prirent le dessus. Il inventa la folie et en affubla Rizard. Ce dernier commença alors à créer monstruosités, malformations et maladies. Ma lecture fut interrompue par un long grondement. « Un ours, derrière ! cria Bjorg - Curieux, ce n’est pas après nous qu’il semble en avoir, répondit Olfonz, inquiêt, serions-nous suivis ? L’ours partait dans la direction opposée à la notre. La menace était passée. Je fis alors part de mes découvertes à mes compagnons. « Quelle andouille je fais ! » dirent en cœur Bjorg et Eloi, se tapant le front. A leur demande je continuai ma lecture, cette fois ci à voix haute. « Thio, inquiet pour l’avenir de sa création tout juste achevée et sentant naître un conflit divin, décida d’envoyer temporairement tout ce beau monde, lui inclus, sur notre planète. - Et ils devinrent de simples mortels ? Interrogea Bjorg - Pas tout à fait. Leur puissance fut enfermée dans les pierres que nous connaissons bien et bien que privés de leurs pouvoirs en dehors de l’utilisation de ces artefacts, ils gardaient leur essence divine. Le plus intéressant est qu’ils eurent une progéniture terrestre et je vous le donne en mille… - Nos dieux actuels ? - Exactement. On comprend mieux qu’un tel savoir reste secret. Ils sont trop fiers pour admettre l’existence d’une puissance qui leur est supérieure. - Mais que devinrent les trois zouaves alors ? Repris Bjorg - Les choses n’ont pas dû se passer comme Thio l’espérait et ils moururent comme de simples mortels, au milieu de leur création. Mais le plus intéressant est à venir, voulez vous que je vous dise où se situait la demeure terrestre de Loki ? Ici même, enfin, près d’ici, en plein cœur du Maurat. Région qui au passage était à l’image de son résident : une terre désolée, peuplée de créatures malfaisantes… - La pierre de Thio, de Rizard et Loki ici réunis rendront au Maurat son aspect d'autrefois » Un frisson parcouru l’assemblée. Je fermai le livre. Nous avions obtenu quelques éclaircissements mais toujours pas de réponses. Cependant nos esprits étaient en ébullition. Nous étions là, errant sans but au milieu de la forêt. La réflexion était notre dernier recours. « Je dois vous confier quelques pensées personnelles, déclara Olfonz, vous ne trouvez pas étrange ce retour de Trigal, cette soi-disant illusion de mort la première fois ? - Tu veux dire par là que ça ne serait pas le même ? Interrogea Bjorg - Exactement. Remettons les choses dans leur contexte. Le Jackal, sans doute lié à Loki, veut réunir les pierres et envoie ses sbires, les Ombres du Masque aux quatre coins du continent à leur recherche. - Ils finissent par tomber sur Trigal et le tuent. Mais ils ne récupèrent qu’une de ses pierres. L’autre, nous l’avions, dis-je - Donc les Ombres nous poursuivent. Mais pas vraiment les Ombres, une branche dissidente qui obéit à un chef nommé Panthère selon notre prisonnier. - Un lieutenant du Jackal qui aurait découvert le pouvoir des pierres et se serait mis à les rechercher à son compte. C’est lui et non le Jackal qui était chez Morritz, alors ? Et ça serait lui notre faux Trigal ? - Exactement. Et il sait que les pierres s’attirent. Si nous disposons d’une pierre, lui de la deuxième, et s’il nous suit de près, on va forcément se diriger vers la troisième. - Notre présence dans ce village n’était donc pas due au hasard. Ta crise non plus. - Exactement. Mais au moment où il compte intervenir pour récupérer les trois pierres, le Jackal le prend de vitesse. Il improvise alors son retour miraculeux. Juste le temps de nous donner la troisième pierre. - C’est idiot, pourquoi prendre ce risque ? Protesta Bjorg - Tout simplement parce qu’il ne peut pas se rendre lui-même chez Elgior qui découvrirait la supercherie s’il l’avait devant lui. Or il sait qu’Elgior a enquêté sur la localisation du temple et il a besoin de cette information - Mais pourquoi avec la pierre ? - Pour qu’on serve d’appât pour le vrai Jackal. Ceci ne signifie qu’une chose… - Il nous suit de près ! Dit Volkos qu’on n’avait pas entendu jusque là - Et nous, Nous nous jetons joyeusement dans la gueule du loup, dit Bjorg l’ai renfrogné… _________________ Now that we've fattened the cow and set out to plow unknown enemies - "Wow!" Shouts the startled crowd "Oh no did you see what I did see?" - The ravaged cabbage drifts on dark red skies - And it looks so nice Vainqueur BB1, BB3, BB5 et BB6 |
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Gottorp Modérateur Agressif Messages: 11057 |
A ce point là, il n’y avait pas des tas de possibilités. Aujourd’hui, je pense que j’aurais tenté de tendre une embuscade à notre poursuivant. Mais pas à l’époque !
- Bon, alors que fait-on ? On peut allez à ce temple, les Dieux savent où il est, et on voit ce qui se passe ? - Je ne sais pas si c’est une bonne idée Volkos ! - Au contraire Meyja, au moins tout sera clair et net ! Les différentes personnes voulant la pierre seront réunis et je doute que nos « amis » s’entendent pour se partager le gâteau ! Je suis prêt à parier qu’ils vont s’entre-tuer ! - Et si ce n’est pas le cas, c’est nous qui allons ramasser ! T’as pas que le visage en bouilli, la cervelle a aussi été atteinte ! - Bjorg ! S’il est dans cet état, c’est pour nous avoir sauvé la vie ! - Oui Oui … bon, je suis à cran. Je n’aime pas cette forêt. - Personne ne l’aime, dit Olfonz - Bon, donc il faut s’enfoncer dans le Maurat, c’est cela ? - Oui Volkos, et sûrement pas dans ses lieux les plus hospitaliers me répondit Eloi. - Et on trouve comment le chemin ? - Et bien, m’expliqua Meyja, si tu es « relié » aux pierres, toi et Olfonz, peut être qu’en vous concentrant dessus … Je mis ma main dans ma poche, à la recherche de la pierre … - Je ne l’ai plus ! J’ai perdu la pierre ! Bjorg me fusilla du regard ! - Quoi ! tu as perdu cet objet ? Mais tu es vraiment un abruti ! Je cru qu’il allait en venir aux mains. - Heuuuu en fait c’est moi qui l’ai entendit-on d’une petite voix. Frin était sous le regard d’Olfonz et Meyja qui avaient l’air de le savoir. Avant que Bjorg ne s’énerve à nouveau, Olfonz la prit en main en demandant le silence. Il ferma les yeux et commença à fredonner. Cette mélodie me disant quelque chose. Apres une dizaine de secondes, je reconnu cet air : c’était la « chanson » de la pierre que j’avais entendue durant mon combat. Je fermais les yeux également et chantonnait moi aussi. J’eu une vision. J’étais très haut dans le ciel, je voyais toute la région. Et une sorte de ligne de lumière, un chemin brillant qui s’éloignait vers le cœur du Maurat. Je connais la route à présent, nous dit Olfonz. Suivez moi ! Si on pouvait trouver une ville ou un village au passage pour s’équiper et s’approvisionner, cela serait pas mal fit remarquer Eloi … Nous nous mîmes en route. _________________ Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges |
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mamantins Le Dernier de la classe, sur les forums et comme en vrai ... et il n'a pas honte :o Messages: 1324 Localisation: Makinohara... mais en france. |
Je regrettais le journal intime que l'on avait trouvé dans les souterrains de la bibliothèque... Ca m'aurait permis de penser à autres choses. Mes compagnons devenaient de plus en plus taciturne.
Ca faisait maintenant trois jours que l'on marchait. Nous n'avions pas encore fait de mauvaise rencontre insurmontable... Celle qui pointait était bien pire... La faim. Trois jours en se rationant sur la nouriturre. L'humidité ambiante, l'air fétide et noséabond avaient gaché une bonne partie de nos réserves. Seul l'eau ne manquait pas. Olfonz arrivait de temps en temps a nous trouver des racines de "plantes" commestible. Une fois morte. Je n'y connaissais rien. Je crois que de toute ma vie je ne me suis jamais enfoncé aussi loin dans les problèmes. Je pense que mes conpagnons étaient dans le meme état que moi. elle était loin Sardenstad. Malgré sa réputation et son statut de mégalopole pourrie, elle valait toujours mieux que le Maurat. Le quatrième jour, Olfonz nous dit que nous arriverions au temple en milieu d'après-midi. Volkos confirma. Un épais brouillard c'était levé nous empèchant de voir a plus de trois pas. Meme en allumant nos torches, nous avions énormement de mal a percer l'épaisse masse flottante. Nous marchions, groupé, attentif au moindre bruit. Quand un bruit de sussion immonde se fit entendre derrière nous. Tous le monde s'arreta. "On est suivit" dis-je Mes camarades me regardèrent. "J'ai poser des pièges magiques régulièrement derrière nous. Pour ralentir d'éventuel suivant." "C'était une bonne idée" dit Bjorg "Mais pourquoi ne nous l'as tu pas dit?" "En plus, on ne t'as pas entendu" Dit Firn en me jettant un oeil envieux. "Je ne l'ai pas dit parce que....parce que... je pense..que les esprits de Volkos et d'Olfonz sont accessibles a ceux qui ont eu la meme pierre entre leurs mains." Volkos et Olfonz me regardèrent... "Vous avez tous les deux été en contact avec la pierre de Thio. Et depuis, meme si vous ne le remarquez pas... vous vous..euh... complètez. Vous n'avez presque plus besoin de parler pour vous positionner dans un combat ou faire quelque chose ensemble" "Et comme la pierre de Loki était en possession de celui qui nous file le train... Tu n'as rien dit à Volkos pour ne pas mettre au courant notre adversaire." dit Meyja. Je hochais la tete. Nous reprimes notre marche, sachant que [i]la Panthère[i] ne devait pas etre loin derrière. Frin s'approcha de moi: "Comment ce fait t'il que je ne t'ai pas entendu incanter? Ni meme faire de mouvement?" "Ben....euh....Ca fait un moment que je sais faire ca..." "Pourquoi ne pas avoir utiliser tes sorts dans les catacombes!?" dit-il les yeux ronds "J'ai ...j'ai oublié..." "A quoi ca te sers alors!?" "Ben...euh...c'est utile dans un lit... une formule d'endurance..." Frin éclata de rire faisant sursauter les autres membres de l'équipée. Je pense qu'il n'avait jamais entendu une raison aussi stupide d'apprendre a lancer des sorts en silence et sans gestes. "Taches aussi, de plus oublier tes capacités dans les moments vitaux..." me dit-il avec un clin-oeil. Nous arrivâmes au temple au moment prévu par Olfonz. Une gigantesque tour se dressait au centre des ruines, le sommet se perdant dans les nuages. Un croassement sinistre brisa le silence quand nous entrâmes dans l'enceinte des murs délabrés. _________________ naaaan! je ne suis pas un animal! |
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Cassin Papa-poule(t) & poissard intemporel Messages: 7471 Localisation: 6 bis rue de la Couveuse, Poulailler 39b |
La monture bicéphale de notre ennemi devait se trouver dans le coin, ça ne faisait aucun doute. Maintenant, nous avait-elle repérés, c’était une autre question. Le brouillard était vraiment très épais, et à ce que j’en savais, les corbeaux, même géants et à deux têtes, n’avaient pas un flair phénoménal.
Je sentis dans ma poche la pierre jaune s’alourdir. Il avait été convenu après qu’Olfonz s’en soit servi pour trouver notre chemin que nous la garderions à tour de rôle, pour une durée limitée. Ainsi nous pensions contrer les effets néfastes et l’accoutumance que provoquait la pierre. Meyja se l’était vue confiée après la vision d’Olfonz, et j’en avais hérité la veille. Pourtant, je sentais déjà que je ne pourrais pas m’en séparer. Ses pouvoirs semblaient avoir grandis au fur et à mesure que nous approchions de la tour, et maintenant que nous étions dans son enceinte même, je sentais son rayonnement pulser tel un cœur battant la chamade. - Je vais lancer sur nous un sort d’invisibilité, dis-je. Restez dans un rayon de 5 mètres autour de moi si vous ne voulez pas nous faire voir. - Tu n’aurais pas aussi un sort de non-détection, tant qu’on y est ? fit Meyja, visiblement inquiète. - Non, j’ai pas ça en magasin… Je me préparais à lancer mon sort quand je m’aperçus que nous étions déjà invisibles. Sans m’en apercevoir, j’avais lancé une illusion sur tout le groupe, instantanément. C’était un pouvoir bien plus grand que tout ce que j’avais fait jusque là. - Alors, ça vient ce sort ? lança Bjorg à côté de moi. Ca voulait dire que nous pouvions nous voir entre nous, ce qui était encore mieux que ce que je pensais. - Heu… ça y est, c’est fait… répondis-je. - Toi aussi tu sais lancer des sorts sans composantes verbales ni gestuelles ??? fit Eloi, interloqué. - Disons que… j’apprends vite, marmonnais-je en guise d’excuse. Je ne tenais pas spécialement à ce que mes compagnons s’aperçoivent que la pierre de Loki avait décuplé mes pouvoirs. Ils voudraient me la reprendre. Et il n’en était pas question. Nous reprîmes notre chemin en direction de la tour toute proche, lentement, avec milles précautions. Mais je ne pensais qu’à la bourse bien rebondie qu’Olfonz portait toujours. Si elle n’avait pas quitté mes pensées depuis le début de notre périple, j’avoue qu’elle était quand même passée au second plan de mes préoccupations, mais maintenant, je ne savais pourquoi, je sentais monter en moi un besoin irrépressible de m’en emparer à nouveau. Et la pierre pouvait m’aider. Je projetais mentalement une image de moi tandis que je lançais sur moi une nouvelle illusion visant à me faire disparaître totalement aux yeux de mes compagnons. M’approchant d’Olfonz sans qu’il me remarque, je souris intérieurement : ça marchait, et j’étais en train de maintenir trois illusions de haut niveau sans aucun soucis. Cette pierre était vraiment un don du ciel. Jetant un rapide coup d’œil sous l’ample manteau d’Olfonz, je vis la bourse pendre négligemment à sa ceinture. Quel idiot… Peut-être pensait-il que mon envie de la posséder m’avait passée avec le temps et que je ne me préoccupais plus que de cette histoire de pierres divines. Je n’eus aucun problème pour subtiliser la bourse sans qu’il s’en aperçoive, et, m’arrêtant, je défis fébrilement le cordon, les yeux brillants d’avance en imaginant les multiples pièces que j’allais y découvrir. La bourse s’ouvrit. Et je plongeais mon regard dans… un tas de graviers. Je poussais malgré moi une exclamation de surprise qui fit se retourner Olfonz dans ma direction. Soudain, une grande lumière s’échappa de la bourse piégée et un bruit aiguë, pareil à un cri strident, s’éleva. - Et merde ! s’écria Olfonz, baissant les yeux sur sa ceinture. Le bougre avait certainement du cacher son trésor ailleurs sur lui, probablement peu après notre départ de Stradendad, et il avait préparé cette bourse piégée bien visible pour me prendre la main dans le sac. Mais avec tout ce que nous avions subis et ce que la pierre de Thio lui avait fait vivre, il avait du l’oublier, tout comme je n’avais plus vraiment penser à la dérober. Il m’arracha la bourse des mains et la jeta au loin. Son contenu s’éparpilla aux quatre vents, faisant disparaître à la fois la lumière et le bruit. Mais il était trop tard et déjà des cris et une agitation hors norme nous parvenait à travers le brouillard tout autour de nous. Les hommes du Jackal, silencieux et discrets jusqu’à présent, nous avaient repérés. _________________ Aventure ! Camaraderie ! Et acier sur acier ! Les ingrédients légendaires ! Hein Bouh ? http://cassin1306.spaces.live.com |
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lendraste Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 1403 Localisation: Quelque part ailleurs |
Je notai au fond de mon crâne de me faire penser à pendre, noyer, étrangler, poignarder, découper en morceau et brûler ce halfelin dans un délai aussi bref que possible, puis me préoccupai de notre problème immédiat. Aussi invisible puissions-nous être, les silhouettes qui apparaissaient autour de nous, sortant de ces ruines sinistres, regardaient résolument dans notre direction. Dans ma vision, je me souvenais clairement avoir vu un pilier au centre de cette esplanade dallée, ultime vestige de ce temple. C'est sans conteste une tour qui se dressait à une centaine de mètres à peine, mais entre elle et nous, une véritable armée arpentait les brumes, une armée qui ne se contentait pas de nous barrer le passage, mais qui nous enserrait lentement à présent.
Sans un mot, nous nous mîmes dos-à-dos. Je gardai un oeil sur la Fouine qui avait la pierre, prêt à lui trancher la tête en cas de besoin. Volkos et moi n’avions plus aucune confiance en lui. Un bruit d'aile accompagné d'un cri insupportable accompagna le vol de notre ennemi, juché sur son corbeau bicéphale apparemment capable de faire du vol stationnaire. Celui-ci nous dominait de 4 ou 5 mètres mais il était parfaitement identifiable malgré le brouillard. D'une voix qui me semblait être celle d'un corbeau bicéphale doué de parole, s'exprimant depuis le fond d'une caverne, le Jackal s'adressa à nous pour la première fois : - Je vous attendais. Il me tarde de récupérer la pierre de Loki que l'un d'entre vous aura l'intelligence de me donner. Personne ne répondit. - Cela fait des siècles que je cherche cette pierre, reprit le Jackal, je ne suis donc plus très pressé de m'en emparer, mais vos vies peuvent être sauvées si vous le souhaitez. S'écartant soudain de nous mais restant à bonne distance des soldats de la brume, Frin leva le nez vers le corbeau tout en nous gardant dans son champ de vision : - J'ai une des trois pierres, annonça-t-il, je veux un tiers du pouvoir ! - Traître ! laissai-je échapper entre les dents. Couvrant les hoquets de surprise, Volkos fut moins sobre et sauta sur la fripouille. Il recula aussitôt sous l'impact de 3 carreaux d'arbalètes et s'effondra entre nous, percé dans le ventre, sur la cuisse gauche et dans l'épaule droite. Mon amour s'occupa de lui aussitôt. Je m'apprêtai à parler quand la voix de Bjorg exprima ma pensée : - Finissons-en et venez prendre la pierre sur nos cadavres ! - Non ! cria Frin. Je vous donne la pierre librement si je peux m'associer avec vous Jackal ! Sinon, je vous promets que vous ne la trouverez jamais ! Je ne comprenais pas pourquoi le Jackal négociait ainsi avec nous. Même s'il doutait de l'identité du porteur, il était en position de force. Peu importe. L'heure n'était guère à la réflexion. La pierre nous avait tous unis les uns aux autres d'une manière inexplicable et je perçus les pensées des autres et ce que nous avions préparé. Frin s'exclama : - Attention Jackal, ils... Je dressai mon arc et tirai sur le corbeau, Bjorg brisa sa baguette de l'eau pure, Eloi tendit une main vers la tour, Volkos se rua sur le cordon de soldat et Meyja sur Frin. Ce fut un désordre sans nom. Des déclics d'arbalète se produisirent un peu partout. Aidé par la magie d'Eloi, aucun des traits ne nous toucha, sauf Frin, qui se transforma en hérisson sur l'instant. Un gargouillis infâme retentit dans sa gorge au moment où il s'écroula. Sa main était sortie de sa poche trop tard pour porter la pierre de Loki en pendentif et profiter de son pouvoir, mais elle lâcha son trésor qui roula sur le sol, là où Meyja put le récupérer. Le dallage de pierre éclata, la terre et la pierre se dressèrent en renversant les soldats situés en face de Bjorg. Je ne saurai dire ce qu'il avait invoqué au juste, mais cette créature semblait ne faire qu'un avec la terre. Le sort d'Eloi ouvrit un étrange passage dans les rangs ennemis jusqu'à la tour, comme si la brume s'était condensée et écartée formant un couloir dans lequel les Ombres ne pouvaient pénétrer. La protection d'Eloi sur Volkos, surprit les arbalétriers, et le guerrier avait décapité quelques têtes. Quant à moi j'avais mis dans le mille, l'une des têtes du corbeau traversée de part en part par ma flèche. La monture du Jackal perdit son équilibre et renversa son cavalier. Je lâchai mon arc, m'emparai de mon épée et d'une dague, couvrant avec Volkos l'arrière garde de notre groupe qui s'enfonçait dans le couloir venteux d'Eloi. Nous avions presque atteint la tour, seul abri possible de ces lieux, quand nous comprîmes véritablement à qui nous avions affaire. Le tertre mouvant, l'esprit de la baguette, qui écrasait nos ennemis, explosa projetant de la boue partout. Le couloir de brume d'Eloi disparut. En face de nous, à moins de 20 pas, le Jackal pointa un doigt dans notre direction : - Tuez-les ! Vite ! Volkos et moi nous battions comme des démons, profitant de notre connivence tactique, mais l'ennemi arriva en surnombre. Je hurlai mon ultime idée : - Détruisez-là ! Et je ressentis une douleur terrible. Je m'effondrai avec Volkos, percés de traits et de lames. Ma tête rejetée en arrière me permit d'observer mes compagnons à l'instant de mon dernier souffle. Bjorg et Eloi servirent de bouclier à Meyja qui avait posé la pierre de Loki sur le sol et qui s'emparait d'un gros morceau de dalle. Exposée, Meyja hurla de douleur, transpercée de carreaux. J'imagine que Vénia l'aida lors de sa mort tragique, à ce que la dalle qu'elle portait tombe avec elle sur la pierre de Loki. Avant que ma vue ne se brouille, la pierre jaune devenue brillante depuis peu éclata comme un cristal. Mes sens s'éteignirent sur un hurlement de rage... _________________ Lendraste de Loreval Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel. La cité des mensonges - 1 |
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WoodBlade Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 2173 Localisation: Par Issy la sortie |
La pierre explosa avec une puissance sonore incroyable, un vrombissement, un grondement profond, qui nous laissa tous abasourdis. Pendant un instant de mort, les armes et les cris cessèrent de résonner. J'étais en train de prier. Seuls quelques râles de douleur traversaient le brouillard humide. Un long frisson me parcourut l'échine.
La pierre s'était d'abord brisée en quelques fragments cristallins, puis avait explosé en une myriade de particules minuscules. Un nuage jaune et brillant nous avait entouré, nous avait même TRAVERSE, aussi incroyable que cela puisse paraître. L'instant suivant, je sentais le pouvoir du Très Juste en moi. Dans chacun de mes organes, et sur chaque partie de ma peau, il était présent, puissant. La stupeur ambiante fut interrompue par des cris, qui devinrent vite des hurlements de panique. ‘le Jackal, ! Notre Maître ! Regardez !!' Je tournais la tête, et j'en crus pas mes yeux : le gaillard était complètement immobile ; son visage semblait hurler, mais pas un son ne sortait. Surtout, il était un bon mètre au-dessus du sol, comme saisi au milieu d'un bond. Les soldats se précipitaient vers lui, ne faisant plus guère cas de nous. Tout se bousculait dans ma tête fatiguée, mais une explication se forma bientôt. Obscure d'abord, elle se mua peu à peu en évidence. Les trois pierres ... le contrôle du Temps. Le porteur des trois pierres acquiert ce pouvoir immense. Mais la maîtrise de ce pouvoir requiert assurément une énergie et une concentration folles. Le Jackal avait deux pierres sur lui. Elles ont été, comme lui, traversées par les fragments de la pierre de Loki. Les trois pierres étaient en contact. Le Jackal, dans la rage du combat n'a pas su les contrôler. C'est elles qui l'ont maîtrisé. Il s'est retrouvé prisonnier de leur pouvoir. Prisonnier du Temps. Tout ceci m'est apparu comme évident. Je compris pourquoi : cette pierre de Loki qui multiplie les pouvoirs, m'avait transpercé en pleine prière. Tous les pouvoirs du Très Juste battaient fort en moi. Je posais la main sur deux profondes entailles qui me traversaient le flanc. Elles se refermèrent instantanément. Mes compagnons ! Eloi râlait à mes côtés, cloué littéralement au sol, une épée lui ayant traversé l'épaule. Je parvins à retirer la lame sans aggraver la blessure, puis à soulager sa souffrance. Se relevant, il me regarda, et je sentis que nous partagions nos pensées. La magie en lui était décuplée. Meyja était en transe. Criblée de carreaux, elle vivait cependant. Elle murmurait, à genoux, des phrases incompréhensibles, et son corps était parcouru de longs frissons. Je lui posais la main sur l'épaule. Elle releva lentement la tête, et nous dévisagea, paraissant ne pas nous reconnaître. Son regard était vide. Je compris que toute la puissance de Venia était nécessaire pour maintenir son corps et son esprit en vie malgré la douleur. Je lui apposais les mains, et Eloi fit de même. Les carreaux bientôt disparurent et les spasmes devinrent moins fort. ‘Merci', murmura-t-elle, puis elle perdit connaissance. Je la pris sur mon épaule. Déjà Eloi avait vu les corps d'Olfonz et Volkos étendus près de la tour. Je me précipitais, traversant les rangs de soldats hagards. ‘Plus un geste !' un grand homme en robe noire se tenait debout au pied de la tour. Il portait un lourd marteau, et avait la être enserrée d'un bandeau d'argent. ‘Je vous laisse quelques instants pour guérir notre Maître de la malédiction qui l'habite. Vous m'entend...' ‘Massacrez-les tous ! Aux armes ! Qu'était-ce encore ? Du brouillard sortit une centaine de soldats en mauve, brandissant leurs épées en hurlant, en fonçant sur nous. Du ciel, une trentaine de gros corbeaux fondaient sur la plaine, et déjà les flèches pleuvaient. ‘Aux armes, tuez le Jackal !' sur le plus grand des corbeaux, debout, invectivant ses troupes se tenait la Panthère. Les yeux jaunes, une cape brillante de noir et d'or flottant au vent, il n'y avait guère de doute. Profitant du désordre, Eloi avait proprement dissout le soldat en noir, dont seul le marteau fumant révélait l'existence. Il tremblait comme une feuille devant l'étendue de ses pouvoirs. Je me précipitai vers Olfonz et Volkos, créant autour de nous une sphère protectrice. Il me semblait que le nuage jaune commençait à se dissiper légèrement. Meyja entrouvrait les yeux. La tour, couverte de runes, paraissait se mettre à palpiter. Tout autour de nous, le combat se transformait en chaos. _________________ Que tous ceux qui croient en la télékynésie lèvent ma main Dernière édition par WoodBlade le 24/04/2015 08:50:03; édité 2 fois
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Gottorp Modérateur Agressif Messages: 11057 |
J’étais mort. Oui, ne fais pas cette tête là. Mort. J’avais ressenti des carreaux me percer le corps mais j’avais continué à me battre. Et j’avais vu, mais trop tard, une lame sur ma droite qui – et je me souviens de la douleur – c’était enfoncée dans mon coup.
Et pourtant j’ouvrais les yeux. Bjorg était penchée sur moi, les mains sur mon torse. De la chaleur émanait de son corps. La vie revenait en moi. Je sentais mes forces me revenir. Jamais je n’avais été aussi bien. Un visage m’apparu, semblant flotter juste au dessus de la tête de Bjorg. Sans le connaître, j’étais sur qu’il s’agissait de son Dieu. Je me levais. Eloi était à notre coté, tout comme Meyja et Olfonz. Seul Frin manquait. Nous étions adressé à la tour. Eloi semblait avoir crée une bulle autour de nous qui se déplaçait. Bulle qui nous protégeait d’une véritable tempête de flammes qui faisait rage dans toute la zone de ce qui devait être le temple tant recherché. Des hommes hurlaient. Nos adversaires fuyaient, hurlant de douleur et de peur. Le Jackal était en suspension dans l’air, nimbé de flammes qui semblaient cependant ne pas l’atteindre. Avançant vers la tour, je compris le pouvoir qui émanait de Bjorg et Eloi. J’avais ressenti le même. Je pouvais même en me concentrant lire leurs pensées. De même pour Olfonz. Nous arrivâmes devant ce qui était la porte de la tour. Enorme, couverte de runes, elle avait l'air vivante. Comme la tour d’ailleurs. Comme si elle nous « reconnaissait», le lourd panneau d’acier s’ouvrit sans bruit. Nous pénétrâmes à l’intérieur. Bjorg prononça quelques mots et une lumière apparue. D’autres mots et notre vision devient plus nette, comme si elle pouvait percer toutes les illusions, toutes les ruses. C’est alors que je vis que Frin était derrière nous, dans la sphère d’Eloi. Tous nous nous retournâmes vers lui - Je peux tout expliquer ! C’est la pierre ! Elle m’appelait ! Le Jackal n’a tué qu’une illusion de moi, la pierre me donnait de la puissance, je … croyez moi ! Je suis de nouveau celui qui était avec vous ! Son emprise est fini, je … - Je vais t’éclater la tête moucheron ! fit Bjorg en levant le bras - Non ! Laisse le, il ne nous causera plus d’ennuis ! Nous avons besoin de lui, intervient Meyja. Instantanément, avec Olfonz et Eloi, nous comprîmes qu’elle avait lancé un sort sur Frin. De nouveau tous ensemble, nous avancions dans la tour. Non pas au dessus, mais dans ses entrailles. Nous avions la certitude que notre but était proche, dans le sous-sol. La tour était déserte. A vrai dire, sans l’influence de la pierre à laquelle nous avions été liés, nous n’aurions sans doute pas osé rentrer ici. D’ailleurs, le lien avec la pierre, détruite a présent, commençait à faiblir. La puissance semblait quitter Bjorg et Eloi. Seul la sensation de compréhension entre nous restait. La tour était plus vaste sous le sol qu’au dessus ! Et de loin ! Au lieu de trouver une chapelle enterrée, ce à quoi nous nous attendions, nous débouchâmes sur un escalier donnant sur une gigantesque caverne ! Dans le silence, nous avons descendu les marches. Eclairé sur quelques mètres, perdu dans l’immensité du lieu, nous savions cependant, inconsciemment, où aller. Nous avions oublié le Jackal. Nous avions oublié la Panthère. Nous avions oublié notre fuite, nos blessures et la peur. Nous avancions vers le cœur de la grotte … _________________ Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges |
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mamantins Le Dernier de la classe, sur les forums et comme en vrai ... et il n'a pas honte :o Messages: 1324 Localisation: Makinohara... mais en france. |
Arrivé au milieu de la grotte, je ne pus retenir mon émerveillement.
"Regardez! En haut." Dis-je. La voute de la grotte était constellée de cristaux. Ils reflétaient d'une lueur bleutée la lumière de nos torches. Je créais alors un petit globe lumineux, l'élevant petit à petit accentuant ainsi la beauté des reflets et ammeliorant encore notre visibilité. La caverne était grande, très grande, et constituée d'une seule gigantesque salle. Le sol ne semblait ne jamais avoir été foulé depuis plusieurs éons. Nous découvrions un territoire inconnu de tous. Nous nous séparames pour fouiller la pièce. Olfonz et Bjorg ne quittaient pas Frin du regard. Il n'y avait rien dans cette grotte, rien qui puisse nous aider, rien qui aurait pu nous mettre sur la voie... [i]La pierre de Thio, de Rizard et Loki ici réunis rendront au Maurat son aspect d'autrefois.[i] "Ou sont les pierres?" demandais-je. "Ben...euh...sur le Jackal non?" repondis Meyja. Elle jetta un oeil a Frin qui hocha la tête. "Je ne les ai pas, mais je peux aller les chercher si vous voulez..." "Ce ne sera pas necessaire." L'homme qui venait de parler se tenait sur le pas de la porte. Trigal. Enfin, pas vraiment.... Les illusions qui l'entourait disparurent lorsqu'il entra dans la tour. C'était un homme de grande taille, une énorme cicatrice lui barait le visage passant sur l'oeil droit, le nez et finissant à la commisure gauche des lèvres. Il portait une armure de cuir, l'épaule gauche ornée par une tête de panthère. Son oeil valide nous disséquait. Il tenait à la main les deux pierres... "Donnez moi la derniere pierre..." "On ne l'a pas" dis-je Je regrettais immédiatement mes paroles. Hurlant a la mort, je vis mon avant-bras droit, celui que "Trigal" avait soigné, noircir, flétrir et finalemement se détacher dans un bruit immonde et une douleur intolérable. Je faillis perdre conscience sous la douleur. A quelques mètres de moi, Volkos hurlait a son tour, ses plaies, soignées par la meme méthode, se rouvrant les unes après les autres. "Donnez moi la pierre!" Ordonna t'il "Vous ne pouvez rien faire..." "Qu'on la lui donne!" dit Frin Nous regardames le halflin... Si Bjorg ne s'occupait pas de Volkos, je pense que ca aurait été ses dernieres paroles. Il s'approcha de la panthère... il tenait à la main une pierre jaunatre. Les illusions ne fonctionnent pas ici... je me demande ou il l'a trouvée. Il lui tend la pierre... _________________ naaaan! je ne suis pas un animal! |
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Cassin Papa-poule(t) & poissard intemporel Messages: 7471 Localisation: 6 bis rue de la Couveuse, Poulailler 39b |
Je m’avançais lentement vers la Panthère, tenant à bout de bras un morceau de caillou jaune. J’avais juste eu le temps de lancer dessus un sort de ma composition, lui donnant plus ou moins l’aspect de la pierre de Loki. D’ailleurs un peu moins que plus. De près, pour quelqu’un qui avait un tant soit peu étudié ces pierres, il apparaissait évident que ce n’était pas la bonne. J’espérais simplement pouvoir duper la Panthère suffisamment longtemps.
- Je vous donne la pierre, dis-je… si vous nous laissez partir. - Je ne m’intéresse pas à vous ! Je ne veux que le pouvoir ! Mais il ne trompait personne, il était évident qu’une fois la pierre en main, il nous exterminerait. Je n’étais désormais plus qu’à cinq mètre de notre adversaire. Je voyais clairement son œil dévorer la pierre du regard. Si je m’approchais plus, il allait finir par s’apercevoir que c’était une fausse. Je lançais un ultime appel télépathique à mes compagnons, leur demandant de se préparer à entrer en scène. D’un seul coup, je jetais la pierre à la Panthère. Celui-ci la rattrapa au vol comme une vulgaire balle, mais il ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle lui explose dans la main, la lui réduisant en bouillie. Hurlant de douleur, il tomba un genou en terre. Ce fut à ce moment que mes compagnons, qui avaient reçu mon appel muet, entrèrent en action. Olfonz banda son arc avec une rapidité stupéfiante et décocha une flèche vers la tête de notre adversaire. Meyja et Bjorg, de leur côté, invoquaient sur nous l’aide de leurs dieux protecteurs : Vénia pour guider nos coups, le Très-Juste pour nous apporter le courage et la force nécessaire. Eloi, dans un ultime effort, tendit son bras valide vers la Panthère, faisant jaillir un jet de flammes du bout de ses doigts, tandis que Volkos se ruait sur lui, l’épée brandie. Quant à moi, tendant en avant mon bras armé de mon arbalète, je décochais mon dernier carreau. Ce fut à ce moment que les pouvoirs jaillis de la pierre brisée s’estompèrent définitivement. La caverne qui nous avait jusque là parut belle et merveilleuse nous sembla soudainement sinistre et maléfique. Volkos trébucha sur une pierre saillante et s’étala de tout son long, sa tête heurtant une roche qui le laissa sonné pour un petit moment. Le jet de flammes d’Eloi s’essouffla avant d’avoir parcouru la moitié de la distance. Mon carreau ainsi que la flèche d’Olfonz manquèrent leur cible de près de trois mètres. C’était à croire que Vénia nous avait abandonnée, pire même, qu’elle nous avait reniée. Et lorsque le courage nous abandonna et que le désespoir nous submergea, je me rendis compte que le Très-Juste avait fait de même. Je ne sentais plus la présence de mes compagnons, leurs esprits n’étaient plus liés au mien. Toute communication entre nous semblait dorénavant impossible. La Panthère, lui, semblait au contraire avoir vu sa force et ses pouvoirs s’accroître. Avec un rire sinistre, il se releva et nous surplomba de toute sa haute –et il me sembla qu’il avait gagné près de vingt centimètre par rapport à tout à l’heure. Il posa sa main valide sur celle que ma pierre factice avait gravement blessée et je vis avec horreur ses plaies se refermer, ses bouts de chair manquant se restituer et ses doigts disparut venir se ressouder aux autres. - La caverne ! cria Meyja. Elle est un lieu maléfique qui inverse nos pouvoirs ! Super, pensais-je. Nous étions dans de beaux draps… _________________ Aventure ! Camaraderie ! Et acier sur acier ! Les ingrédients légendaires ! Hein Bouh ? http://cassin1306.spaces.live.com |
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lendraste Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 1403 Localisation: Quelque part ailleurs |
"... A ce moment, je pensai que rien ne pouvait être pire... Je me trompai. L'influence de la pierre de Loki détruite avait sans doute complètement cessé ou avait été complètement absorbé par la Panthère, de ce fait, nous ne fûmes guère surpris de voir surgir le Jackal. Nous étions à bout. A bout de munition, à bout de sortilège et à bout de force... Et à bout de volonté, je dois dire. Nous n'eûmes que le temps de percevoir l'ampleur des forces qui s'accroissaient en ces lieux, deux pierres brillants de mille feux au cou du Jackal et la Panthère lui-même auréolé d'une lumière malsaine. Sans se préoccuper de nous, comme si nous n'étions rien à leurs yeux, ils se jetèrent l'un sur l'autre, à main nues... Je crus apercevoir 5 vagues silhouettes qui pénétraient dans la cave à la suite du Jackal, mais je n'eus pas le temps de les identifier. Au moment du contact entre Jackal et Panthère, une vague de lumière et une onde de choc nous balaya, nous éparpillant dans la caverne et nous projetant violemment contre les parois. Je sentis mes os exploser littéralement sous le choc et perdis immédiatement connaissance."
Un silence. Notre interlocuteur nous regarde calmement. Je jette un oeil à Volkos qui se trouve à ma droite et j'ajoute : - Voilà. Si d'après ce que vous nous dîtes nous sommes revenus plusieurs jours en arrière, nous avons une nouvelle chance d'arrêter tout ça. - En effet, répond Elgior notre hôte. - Dès que vous nous capturerez, nous pourrons récupérer la pierre, déclare Volkos. Mais le druide secoue la tête. - Et risquer ainsi de modifier le continuum du temps. C'est ce que nous souhaitions éviter avec Trigal, mais nous avons visiblement échoué puisque vous êtes là. La destruction de la pierre de Loki est inéluctable. Là où vous avez une chance d'intervenir, c'est juste après, au moment ou la Panthère et le Jackal se jetteront l'un sur l'autre. Une voix fluette nous interrompt : - Les voilà... Enfin, nous voilà, dit Meyja qui vient d'entrer dans la hutte d'Elgior. Elgior se lève et je comprends qu'il va ordonner à ses esprits alliés de nous capturer... Quelle étrange chose, songe-je alors. Nous nous sommes réveillés dans les bois voici quatres jours, chacun isolé des autres, sauf Volkos et moi. Recueillis par les esprits du Druide Elgior, puis soignés et rééquipés, nous l'avons reconnu et remercié, mais lui a prétendu qu'il ne nous connaissait pas. Après explication, et quelques vérifications personnelles, nous en sommes venus à la conclusion que nous avions remonté le temps. Elgior s'est rendu compte alors de la gravité de la situation, surtout quand nous lui avons dit que nous avions brisé la pierre de Loki. L'onde de choc que nous avons subi au moment de l'affrontement entre Jackal et la Panthère nous avait ramené plusieurs jours en arrière chacun à l'endroit où nous avions tenu la pierre de Loki en main pour la première fois. Volkos et moi, réapparus au milieu d'un lac, avions mis le plus de temps à venir ici. Les autres étaient partis à notre propre rencontre avec ordre absolu de ne pas interférer. Ma foi, Meyja et Bjorg sont assez sage pour ne pas l'avoir fait. Reprenant pied dans la réalité, j'assiste maintenant au départ des esprits. Nous sommes au grand complet. Elgior nous demande de nous cacher et nous obtempérons. Comme prévu, nos "moi" passés se font capturer et sont plongés dans l'inconscience. Nous les connaissons assez pour les débarrasser de la moindre de leurs armes. Toutefois, une bourse à la main, j'invite Frin à la conversation : - Hé Frin. Tu te rappelles de l'alarme qui émanait de ma bourse ? - Heu oui, fait-il hésitant. - Tu sais faire ce genre de sort ? Il me regarde interloqué. Je dois dire que j'ai beau me triturer l'esprit, j'ai un peu de peine à comprendre comment cette alarme magique avait pu être installée dans ma bourse autrement. Une lueur de compréhension mêlée de surprise envahit son regard. - Oui, dit-il. Je lui tends ma bourse pleine de caillou pour qu'il s'exécute avec une satisfaction non dissimulée de le voir se piéger lui-même pour le bien de notre "continuum temporel". A "notre" réveil, nous sommes cachés et observons de loin Elgior nous faire la conversation. Il s'arrange pour donner à l'autre Bjorg la baguette magique et nous indique la direction à suivre. Il leur cache, bien sûr, notre existence et ce qu'il sait, grâce à nous, du Trigal qui nous a envoyé le voir. La suite, nous avons l'impression de la connaître. Nous accompagnons Elgior à notre propre poursuite, escorté d'une dizaine d'esprits des bois sensés nous assister. Je souris au moment où l'ours nous prend pour cible... Enfin, nous, et pas les autres. Je ricane durant ces jours de filature à voir Eloi dissiper ses propres pièges magiques, et moi-même à essayer de nous débusquer alors que nous anticipons tous leurs mouvements. Il y avait de quoi être persuadé d'être suivi à l'époque. Et enfin nous approchons du lieu et du moment fatidique, en observateur cette fois. Elgior nous a prévenu que nous ne pourrons pas entrer dans la tour avant qu'elle soit ouverte par un porteur de la pierre... Nous en l'occurrence, juste après l'explosion de la pierre de Loki. Ayant contourné discrètement les affrontements, Frin assiste à sa propre mort et déglutit avec peine. Je dois dire que je n'en mène pas large non plus. Suivant les instructions d'Elgior, Frin se rend invisible et part remplacer son propre moi passé, décédé, pour préparer le terrain avec la Panthère. Il sait qu'il prend un gros risque, mais il doit jouer le rôle que nous l'avons tous vu tenir face à la Panthère, et le convaincre de le faire a été très difficile. Le plan élaboré avec Elgior est en place. Quelques minutes plus tard, le Jackal se libère de sa stase et, tout en se débarrassant de ceux qui l'attaquent avec désinvolture, semblant ignorer la bataille entre les siens et les hommes de la Panthère, il pénètre dans la tour. Elgior nous fait signe d'y aller. Comme il ne peut pas affronter l'onde temporelle, il ne peut nous suivre. A nous de jouer... _________________ Lendraste de Loreval Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel. La cité des mensonges - 1 |
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WoodBlade Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 2173 Localisation: Par Issy la sortie |
Nous pénétrons dans la tour avec un certaine appréhension, il faut bien le dire. Nous revivons en spectateur les douloureuses minutes de notre rencontre avec la Panthère, et assistons, inquiets à l'arrivée du Jackal.
La rencontre entre les deux est réellement fracassante. Nous voyons nos corps meurtris projetés violemment en tous sens et ... disparaître proprement du décor, sans que les deux combattants n'aient rien remarqué. Bien que nous soyons guéris, équipés et surtout prévenus du déroulement des opérations, l'onde qui nous balaye nous affecte profondément et nous paralyse quelques instants. Nos oreilles bourdonnent et nos corps semblent un instant presque se vider de leur substance. Le combat qui oppose le Jackal et la Panthère est proprement impressionnant. Ils usent l'un et l'autre de sortilèges d'une puissance inouïe. Les ondes de destruction se heurtent à des murs de forces. Les projectiles filent à toute vitesse et se brisent sur des barrières invisibles. Nous restons, immobiles et muets, tétanisés par le spectacle, tentant de ne rien en perdre. Les périodes de fracas intenses alternent avec celles d'un silence absolu, et les deux guerriers sont sans cesse en mouvement. Nous avons prévu d'attendre la blessure ou la mort d'un de nos ennemis pour intervenir, après que nous ayons compris leur technique de combat, et décelé d'éventuelles faiblesses. Mais pour l'instant aucun ne semble éprouver de signe de fatigue. Après le combat magique, ils se livrent à une bataille à mains nues. La Panthère est d'une incroyable vivacité et ses coups pleuvent si vite que nos yeux ne peuvent les distinguer. Il se rue sans cesse sur son adversaire, multipliant les sauts et les voltes. Le Jackal, est plus rapide encore : par instants il disparaît littéralement, pour apparaître quelques pas plus loin. C'est ainsi qu'il se retrouve dans le dos de la Panthère, et parvient à le frapper violemment, le faisant hurler de douleur. Cependant la Panthère semble parvenir à anticiper ses éclipses et à deviner l'emplacement de ses apparitions : à son tour il lui porte de violentes attaques au Jackal. Ce dernier s'élève alors dans les airs, et envoie de longues flammes sur son ennemi, que celui-ci parvient à supporter de façon stupéfiante. A son tour il réplique par une nuée de cristaux, qui transpercent le Jackal de toutes parts. Atterrissant, celui-ci fait apparaître deux monstres hideux derrière la Panthère. Ce dernier se retourne et les détruit rapidement, mais ne peut éviter une nouvelle salve enflammée, qui semble cette fois gravement le brûler. Il tente de répliquer par un nouvel assaut, mais est forcé de reculer. Le Jackal avance toujours et continue de dominer la Panthère, obligé à présent de fuir, et dont les contre-attaques sont de moins en moins virulentes. Ce faisant, il se rapproche de nous sans nous voir. Le Jackal lance alors un nouvel assaut si puissant, que les flammes traversent toute la caverne, jusqu'à nous atteindre. Les cris que nous poussons malgré nous attirent leur attention. Ils s'arrêtent simultanément, et l'aura les entourant faiblit quelque peu. D'un mouvement de tête similaire ils se retournent et nous dévisagent, incrédules, terribles. Au même instant, de l'autre coté, la porte de la tour s'ouvre bruyamment. Le Jackal sourit et saisit une pierre dans chaque main. Les pierres brillent de tout leur éclat, et semblent palpiter. Il prononce une incantation, un vent glacial se lève, ... et les deux combattants disparaissent de notre vision. Par la porte arrivent alors en hurlant des gardes pourpres, ensanglantés, titubant pour certains, mais le sourire aux lèvres. ‘Victoire, maître, les hommes du Jackal sont détruits' Le spectacle qu'ils observent les laissent un instant perplexes. Nous nous préparons à l'affrontement, et déjà le cliquetis de leurs arbalètes se met à retentir. _________________ Que tous ceux qui croient en la télékynésie lèvent ma main Dernière édition par WoodBlade le 24/04/2015 09:16:29; édité 1 fois
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Saelis Grand Maître Chanteur du Conseil Messages: 7047 Localisation: Lille |
Figés par la terreur et la surprise, nous regardions les Ombres pointer leurs arbalètes sur nous sans pouvoir esquisser le moindre geste. C’est alors qu’un bourdonnement assourdissant se fit entendre dans tout le temple. Nos adversaires se retournèrent et furent pris de panique. Des nuées de guêpes, frelons, moustiques, sauterelles et autres vermines semblant issus de tout le Maurat convergèrent dans la grotte et se ruèrent sur eux en un nuage opaque et mouvant. Du sol et des murs jaillirent des légions chaotiques de scarabées, scorpions, araignées, fourmies. Nous vîmes nos ennemis se faire dévorer par cette armée minuscule et insaisissable, incapables de riposter.
Puis d’un bond, le nuage pullulant se déplaça comme une entité unique vers le fond de la grotte, laissant derrière eux un amas de corps sanguinolents. L’un d’entre eux n’était pas mort. Il avait été dévoré jusqu’en haut des cuisses et son visage et ses bras n’étaient plus qu’une cloque purulente mais je pu croiser son regard suppliant. Bjorg aussi apparemment et il fit un pas en avant pour l’achever. « Que faites vous malheureux ! L’heure n’est pas à la compassion ! » Derrière eux, à l’entrée de la grotte, légèrement à l’extérieur, se dressait Elgior, pointant un bâton de chêne tortueux dans la direction de l’essaim. « C’est maintenant ou jamais ! Mon petit tour ne les occupera pas longtemps ! Prenez les pierres ! » Nos ennemis étaient toujours invisibles et en train de combattre mais l’essaim dessinait leur silhouette. Il ne semblait pas les atteindre directement mais gênait cependant considérablement leurs mouvements et leurs incantations. Volkos se jeta le premier dans la bataille, tête baissée. Son épée heurta l’armure du Jackal dans un bruit assourdissant, le faisant chanceler. La panthère profita de cette opportunité pour tenter de saisir les pierres qui pendaient au cou de son ancien maître. Il cru s’emparer un instant de la pierre de Rizard mais une petite main velue s’interposa. Frinegard, propulsé avec force par Bjorg, avait littéralement volé jusqu’à lui pour lui percuter la main in extremis. La pierre hésita entre les deux mains, rebondit plusieurs fois entre les doigts du halfelin et du sinistre mage puis s’écrasa sur le sol avant de rouler jusqu’aux pieds d’Eloi qui la ramassa fébrilement. La colère du Jackal fut immédiate et terrible. Son corps s’embrasa littéralement, consumant les insectes autour de lui et propulsant Volkos à plusieurs mètres. Il fit jaillir une immense épée de flammes de ses mains qu’il abattit à l’endroit même où Frinegard s’attendait à être pulvérisé par un sort de la Panthère. Le halfelin était assis la tête entre les bras, serrant les dents et fermant les yeux, attendant grimaçant et impuissant sa dernière heure. Quand il les rouvrit, il vit la tête de la Panthère rouler à ses pieds. Le Jackal avait profité de la confusion pour vaincre son ancien lieutenant, son adversaire le plus redoutable. Il ne lui restait plus qu’à se débarrasser de nous. Son regard incandescent se tournait déjà vers Eloi « Nous n’avons aucune chance dans un affrontement frontal, alors accrochez vous ! » L’essaim invoqué par Elgior était maintenant presque totalement consumé et dispersé. Le druide fit de grands gestes avec son bâton de chêne et la terre se mit à trembler. Il pleuvait maintenant sur nous des pierres de toutes tailles, la caverne s’effondrait ! Soudain le sol se déroba sous nos pieds et nous fûmes emportés à vive allure dans un torrent de débris et de poussières avant de heurter violemment un sol froid et lisse. Quand la poussière se dissipa, nous découvrîmes ébahis que nous étions dans un couloir de marbre noir, richement décoré de motifs et de sculptures inquiétantes. « Que les Ruzr me mâchent les pieds si nous sommes dans un temple de Tyr ! Beugla Bjorg. - En effet, nous ne sommes plus dans le temple de Tyr, nous sommes sous le temple de Tyr, répondit calmement Elgior en s’époussetant - La demeure terrestre de Loki… Le temple de Tyr n’a rien à voir avec toute cette affaire… Il a juste été construit sur la demeure terrestre de Loki, dit Olfonz terriblement nerveux, c’est donc elle que nous cherchons depuis le début… - Ne traînons pas, repris Elgior en acquiescant, le Jackal ne sera pas retardé longtemps par son ensevelissement. Nous devons organiser notre défense. Faites attention à chacun de vos pas en pareil endroit, tout ici est imprégné de l’essence de Loki » _________________ Now that we've fattened the cow and set out to plow unknown enemies - "Wow!" Shouts the startled crowd "Oh no did you see what I did see?" - The ravaged cabbage drifts on dark red skies - And it looks so nice Vainqueur BB1, BB3, BB5 et BB6 |
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